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Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Avril 2025 > Sénégal : Les nombreuses applications de paris sportifs font des ravages

Sénégal : Les nombreuses applications de paris sportifs font des ravages

jeudi 17 avril 2025

Usages et comportements

Les publicités s’affichent sur les murs de toutes les villes sénégalaises. Facilement accessibles, ces applications peuvent rendre rapidement accro les parieurs qui commencent par miser de petites sommes avec l’espoir de décrocher le gros lot, encouragés par des systèmes de coupons de réduction. Les conséquences pour les joueurs peuvent être graves : isolement, détournement et endettement.

Auparavant cantonnée aux petites boutiques de rue appelées naar bi en wolof. Les jeux de paris sportifs sont désormais dans les smartphones de tous les Sénégalais. Les applications sont nombreuses 1Xbet, Betclic, Sunu Bet...

« En tant que jeune, quand on est en période de chômage et tout, on est susceptible de tomber sur les tentations et tout. Des victimes de petites sommes, tu te dis voilà, je mise 1000 francs, 500 francs, je peux gagner minimum 50 000, 100 000 francs », raconte Seydina qui a commencé à jouer pour passer le temps.

Il y a deux ans, Seydina a créé une association au Sénégal « Non aux paris sportifs » pour sensibiliser et aider les personnes accros aux jeux. Il reçoit de nombreux témoignages de jeunes qui s’isolent et mettent du temps avant de se rendre compte du danger. Comme cet homme qui explique quelles ont été les conséquences pour lui : « J’ai pris mes distances avec ma famille, car ils n’approuvaient pas le fait que je joue aux paris sportifs parce que j’empruntais beaucoup d’argent. Cela a vraiment cassé ma vie sociale et à la fin, j’ai compris que c’était une vraie addiction et c’était vraiment difficile pour moi d’en sortir ».

Le neveu d’Amadou, lui, a dépensé plus de 200 millions de francs CFA, 300 000 euros, en cinq ans. Il a pris dans les caisses de l’entreprise de son père et a emprunté à des partenaires commerciaux : « Je lui remettais des containers à vendre et il me remboursait pratiquement à 90 jours ou bien en 60 jours. Je ne parvenais pas à procéder au recouvrement de mes fonds. Donc mon père m’a dit de ne pas le faire parce que beaucoup de gens viennent ici réclamer de l’argent à Moustapha. Et moi, je ne comprenais pas ».

Les applications amplifient les addictions

Des familles bouleversées, des dépressions : les associations essaient d’attirer l’attention des autorités. Tout comme le journaliste et écrivain Pape Samba Kane qui connaît bien le sujet. En 2005, il a écrit un livre d’enquête consacré aux dangers des casinos et machines à sous, Le poker menteur des hommes politiques. Il le réédite cette année, avec une nouvelle partie consacrée aux applications de paris sportifs en ligne. Il veut interpeller les autorités sénégalaises, qui n’encadrent pas suffisamment ces jeux, selon lui.

Ceux qui sont addicts au jeu doivent prendre conscience qu’ils ont un problème, qu’ils sont malades. En parler autour d’eux et puis consulter un spécialiste. Malheureusement, il n’y en a pas ici. Il y a un centre de traitement des addictions, mais ils ne sont pas spécialisés là-dedans. Donc, c’est la prévention. D’abord, arrêter la publicité. Elle est intempestive, massive, utilise l’image de grands sportifs, de chanteurs. Et ça, si on arrêtait ça déjà, il y aurait un effet.

Selon Pape Samba Kane, diminuer le nombre de jeux disponibles serait une première mesure pour lutter contre ce phénomène : « En France, les gens ne jouent pas sur n’importe quoi. Le nombre de jeux autorisés en France est limité. Ici, c’est un vide. Des textes existent, existaient avant le pari sportif, qui peuvent servir à l’encadrer. Mais déjà dans les casinos classiques, ces textes n’étaient pas appliqués ».

Le journaliste a écrit aux autorités et déplore l’absence de réactions. « Un silence complice », déplore-t-il.

(Source : RFI, 17 avril 2025)

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