OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Avril 2018 > Souveraineté numérique : Comment le Sénégal gère les données numériques de (…)

Souveraineté numérique : Comment le Sénégal gère les données numériques de ses citoyens

mercredi 11 avril 2018

Données personnelles

Donnees NumeriquesLe développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) a ouvert à l’économie sénégalaise et à notre vie sociale deux champs différents. L’un est le versant positif avec des opportunités prometteuses en termes d’efficience, de compétitivité et d’inclusivité. Le second versant en appelle à des questionnements.

« Toute cette activité administrative, économique et sociale, rendue performante par l’usage des TIC, est en même temps très exposée aux menaces inhérentes au cyberespace et qui ont pour noms : terrorisme, espionnage, piratage, négligence humaine », prévient Cherif Diallo, directeur des Technologies de l’information. Ce sont les effets de ce versant qui ont conduit au scandale appelé Cambridge Analytica avec les 87 millions de données piratées depuis le réseau social Facebook.

Dès 2008, le Sénégal a adopté un ensemble de lois portant sur le cyberespace, ainsi que leurs décrets d’application (la loi n° 2008-08 relative aux transactions électroniques ; la loi n° 2008-10 relative à la loi d’orientation sur la société de l’information (LOSI) ; la loi n° 2008-11 relative sur la cybercriminalité ; la loi n° 2008-12 relative à la protection des données personnelles ; la loi n° 2008-41 relative à la Cryptologie).

« La Commission de protection des données (CDP), une autorité indépendante, a été créée par la loi n° 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel. Elle est chargée de vérifier la légalité des fichiers et de toutes collectes, utilisations et transmissions de renseignements concernant des individus identifiables et doit assurer dans ce contexte le respect des libertés et droits fondamentaux des personnes physiques, notamment de leur vie privée », rappelle Dr Diallo.

La CDP, conformément à ses prérogatives de protection des consommateurs et citoyens sénégalais « ne cesse de faire des efforts, pour assurer la protection de leurs informations personnelles ; pour s’en convaincre, il suffit de passer en revue les avis et mises en demeure en ce sens ».

Pour autant, le champ d’application de la législation sénégalaise « va au-delà des activités des simples opérateurs économiques (pour qui leur business model trouve son siège dans les données), mais s’étend également à celles de l’État, ses démembrements et des collectivités locales », pour Cherif Diallo. Sur l’international, notamment en Europe, on évoque le critère de niveau de protection adéquat pour justifier la libre circulation des données vers des pays tiers. « En termes plus clairs, l’adéquation de la protection des données dans un pays tiers signifie que les principes majeurs de la protection des données soient effectivement mis en œuvre dans le droit interne de ce pays », explique le directeur des TIC. Ce niveau de protection adéquat permet aux entreprises de l’État tiers d’échanger des données personnelles avec celles des États membres sans qu’aucune garantie supplémentaire ne soit nécessaire. Dans ce cadre, le Sénégal a adhéré à la convention n° 108 du 28 janvier 1981 pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et aussi ratifié à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité.

Moussa Diop

(Source : Le Soleil, 11 avril 2018)


Chérif Diallo, : « La souveraineté numérique peut être compromise avec le Cloud »

Cherif Diallo CticDirecteur des Technologies de l’information et de la communication (DTIC) au ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique, Chérif Diallo met la protection des données personnelles au cœur de ses missions.

Peut-on parler de souveraineté numérique au Sénégal quand les données des Sénégalais sont stockées à l’étranger avec les applications comme Facebook, WhatsApp, Twitter et autres ?
La souveraineté numérique ne se définit pas seulement par rapport à la territorialisation physique des données des citoyens. Les Etats demeurent souverains et indépendants.

Cela dit, il est vrai que la souveraineté numérique pourrait être un peu compromise lorsque certaines données sont stockées dans le Cloud. Mais n’empêche que grâce à un cadre juridique et règlementaire solide, des dispositifs de cybersécurité efficaces, une excellente coopération régionale et internationale, le pays pourra préserver sa souveraineté.

Le Sénégal accueille le Sommet africain d’Internet du 29 avril au 11 mai et, dans ce cadre, plusieurs discussions et séances de travail sont prévues pour aborder cette problématique qui est vraiment devenue une priorité pour les instances de gouvernance de l’Internet.

Le scandale Cambridge Analytica (ou son équivalent) peut-il toucher le Sénégal ?
A ce jour, le Sénégal n’est pas encore touché vu les statistiques publiées par Facebook. Cette menace pourrait bien toucher n’importe quel pays, d’autant plus que si aujourd’hui il s’est avéré que 87 millions de comptes Facebook qui seraient presque tous des comptes américains, un des pays les plus développés au monde, et leurs données seraient utilisées pour orienter la campagne présidentielle du président américain. De ce fait, nul n’est à l’abri de ce type de scandale. Il est donc important de faire des efforts considérables dans la sensibilisation. Avec la validation de notre Stratégie nationale de cybersécurité, et de notre plan d’actions de protection des enfants en ligne, nous avons déjà engagé des mesures pour faire face à ce genre de menace.

Quelles sont les solutions que vous préconisez pour éviter un tel scandale au Sénégal ?
Il est important de renforcer notre cadre juridique et règlementaire pour tenir compte des nouvelles mutations technologiques. Il faudrait également mettre en place un système d’alerte et de veille : nous allons mettre en place un CERT national dans le cadre de la mise en œuvre de notre stratégie nationale de cybersécurité. La sensibilisation des pouvoirs publics et des utilisateurs n’est pas à négliger. En définitive, il s’agit d’imposer un certain nombres de mesures de sécurité à respecter par les GAFAM sous peine de sanctions, en s’inspirant du Règlement général sur la protection des données (RGPD) qui rentrera en vigueur dans l’espace Union européenne en mai 2018.

Propos recueillis par M. DIOP

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2423/2591 Régulation des télécoms
  • 195/2591 Télécentres/Cybercentres
  • 1750/2591 Economie numérique
  • 895/2591 Politique nationale
  • 2591/2591 Fintech
  • 284/2591 Noms de domaine
  • 951/2591 Produits et services
  • 785/2591 Faits divers/Contentieux
  • 413/2591 Nouveau site web
  • 2515/2591 Infrastructures
  • 903/2591 TIC pour l’éducation
  • 103/2591 Recherche
  • 134/2591 Projet
  • 1583/2591 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 955/2591 Sonatel/Orange
  • 919/2591 Licences de télécommunications
  • 142/2591 Sudatel/Expresso
  • 528/2591 Régulation des médias
  • 691/2591 Applications
  • 563/2591 Mouvements sociaux
  • 864/2591 Données personnelles
  • 66/2591 Big Data/Données ouvertes
  • 332/2591 Mouvement consumériste
  • 190/2591 Médias
  • 345/2591 Appels internationaux entrants
  • 862/2591 Formation
  • 64/2591 Logiciel libre
  • 967/2591 Politiques africaines
  • 522/2591 Fiscalité
  • 92/2591 Art et culture
  • 325/2591 Genre
  • 838/2591 Point de vue
  • 578/2591 Commerce électronique
  • 799/2591 Manifestation
  • 175/2591 Presse en ligne
  • 66/2591 Piratage
  • 113/2591 Téléservices
  • 502/2591 Biométrie/Identité numérique
  • 167/2591 Environnement/Santé
  • 185/2591 Législation/Réglementation
  • 193/2591 Gouvernance
  • 948/2591 Portrait/Entretien
  • 79/2591 Radio
  • 382/2591 TIC pour la santé
  • 152/2591 Propriété intellectuelle
  • 30/2591 Langues/Localisation
  • 553/2591 Médias/Réseaux sociaux
  • 1038/2591 Téléphonie
  • 107/2591 Désengagement de l’Etat
  • 541/2591 Internet
  • 61/2591 Collectivités locales
  • 204/2591 Dédouanement électronique
  • 570/2591 Usages et comportements
  • 564/2591 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 315/2591 Audiovisuel
  • 1612/2591 Transformation digitale
  • 208/2591 Affaire Global Voice
  • 86/2591 Géomatique/Géolocalisation
  • 168/2591 Service universel
  • 368/2591 Sentel/Tigo
  • 94/2591 Vie politique
  • 808/2591 Distinction/Nomination
  • 17/2591 Handicapés
  • 405/2591 Enseignement à distance
  • 377/2591 Contenus numériques
  • 332/2591 Gestion de l’ARTP
  • 93/2591 Radios communautaires
  • 926/2591 Qualité de service
  • 237/2591 Privatisation/Libéralisation
  • 80/2591 SMSI
  • 246/2591 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1479/2591 Innovation/Entreprenariat
  • 732/2591 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 28/2591 Internet des objets
  • 90/2591 Free Sénégal
  • 207/2591 Intelligence artificielle
  • 115/2591 Editorial
  • 11/2591 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous