OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2017 > Juin 2017 > Seydi Gassama, Amnesty International : « La liberté d’expression est (…)

Seydi Gassama, Amnesty International : « La liberté d’expression est menacée au Sénégal »

vendredi 9 juin 2017

Données personnelles

« La liberté d’expression est menacée au Sénégal avec l’avènement des réseaux sociaux ». C’est ce qu’a affirmé le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. M. Seydi Gassama se prononçait dans le cadre d’un panel organisé, ce vendredi 9 juin à Dakar, autour du thème, « Les droits humains à l’épreuve de la nouvelle législation Sénégalaise ». Cet appel de détresse renseigne sur les « lois liberticides » érigées en bouclier contre les « dérives » sur les réseaux sociaux.

En se positionnant en garde fou, l’ONG Amnesty International exige la revue de la nouvelle législation Sénégalaise. Elle l’a fait savoir lors d’un panel sur « Les droits humains à l’épreuve de la nouvelle législation sénégalaise », tenue ce vendredi 9 juin à Dakar. Une rencontre qui a regroupé juristes, bloggeurs et activistes.

Selon le Directeur exécutif de son antenne dans le pays, « cette nouvelle législation a pour but de contrôler la société, de cacher les dérives auxquelles s’adonnent les politiques et qui peuvent être exposé devant les médias ».

Seydi Gassama estime que cette loi porte atteinte à la liberté d’expression. « Pour un oui ou un non, les gens sont mis en prison. Les réseaux sociaux sont des grandes places planétaires. Le seul hic, est que l’adoption de cette loi n’a pas fait l’objet de consultation. On ne sait plus c’est quoi les bonnes mœurs. On a de nouveaux délits, de nouvelles infractions qui sont punis et qui n’ont pas été prévu par la loi ».

Ainsi, a-t-il poursuivi, « ma crainte est que les journalistes vont réfléchir à 2 fois avant de divulguer une information. »

Dans la même veine, Me Demba Ciré Bathily estime que « ce qui est interdit doit être connu d’avances ».

D’après cet avocat à la cour qui faisait parti des panélistes, « Nos lois ont été en retard par rapport à la nouvelle technologie. Par exemple, Certains gens jouent à divulguer des informations non encore vérifiés sans savoir que cela peut être passible de poursuites ».

A son avis, « il se pose donc une nécessité d’informer les populations utilisatrices de ces réseaux sur cette nouvelle législation qui ne règle pas totalement cette question et mérite d’être encore actualisé ».

Ainsi, M. Bathily attire l’attention sur l’urgence de réformer cette nouvelle loi qui, « si l’on y prend pas garde, l’Etat peut se lever et mettre tout le monde en prison ».

Charles V. Sanches, de Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique, pour sa part, considère que « le Sénégal fait face à la question de surveillance de masse ».

Dans sa communication, ce lanceur d’alerte déclare que « les questions d’atteintes à la vie privée sont un peu liées à la démocratie ». Pour lui, « L’État cherche à protéger l’intimité des citoyens en la violant. D’où la nécessité de mettre à jour nos lois. Nos législations au Sénégal voire en Afrique sont très en retard sur l’environnement juridique internationale. L’internet a sa propre culture et ses propres codes. »

Lui emboitant le pas, Cheikh Fall, Africtivistes de la Ligue des cyberactivistes africains, affirme : « Les réseaux sociaux ont un phénomène que nos lois n’ont pas prévus ».

Selon lui, « les supports technologiques (facebook, twitter, youtube entre autre…) sont en avance sur nos législations. Et il sera difficile d’adapter les lois par rapports à ces nouvelles technologies du fait de leur éclosion rapide ». Et d’ajouter : « les histoires de photomontages n’honorent pas la démocratie Sénégalaise ».

M. Fall fait allusion à l’affaire de la fille présentement en détention à cause d’un photomontage jugé offensant sur le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall et qui a été diffusé sur les réseaux sociaux.

Ce qui amène M. Mohamed Diop de la Commission des données personnelles de rappeler qu’« avec les Tics, les données personnelles sont au cœur des échanges ».

D’après lui, « la protection des données personnelles est très importante à l’ère où nous sommes. Mais, il est important de souligner que la vie privée est un domaine très large. D’où l’importance de trouver l’équilibre entre liberté et sécurité. En effet, en cas d’atteinte à la vie privée d’une personne dès qu’on est saisi, on informe le procureur ».

Sur la même lancée, Ibrahima Lissa Faye, président de l’Association pour la presse en ligne (Appel) n’a pas caché son inquiétude face à l’épée de Damoclès qui pèse sur les professionnels de son secteur. « La presse en ligne vit une psychose avec les nouvelles législations », a-t-il lancé.

Selon ce journaliste et responsable du site en ligne « PressAfrik », « avec cette législation et cette réprimassions tous azimuts, les journalistes sont obligés de réfléchir à deux fois avant de diffuser une information. Ce qui pousse à dire que la presse en ligne est en danger au Sénégal ».

Par ailleurs, a-il-poursuivi, « il est important de souligner que ce qui fait les commentaires sur les réseaux sociaux sont souvent instrumentalisés. Donc, il y’a urgence de revoir cette loi ».

Fanta Diallo du Réseau des bloggeurs du Sénégal, quand à elle, pense que « les utilisateurs des réseaux sociaux ne maitrisent pas les lois ».

S’adressant au public, la bloggeuse Fanta Diallo attire l’attention sur la nécessité de sensibiliser les populations sur la nouvelle législation. « C’est la raison pour laquelle, nous au sein du réseau des bloggeurs, on a initié un programme dénommé « net attitude », pour informer sur les risques de sanctions ».

Ainsi, reconnait-elle, « la présence sur les réseaux sociaux exige la morale, car c’est la seule chose qui peut permettre d’échapper à certaines dérives ».

Aussi, Fanta Dialla n’a pas manqué de dénoncer les imperfections liées à cette nouvelle législations. Elle se pose la question de savoir : « si être choqué par un photomontage doit il pousser a emprisonné une personne ? »

Toutes fois les participants à ce panel qui avait convoqué la réflexion autour du thème, « Les droits humains à l’épreuve de la nouvelle législation Sénégalaise », ont insisté sur l’urgence de convoquer des assises pour mettre à jour les lois qui ne prend pas en compte les nouvelles dérives et qui tend à bafouer la liberté des individus.

Ils proposent également de préparer les enfants à l’usage des réseaux sociaux.

Mamadou Traoré

(Source : All Africa, 9 juin 2017)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4118/4464 Régulation des télécoms
  • 348/4464 Télécentres/Cybercentres
  • 3105/4464 Economie numérique
  • 1589/4464 Politique nationale
  • 4464/4464 Fintech
  • 499/4464 Noms de domaine
  • 1663/4464 Produits et services
  • 1390/4464 Faits divers/Contentieux
  • 722/4464 Nouveau site web
  • 4355/4464 Infrastructures
  • 1611/4464 TIC pour l’éducation
  • 180/4464 Recherche
  • 242/4464 Projet
  • 2803/4464 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1721/4464 Sonatel/Orange
  • 1546/4464 Licences de télécommunications
  • 264/4464 Sudatel/Expresso
  • 934/4464 Régulation des médias
  • 1198/4464 Applications
  • 993/4464 Mouvements sociaux
  • 1515/4464 Données personnelles
  • 123/4464 Big Data/Données ouvertes
  • 592/4464 Mouvement consumériste
  • 360/4464 Médias
  • 643/4464 Appels internationaux entrants
  • 1432/4464 Formation
  • 99/4464 Logiciel libre
  • 1677/4464 Politiques africaines
  • 819/4464 Fiscalité
  • 166/4464 Art et culture
  • 568/4464 Genre
  • 1443/4464 Point de vue
  • 963/4464 Commerce électronique
  • 1444/4464 Manifestation
  • 312/4464 Presse en ligne
  • 124/4464 Piratage
  • 205/4464 Téléservices
  • 830/4464 Biométrie/Identité numérique
  • 299/4464 Environnement/Santé
  • 313/4464 Législation/Réglementation
  • 334/4464 Gouvernance
  • 1672/4464 Portrait/Entretien
  • 144/4464 Radio
  • 714/4464 TIC pour la santé
  • 264/4464 Propriété intellectuelle
  • 58/4464 Langues/Localisation
  • 996/4464 Médias/Réseaux sociaux
  • 1834/4464 Téléphonie
  • 190/4464 Désengagement de l’Etat
  • 967/4464 Internet
  • 114/4464 Collectivités locales
  • 377/4464 Dédouanement électronique
  • 988/4464 Usages et comportements
  • 1018/4464 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4464 Audiovisuel
  • 2672/4464 Transformation digitale
  • 382/4464 Affaire Global Voice
  • 150/4464 Géomatique/Géolocalisation
  • 290/4464 Service universel
  • 667/4464 Sentel/Tigo
  • 174/4464 Vie politique
  • 1458/4464 Distinction/Nomination
  • 34/4464 Handicapés
  • 672/4464 Enseignement à distance
  • 643/4464 Contenus numériques
  • 588/4464 Gestion de l’ARTP
  • 178/4464 Radios communautaires
  • 1599/4464 Qualité de service
  • 426/4464 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4464 SMSI
  • 449/4464 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2542/4464 Innovation/Entreprenariat
  • 1307/4464 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4464 Internet des objets
  • 170/4464 Free Sénégal
  • 350/4464 Intelligence artificielle
  • 196/4464 Editorial
  • 16/4464 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous