Seydi Ahmed Sy Sarr, Directeur des affaires juridiques : « La Sonatel est plus apte que l’Artp et Global Voice »
vendredi 30 juillet 2010
Après les travailleurs, les responsables de la Sonatel comptent mener la bataille juridique, même s’ils disent privilégier le dialogue. Un recours devant la Cour suprême est envisagé pour attaquer le décret présidentiel donnant la faculté à Global Voice de contrôler tous les appels internationaux.
Le décret présidentiel signé le 29 mai dernier et donnant à la société américaine Global Voice la compétence de contrôler tous les appels internationaux entrants à partir du 1e août 2010 pourrait être attaqué devant la Cour suprême sous peu.
Lors d’une conférence de presse organisée ce jeudi, Seydi Ahmed Sy Sarr, directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la Sonatel, a déclaré qu’ils n’excluent rien. « nous avons jusqu’au 12 août pour attaquer le décret présidentiel en question qui est attaquable, ce n’est pas notre choix premier. Mais à l’impossible nul n’est tenu. On demande de débattre. La culture de transparence voudrait que le décret se trouve sur le site de l’Artp. Mais tel n’est pas le cas. Nous privilégions de discuter avec l’ensemble des acteurs. Le Sénégal est un modèle envié dans la sous-région. Mettons-nous autour d’une table pour discuter », a-t-il, toutefois ajouté.
M. Sarr déclare ainsi que la Sonatel privilégie le dialogue, mais déposera, s’il le faut, un recours pour faire annuler le décret du président de la République.
Répondant à ceux qui les accusent de fraude, M.Sarr a soutenu que la Sonatel fait 12% des recettes fiscales de l’Etat du Sénégal. « Imaginez si l’Etat avait 12 autres entreprises comme la Sonatel ! Il ne faut pas s’amuser. Une décision comme le décret doit être mûri. Je ne veux pas accepter qu’on nous dise que nos chiffres ne sont pas transparents. Nous sommes une entreprise cotée en bourse, avec un bilan financier publié. Les Sonateliens n’ont pas démérité. Ils n’ont pas de leçons de bonne gouvernance à recevoir de ces entreprises. Ce qui nous pose problème, c’est le modèle", a-t-il dit.
Le directeur de la réglementation et des affaires juridiques de la Sonatel qui ne décolère pas pense que « dire que la Sonatel fraude, c’est dire que l’Etat ne fait pas son travail. En matière de transparence, la Sonatel est plus apte que l’Agence de régulations des télécommunications (Artp) et Global Voice », jure-t-il.
(Source : Nettali, 30 juillet 2010)