Sénégal : Transform Health sensibilise à la sécurité des données
mardi 27 mai 2025
A travers une session de renforcement des capacités, la coalition Transform Health espère pouvoir faire de la sécurité des données un pilier essentiel du plaidoyer citoyen.
Alors que le Sénégal s’engage résolument dans la digitalisation de son système de santé, la question de la sécurité des données médicales se retrouve au cœur des débats. C’est dans ce contexte que la coalition Transform Health Sénégal a organisé ce mardi, à Dakar, un atelier de renforcement des capacités axé sur la numérisation et la gouvernance éthique des données de santé.
L’objectif est d’outiller les membres de la coalition, composés d’organisations de la société civile, de représentants communautaires et d’associations de patients, pour qu’ils puissent jouer pleinement leur rôle dans le plaidoyer en faveur d’une santé numérique inclusive et respectueuse des droits humains.
« Il est impossible de parler de digitalisation du système de santé d’un pays sans établir des bases solides pour garantir la sécurité des données. Un système de santé dépourvu de mécanismes robustes pour protéger les données est un danger. Il faut assurer la confidentialité, protéger les patients et garantir l’intégrité des informations collectées », affirme Ndèye Talla Dioum, fondatrice de MedSen et responsable du programme digitalisation au sein de Transform Health.
Cet atelier s’inscrit ainsi dans une dynamique nationale qui vise à rassurer les parties prenantes sur les implications de la transformation numérique du secteur de la santé, notamment les parlementaires, dont certains s’inquiètent des risques liés à la vie privée.
Le programme inclut un partage du plan d’action 2025–2026 de la coalition, des sessions sur les cadres juridiques et éthiques de la sécurité des données, ainsi qu’un accompagnement dans la formulation de messages de plaidoyer clairs et adaptés au contexte sénégalais.
« L’enjeu, c’est d’avoir un système où le patient est au centre de tout. Il ne doit plus perdre ses dossiers, les erreurs médicales doivent être réduites, et les maladies doivent être détectées à temps. La digitalisation n’a de sens que si elle améliore concrètement le bien-être du patient », explique Mme Dioum.
L’État sénégalais ayant affiché son ambition d’atteindre une couverture sanitaire universelle à travers la santé numérique, la société civile entend jouer sa partition. L’atelier se veut ainsi une étape stratégique pour créer des synergies durables entre acteurs publics, communautés et partenaires techniques.
(Source : APAnews, 27 mai 2025)