OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2024 > Avril 2024 > Starlink au Cameroun : Le Minpostel demande à SpaceX de suspendre ses (…)

Starlink au Cameroun : Le Minpostel demande à SpaceX de suspendre ses services d’Internet par satellite

jeudi 4 avril 2024

Régulation des télécoms

La position officielle du Cameroun face à l’expansion des usages des Kit Starlink par de nombreux Camerounais s’affine de plus en plus. Ce 04 avril 2024 à l’hôtel Yaoundé, lors du lancement du programme Industry Maker ACADEMY (IMA24) par Digital Transformation Alliance et InnoTechLab, Minette Libom Li Likeng, la ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun, a indiqué avoir demandé à Starlink de stopper la commercialisation de ses services au Cameroun.

“J’ai déjà reçu la directrice Afrique de Starlink et nous lui avons dit que le marché camerounais est ouvert, mais réglementé. Il faut avoir une licence et nous leur avons donné les conditions pour le faire. Mais, il se trouve que comme le coût des forfaits d’Internet par satellite de Starlink est bas et que nous vivons le phénomène de la mondialisation, quelques Camerounais se sont procuré des équipements Starlink qui sont très faciles à manipuler. Il suffit d’avoir l’équipement Starlink, d’avoir un code, vous le branchez et vous êtes connecté. Avec tous les risques que cela comporte“, a indiqué la ministre.

En conséquence, Minette Libom Li Likeng affirme avoir écrit à SpaceX qui déploie Starlink pour leur demander de bloquer les utilisateurs camerounais pour le moment. Parce que c’est illégal, faute d’autorisation.
“Je leur ai demandé d’aller auprès de l’Agence de régulation des télécommunications et les procédures sont en cours. Il se trouve que les consommateurs ont hâte d’avoir cette connexion haut débit et ils vont acheter des équipements qu’ils mettent dans leurs sacs et les douaniers pensent que c’est un simple appareil de technologie simple, pourtant c’est une connexion haut débit et cela commence à faire des remous“, affirme Minette Libom Li Likeng.

Pour la ministre, si tous les Camerounais achètent des équipements Starlink sans contrôle, il va se poser un problème de sécurité et même de protection des données personnelles. “La protection des données personnelles est comme je me protège et comme je m’habille. Il faut que je m’assure qu’il n’y a pas de bandits dehors. Si vous allez sur les nouvelles technologies, vous laissez des informations et vous ne vous souciez pas de comment elles sont protégées et gérées, vous vous livrez à la merci des bandits. Et ils pourront faire de vous ce qu’ils veulent. Voilà pourquoi j’ai signé une note il y a quelques jours à l’adresse de Starlink pour leur demander de bloquer les utilisateurs camerounais. Parce que pour le moment, c’est dans l’illégalité. Ils n’ont pas l’autorisation“, explique la ministre.

“J’ai demandé aux utilisateurs d’attendre que Starlink ait officiellement la licence pour opérer et protéger le marché. Nous savons qu’au Cameroun il y a Camtel, l’opérateur historique. C’est le seul qui est compétant pour gérer les infrastructures de transport. Une solution va être trouvée. Là aussi je dis que si Camtel ne se réveille pas pour être performant, Starlink va le balayer. C’est donc pour dire que, pendant que vous êtes contents de voir qu’on a balayé Camtel, si vous laissez qu’on balaie Camtel sans encadrement, c’est vous-mêmes qui serez balayés après, parce que vous serez dépendants de Starlink qui prend vos données et qui les gère avec tous les dangers possibles“.

Les utilisateurs camerounais de Starlink seront donc déconnectés dans les jours à venir, car d’après les informations de Digital Business Africa, Starlink a décidé de ne pas mener de bras de fer avec les Etats africains. Les utilisateurs camerounais ayant activé les forfaits Starlink recevront probablement dans les jours à venir des messages leur indiquant que son service Internet par satellite a été désactivé au Cameroun.

Suspension requise également en RD Congo, Côte d’Ivoire et en Guinée

Cette décision intervient après des décisions pareilles dans plusieurs pays africains comme en RD Congo, en Côte d’Ivoire ou encore récemment en Guinée où Starlink offre ses services sans être officiellement installé.
En effet, le réseau Internet de Starlink est disponible partout dans le monde en haut débit et aide les villes, mais surtout les zones rurales et les zones blanches non desservies par les FAI à être connectées sur Internet. Particularité de l’offre de Starlink, la qualité fluide de la connexion Internet avec des débits allant parfois jusqu’à 260 Mbps.

D’ailleurs Starlink indique que son réseau “est parfaitement adapté aux zones où la connectivité n’est pas fiable ou est totalement indisponible”. “Des populations du monde entier utilisent Starlink pour accéder à l’éducation, aux services de santé et même aux communications en cas de catastrophe naturelle”, s’en vante Starlink.

Bon nombre d’Africains optent donc pour cette offre en achetant l’antenne (ou le kit) STARLINK en Europe qu’ils rentrent avec en Afrique, l’installent, puis souscrivent à un forfait mensuel Starlink en s’enregistrant en ligne comme étant utilisateur d’un pays où Starlink opère légalement. Ceux qui le font en Afrique centrale s’enregistrent généralement comme utilisateurs du Nigeria.

D’autres ont même fait de l’importation des kits Starlink en Afrique leur business. Ils les achètent à 250 000 francs Cfa environ en Europe et revendent cela en Afrique à des prix variant de 400 000 francs Cfa à 800 000 francs Cfa. C’est le cas au Cameroun et dans de nombreux pays africains.

En 2025, au Cameroun et en RD Congo

En Afrique aujourd’hui, Starlink revendique déjà une présence officielle dans cinq pays : le Nigeria, le Mozambique, la Zambie, le Kenya et le Rwanda. L’opérateur américain indique que plusieurs pays africains seront officiellement activés en 2024. C’est le cas, en Afrique centrale, du Gabon, du Congo et du Tchad. C’est en 2025 que Starlink prévoit de s’installer officiellement en RD Congo et au Cameroun.

D’après le décompte de l’astronome Jonathan McDowell qui suit la progression de Starlink dans l’espace, en mars 2024, Space X totalisait déjà 5 504 satellites Starlink en orbite, dont 5 442 opérationnels.

Les satellites Starlink ont une durée de vie d’environ cinq ans et SpaceX ambitionne porter cette mégaconstellation à 42 000 satellites. D’après les sites web spécialisés, la version actuelle V2 du satellite Starlink pèse environ 800 kg au lancement, soit près de trois fois plus que les satellites de l’ancienne génération (qui pèsent 260 kg), selon Spaceflight Now.

Les satellites Starlink sont en orbite à environ 550 kilomètres au-dessus de la terre et offrent, d’après les spécialistes, un spectacle grandiose aux observateurs lorsqu’ils se déplacent dans le ciel. Pour certains, ce spectacle n’est pas apprécié de tous et peut gêner considérablement les observations optiques et radioastronomiques.

Egalement gênant, le déploiement de STARLINK en Afrique par personnes interposées. Situation qui embarrasse de nombreux régulateurs télécoms africains partagés entre l’interdiction de STARLINK et la tolérance administrative. Surtout en cette période où les services Internet sont perturbés par l’incident ayant paralysé quatre câbles sous-marins à fibre optique, déconnectant par là de nombreux pays.

Beaugas Orain DJOYUM

(Source : Digital Business Africa, 4 avril 2024)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4154/4440 Régulation des télécoms
  • 348/4440 Télécentres/Cybercentres
  • 3093/4440 Economie numérique
  • 1586/4440 Politique nationale
  • 4440/4440 Fintech
  • 511/4440 Noms de domaine
  • 1647/4440 Produits et services
  • 1387/4440 Faits divers/Contentieux
  • 724/4440 Nouveau site web
  • 4339/4440 Infrastructures
  • 1628/4440 TIC pour l’éducation
  • 180/4440 Recherche
  • 242/4440 Projet
  • 2786/4440 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1717/4440 Sonatel/Orange
  • 1548/4440 Licences de télécommunications
  • 264/4440 Sudatel/Expresso
  • 954/4440 Régulation des médias
  • 1200/4440 Applications
  • 1000/4440 Mouvements sociaux
  • 1511/4440 Données personnelles
  • 120/4440 Big Data/Données ouvertes
  • 601/4440 Mouvement consumériste
  • 358/4440 Médias
  • 642/4440 Appels internationaux entrants
  • 1438/4440 Formation
  • 109/4440 Logiciel libre
  • 1680/4440 Politiques africaines
  • 825/4440 Fiscalité
  • 166/4440 Art et culture
  • 569/4440 Genre
  • 1478/4440 Point de vue
  • 966/4440 Commerce électronique
  • 1452/4440 Manifestation
  • 312/4440 Presse en ligne
  • 124/4440 Piratage
  • 204/4440 Téléservices
  • 833/4440 Biométrie/Identité numérique
  • 298/4440 Environnement/Santé
  • 310/4440 Législation/Réglementation
  • 336/4440 Gouvernance
  • 1693/4440 Portrait/Entretien
  • 144/4440 Radio
  • 694/4440 TIC pour la santé
  • 264/4440 Propriété intellectuelle
  • 59/4440 Langues/Localisation
  • 1000/4440 Médias/Réseaux sociaux
  • 1835/4440 Téléphonie
  • 190/4440 Désengagement de l’Etat
  • 969/4440 Internet
  • 114/4440 Collectivités locales
  • 377/4440 Dédouanement électronique
  • 988/4440 Usages et comportements
  • 1018/4440 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4440 Audiovisuel
  • 2675/4440 Transformation digitale
  • 383/4440 Affaire Global Voice
  • 150/4440 Géomatique/Géolocalisation
  • 296/4440 Service universel
  • 673/4440 Sentel/Tigo
  • 174/4440 Vie politique
  • 1452/4440 Distinction/Nomination
  • 34/4440 Handicapés
  • 673/4440 Enseignement à distance
  • 638/4440 Contenus numériques
  • 599/4440 Gestion de l’ARTP
  • 178/4440 Radios communautaires
  • 1611/4440 Qualité de service
  • 424/4440 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4440 SMSI
  • 447/4440 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2547/4440 Innovation/Entreprenariat
  • 1318/4440 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4440 Internet des objets
  • 170/4440 Free Sénégal
  • 358/4440 Intelligence artificielle
  • 194/4440 Editorial
  • 16/4440 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous