OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2019 > Septembre 2019 > Sénégal : « Trois équations à résoudre pour pendre un envol définitif dans (…)

Sénégal : « Trois équations à résoudre pour pendre un envol définitif dans le numérique », Dr Ibn Taimya Sylla

mardi 10 septembre 2019

Portrait/Entretien

Docteur Ibn Taimya Sylla, sénégalais vivant aux Etats-Unis, est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en Télécom de l’école Supérieure des Télécoms de Tunis, d’un Master en Micro-onde et Electronique Spatiale de l’école Polytechnique de Montréal, d’un PhD en Microélectronique de l’école polytechnique de Montréal et d’un MBA en Finance et leadership Stratégique de l’université de Dallas (USA).

Au début de sa carrière, il a travaillé pour le Laboratoire de Recherches Stratégiques de Phillips (NaatLab) à Eindhoven – Hollande, où il a participé à la conception et à la réalisation du premier Circuit SoC Bluetooth de Phillips en Technologie CMOS. Ensuite, il a rejoint la multinationale américaine Texas Instruments. Là, M. Sylla a piloté en tant que directeur de Projet la conception et la mise sur le marché de plusieurs produits Wireless (Communication sans fil). Ces produits ont rapporté des dizaines de millions de dollars à l’entreprise ainsi qu’un positionnement stratégique important sur le marché. Il a également occupé dans cette multinationale le poste le Directeur du Marketing des produits Wireless de faible puissance et Directeur du Marketing Stratégique des produits Wireless pour les applications de télésanté et de télémédecine.

Fort d’une expérience de plus de 20 années, il conseille plusieurs agences de régulations de télécoms en Afrique. Actuellement Dr Ibn Taimya Sylla supervise, au niveau mondial, les opérations de la firme américaine Palma Ceia Semi-design, spécialisée dans la conception de circuits intégrés destinés au marché de l’Internet of Things (IoT). Pour CIO Mag, il a accepté de se prononcer sur les enjeux de la technologie blockchain et de l’Intelligence artificielle dans l’émergence du Sénégal, en soulignant les équations à résoudre pour permettre à son pays de prendre un envol définitif dans le domaine du numérique.

CIO Mag : La blockchain et l’intelligence artificielle constituent-elles une chance pour le Sénégal ? Comment le pays peut-il en profiter ?

Dr Ibn Taimya Sylla : Ma réponse est oui. Ces deux plateformes numériques constituent une chance énorme pour les pays en voie de développement en général et pour le Sénégal en particulier. Avant d’approfondir ma réponse sur ce sujet, je voudrais donner un bref aperçu sur la blockchain et l’intelligence artificielle. La blockchain peut être considérée comme une base de données distribuée constituée de blocs de données enchaînés et d’une cryptographie rendant presque impossible toute modification une fois qu’un enregistrement est effectué.

Ces caractéristiques de traçabilité et d’efficacité font de la blockchain une technologie idéale pour différents services financiers. Les plateformes blockchain offrent donc la transparence et l’immuabilité qui peuvent aider à faire face au manque de transparence, à la corruption et à l’utilisation abusive de fonds. Dans ce cadre, on peut citer en exemple le Programme alimentaire mondiale (PAM) qui a testé cette technologie dans le cadre d’un projet intitulé « Building Blocks » en janvier 2017 au Pakistan et en Jordanie.

Plusieurs familles vulnérables ont reçu du PAM des denrées alimentaires et une assistance en espèces, qui ont été authentifiées et enregistrées sur une blockchain publique via une interface smartphone. De cette façon, les décaissements sont imputables et peuvent être jumelés aux bénéficiaires. Par son fonctionnement, cela rend le processus plus rapide et plus précis. Permettez-moi d’évoquer un autre exemple. L’Ouganda a aussi lancé de son côté une initiative basée sur la blockchain pour lutter contre le fléau des faux médicaments.

L’intelligence artificielle en revanche est la compilation des théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l’intelligence humaine. L’intelligence artificielle de son côté peut permettre à notre pays [le Sénégal] d’accroître la productivité dans les secteurs comme l’agriculture, la santé et les infrastructures.

Ces types de plateformes pourront aider le Sénégal dans différents secteurs tels que le secteur financier, l’agriculture, la santé et aussi les infrastructures. Pour tirer profit de ces plateformes, le Sénégal devra mettre en place des écosystèmes qui attireront les multinationales. Cela permettra d’attirer les investissements directs étrangers (IDE), et par conséquent, la création d’emplois de qualité et stables. Les IDE permettront à ces secteurs de se développer au Sénégal tout en créant un effet d’entrainement vers d’autres secteurs de notre économie.

La combinaison des technologies de la blockchain et l’intelligence artificielle va-t-elle bousculer certains modèles économiques de nos pays notamment le Sénégal ?

La blockchain présente quelque chose de différent des technologies numériques précédentes qui suscite l’intérêt des chefs d’entreprises de secteurs tels que les banques, la manufacture, entre autres. Lorsqu’elle est couplée aux caractéristiques de l’intelligence artificielle, elle provoquera sans nul doute un bouleversement des modèles économiques dans des pays comme le nôtre.

