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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2005 > Mars > SENELEC lance son compteur Woyofal : Quand l’électricité s’achète comme au (…)

SENELEC lance son compteur Woyofal : Quand l’électricité s’achète comme au marché du coin

jeudi 24 mars 2005

Fintech

Comme le beaujolais nouveau, voici venu le compteur électrique nouveau Woyofal, présenté officiellement hier par les responsables de la Sénélec. Tel que décrit, le système à pré-paiement offre certainement moult avantages pour le client, mais à la différence du beaujolais, il n’est pas évident que tout le monde va s’arracher les compteurs Woyofal.

Samuel se rend à l’agence Sénélec la plus proche et achète un crédit d’électricité. Un ticket portant un code numérique de 20 chiffres correspondant à la quantité d’électricité achetée lui est remis, et il suffit à Samuel de taper ce code inscrit sur le clavier de l’interface Client pour que le chargement soit effectif. À partir de ce moment, le crédit acheté s’affiche sur l’écran du compteur et, comme avec les cartes téléphoniques pré-payées, au fur et à mesure que Samuel consomme de l’énergie, le crédit diminue jusqu’à son épuisement. Aussi, comme on achète une carte de crédit pour téléphoner, on peut désormais, au Sénégal, acheter une carte de crédit pour s’éclairer chez soi. Le système à pré-paiement Woyofal (alléger, en wolof), baptisé ’Nour’ (lumière) au Maroc, et qui va démarrer à Dakar par une phase pilote, offre la possibilité de procéder à l’achat de l’électricité au rythme du revenu du client, et sans doute plus de proximité grâce à la mise en place d’un réseau de points de ventes pour la recharge des cartes. Pas de facture, pas de frais d’abonnement, pas de coupure de courant pour défaut de paiement, juste un boîtier installé à la maison, moyennant tout de même quelque frais de timbre et de pose, et doté d’un écran à cristaux liquides sur lequel, s’affichent le crédit d’électricité disponible en kilowatt-heure, ainsi qu’une icône qui change d’aspect selon le niveau d’épuisement du crédit. Stressant, tout de même ? ’Pas du tout’, rétorque Samuel Sarr.

Toujours est-il qu’au cours de la phase-pilote du système qui va démarrer, 5000 compteurs Woyofal répartis entre toutes les agences de Dakar seront mis sur le marché, et ’dans la deuxième phase qui démarre dans un délai de 3 mois, 15.000 nouveaux compteurs Woyofal seront mis à la disposition des clients de Dakar’, indique Mamadou Mbaye Dia, directeur commercial de Sénélec, alors que la troisième phase qui démarre en 2006, sera étendue aux régions.

Pour l’heure, pour le premier achat de crédit, il faudra débourser 10 000 FCfa pour disposer d’un certain nombre de kilowatt-heure de consommation d’électricité. Ensuite, l’achat de crédit d’électricité pourra se faire à partir de 1000 FCfa.

Le projet avait déjà été évoqué par les responsables de Sénélec dans le cadre de la convention d’entreprise en 2004, a rappelé Samuel Sarr, directeur général de la Sénelec, au cours d’une conférence de presse tenue, hier, 23 mars à Dakar, où il a indiqué cependant que des études concernant la mise en place du système au Sénégal, remontent à 1993. Mais, souligne-t-il, ’la dévaluation du franc CFA, en janvier 1994, et ses conséquences sur le coût du compteur en avaient retardé l’application.’

Ce coup-ci, les cadres commerciaux de la Sénélec auraient sillonné quelques pays dont l’Afrique du Sud, la France, avant de jeter leur dévolu sur ce produit censé soulager le client, ’en lui permettant d’acheter et consommer librement’ son électricité fournie par Sénélec, étant entendu que beaucoup de clients, comme le rappelle le directeur général de la Sénélec, sollicitaient des moratoires ou des délais pour le règlement de leurs factures d’électricité. Et d’ajouter que ’ceci n’était même pas pour arranger le client.’

Si le système dont le démarrage a requis un investissement de 300 millions de FCfa, selon les responsables de Sénélec, ne nécessite plus de factures à établir et envoyer au client qui l’aura choisi, les agents qui jadis étaient voués à ces taches sont appelés à être redéployés à d’autres taches à la Sénélec, et comme l’a souligné Samuel Sarr, ’il n’y aura pas de licenciement.’

Dans ce contexte, le compteur conventionnel a tout de même de beaux jours devant lui, même si à terme et si tout se passe bien, selon Samuel Sarr, la société sénégalaise Simelec qui fabrique des compteurs électromécaniques, qui fournit le marché sénégalais et dont la Sénélec détient d’ailleurs quelque 34% de billes, pourrait nouer un partenariat avec une société sud africaine, pour fabriquer sur place des compteurs Woyofal made in Senegal.
Notons au passage que la Sénélec a mis en oeuvre un ambitieux plan de développement avec des investissements de 174 milliards de francs CFA pour les années 2004, 2005, 2006.

Malick NDAW

(Source : Sud Quotidien, 24 mars 2005)


Client ou Sénelec ?

Des avantages pour le client, mais aussi et surtout pour la Sénélec qui va ainsi économiser sur ses factures et globalement sur son exploitation, même si pour Samuel Sarr, ’notre but est certes de maîtriser les coûts de l’entreprise, mais le premier objectif de Sénélec c’est servir le client’, déclare-t-il. Il n’empêche, et le directeur général de Sénélec l’a rappelé, la Sénélec dispose de 574 000 clients dont 5000 mauvais payeurs. De quoi se demander si la problématique du piratage des compteurs conventionnels ne serait pas la principale motivation des responsables de Sénélec pour introduire le système à pré-paiement qui au demeurant, n’est pas imposé au client, il convient de le souligner, comme l’ont d’ailleurs fait les responsables de Sénélec. Justement, il convient également de se demander si une fois un client optant pour le système à pré-paiement voudrait revenir au comptoir conventionnel, il n’y a pas de problème ? Nous avons posé la question au directeur commercial de Sénélec dont la réponse, plutôt évasive, a été : ’pour l’instant nous ne l’avons pas envisagé, mais il n’y a pas d’interdiction.’ Cela dit, ajoute-t-il, ’c’est comme un abonnement que vous résiliez pour passer à un autre.’ Qu’à cela ne tienne, revenons au piratage ou autre phénomène de rétrocession d’énergie, une pratique à travers laquelle des abonnés cèdent de l’énergie électrique à des non-abonnés et dont les compteurs conventionnels de Sénélec font l’objet, comme partout ailleurs notamment à Alger où, le piratage, ou vol de l’énergie électrique constitue un des chancres qui corrodent le tissu urbain de la capitale. Et bien, à l’effet de lutter contre ce phénomène, les services algériens concernés ont pris un ensemble de mesures qui se résument, entre autres, à la généralisation de l’utilisation du compteur électronique qui a l’avantage de signaler toute tentative de sa manipulation, ou encore l’opération d’installation du compteur pré-paiement, qui a vu 20 000 compteurs déjà placés à Alger, Boumerdès et Tipaza.

Ce n’est donc pas forcément à la poche du client d’abord que pense la Sénélec, mais à l’entreprise. Peut-on d’ailleurs leur en vouloir ?

On peut par ailleurs concéder à la Sénélec le fait, tout de même, de maintenir le système actuel de facturation, même si de toutes les manières, la commission de régulation est là pour y veiller. Mais si l’on en croit le directeur commercial de Sénélec, c’est un peu ce qui a retardé la mise en place du système au Sénégal, parce que, dit-il, ’il fallait se battre pour que le produit soit développé avec le même système de tarification.’

Dans un autre registre, il ne semble pas aussi aisé de disposer du compteur Woyofal, et là-aussi c’est comme pour les cartes téléphoniques pré-payées, dans la mesure où le consommateur est ainsi obligé de discipliner sa consommation. Ce n’est pas plus mal, mais à l’extrême... le stress est quand même-là.

M. N

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