De manière générale, il faut noter que le monde subit une transformation de la part d’un ensemble de technologies en pleine expansion. Ces technologies telles que l’intelligence artificielle, la robotique, les drones, les véhicules autonomes, la blockchain, les capteurs, l’Internet des objets, le big data, le cloud computing, la 5G, représenteront ensemble un marché global de plusieurs milliers de milliards de dollars en 2023. Je pense que c’est l’ensemble de ces technologies qui provoquera les mutations profondes irréversibles dans nos secteurs économiques, et précisément notre secteur tertiaire.

En matière de développement du numérique, quels sont les atouts du Sénégal ?

Le Sénégal dispose de deux atouts principaux par rapport à plusieurs pays africains :

– Une bonne infrastructure numérique de base. Même si elle n’est pas à son niveau idéal, elle peut servir de rampe de lancement assez efficace pour notre émergence numérique.

– L’autre atout se situe au niveau des ressources humaines de qualité. Le Sénégal, comparativement à la majorité des pays africains sub-sahariens, regorge de jeunes ressources humaines de qualité.

Dès lors, quelles sont les contraintes liées à l’émergence de la technologie numérique au Sénégal ?

Les contraintes liées à l’émergence numérique et auxquelles le Sénégal fait face, sont de trois natures :

– La disponibilité d’infrastructures adéquates
– La disponibilité d’une masse critique de ressources humaines
– De nouvelles régulations innovantes

Il nous faudra résoudre ces trois équations afin de permettre à notre pays de pendre un envol définitif dans le domaine du numérique. La résolution de ces équations requiert cependant une volonté politique que notre leadership tarde à démontrer.

À quelle place situez-vous le Sénégal dans le développement des technologies numériques en Afrique ?

Je pense que le Sénégal jusqu’à très récemment se classait dans le peloton de tête. Cependant, notre position est de plus en plus menacée par d’autres pays africains qui se montrent plus agressifs dans leur ambition de se positionner comme la destination idéale. Ces pays créent des conditions attrayantes pour les compagnies qui cherchent à pénétrer le continent africain. De ce fait, ils attirent le maximum d’investissements directs étrangers (IDE), avec des effets d’entraînement sur plusieurs secteurs de leurs économies.

Entretien réalisé par Joe Marone

(Source : CIO Mag, 10 septembre 2019)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2167/2260 Régulation des télécoms
  • 175/2260 Télécentres/Cybercentres
  • 1563/2260 Economie numérique
  • 820/2260 Politique nationale
  • 2260/2260 Fintech
  • 253/2260 Noms de domaine
  • 844/2260 Produits et services
  • 724/2260 Faits divers/Contentieux
  • 366/2260 Nouveau site web
  • 2202/2260 Infrastructures
  • 815/2260 TIC pour l’éducation
  • 92/2260 Recherche
  • 121/2260 Projet
  • 1434/2260 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 869/2260 Sonatel/Orange
  • 791/2260 Licences de télécommunications
  • 132/2260 Sudatel/Expresso
  • 480/2260 Régulation des médias
  • 627/2260 Applications
  • 512/2260 Mouvements sociaux
  • 770/2260 Données personnelles
  • 60/2260 Big Data/Données ouvertes
  • 297/2260 Mouvement consumériste
  • 180/2260 Médias
  • 324/2260 Appels internationaux entrants
  • 768/2260 Formation
  • 54/2260 Logiciel libre
  • 878/2260 Politiques africaines
  • 439/2260 Fiscalité
  • 84/2260 Art et culture
  • 286/2260 Genre
  • 812/2260 Point de vue
  • 488/2260 Commerce électronique
  • 728/2260 Manifestation
  • 156/2260 Presse en ligne
  • 65/2260 Piratage
  • 105/2260 Téléservices
  • 450/2260 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2260 Environnement/Santé
  • 159/2260 Législation/Réglementation
  • 167/2260 Gouvernance
  • 876/2260 Portrait/Entretien
  • 72/2260 Radio
  • 345/2260 TIC pour la santé
  • 133/2260 Propriété intellectuelle
  • 29/2260 Langues/Localisation
  • 507/2260 Médias/Réseaux sociaux
  • 946/2260 Téléphonie
  • 95/2260 Désengagement de l’Etat
  • 497/2260 Internet
  • 57/2260 Collectivités locales
  • 189/2260 Dédouanement électronique
  • 510/2260 Usages et comportements
  • 527/2260 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2260 Audiovisuel
  • 1436/2260 Transformation digitale
  • 191/2260 Affaire Global Voice
  • 79/2260 Géomatique/Géolocalisation
  • 151/2260 Service universel
  • 333/2260 Sentel/Tigo
  • 87/2260 Vie politique
  • 749/2260 Distinction/Nomination
  • 17/2260 Handicapés
  • 345/2260 Enseignement à distance
  • 326/2260 Contenus numériques
  • 294/2260 Gestion de l’ARTP
  • 91/2260 Radios communautaires
  • 851/2260 Qualité de service
  • 214/2260 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2260 SMSI
  • 224/2260 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1302/2260 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2260 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2260 Internet des objets
  • 85/2260 Free Sénégal
  • 190/2260 Intelligence artificielle
  • 99/2260 Editorial
  • 11/2260 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous