OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2018 > Réseaux sociaux au Sénégal : liberté d’expression ou l’expression des libertés ?

Réseaux sociaux au Sénégal : liberté d’expression ou l’expression des libertés ?

lundi 13 août 2018

Point de vue

« Contrôler et surtout modérer le web, est une tâche difficile ».
Ce n’est plus à prouver aujourd’hui, les réseaux sociaux se sont imposés depuis une décennie dans le quotidien des sénégalais. Ils sont, en réalité les vecteurs d’une liberté souvent bafouée dans certains pays. On se souvient encore de l’avènement de twitter et Facebook et leur impact dans le déroulement du printemps arabe. Force est de constater que l’actualité n’est plus uniquement l’apanage des magnats de l’information. Elle est aussi et surtout relayée par les témoins, les journalistes amateurs ou encore les acteurs de la société civile.

Dès lors, les réseaux sociaux ne sont plus de simples plateformes communautaires mais des zones d’expression libre qui permettent aux masses silencieuses d’user d’un de leurs droits les plus fondamentaux : celui de s’exprimer librement sans pour autant tomber dans le piège de la diffusion des messages haineux, raciaux ou diffamatoires. Or, contrôler et surtout modérer le web, est une tâche difficile. Et c’est avec cette réalité que les états doivent se concerter pour trouver le juste équilibre entre liberté et respect des droits d’autrui.

L’actualité du secteur numérique au Sénégal est marquée par le projet de loi portant code des communications électroniques adopté le 06 juin 2018 par le gouvernement du Sénégal en conseil des ministres. En effet, aux termes de l’article 27 de ce code « l’autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour notamment préserver la concurrence dans le secteur des télécommunications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires ». Ainsi, avec cette disposition, le Sénégal remet en cause un internet ouvert et libre. Elle donne ainsi à l’ARTP et aux opérateurs, le pouvoir de bloquer, ralentir, filtrer ou encore surveiller l’accès à whatsapp, Messenger, Skype et aux autres applications téléphoniques en ligne pour préserver les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile au détriment de ceux des utilisateurs sénégalais.

La liberté d’expression, le libre accès à l’information, la liberté de choix des utilisateurs et le pluralisme des médias ainsi que la compétitivité et l’innovation sont aujourd’hui menacés au Sénégal. L’actuel directeur régional d’Amnistie International de l’Afrique de l’ouest attire l’attention des sénégalais sur la menace des droits et libertés individuelles. La liberté d’expression dans les réseaux sociaux est sous haute surveillance au Sénégal à moins d’un an des élections présidentielles. D’autres avis sont néanmoins favorables à l’établissement de dispositifs légales et réglementaires non pas pour les brider mais pour définir de façon précise et concise le régime des libertés et des responsabilités. Et cela, presque dans toute son envergure. D’ailleurs, l’actualité internationale offre tout un florilège de mesure tendant à faire entrer les réseaux sociaux dans le champ des libertés et donc des responsabilités individuelles et collectives.

En France, par exemple, le parlement a voté une loi contre les fake news. L’Inde a obligé whatsapp à mettre fin aux possibilités de large diffusion des informations suite aux affrontements inter-religieux avec des morts d’homme causés par la diffusion de fausses nouvelles sur whatsapp. Aux USA toutes les agences de renseignements investiguent sur l’intrusion de la Russie dans le dernier scrutin avec toutes les conséquences géopolitiques qui en découlent dont la remise en cause du multilatéralisme qui n’en est pas la moindre (Accords de Paris COP 21, Accords sur le nucléaire iranien, OTAN, UNESCO). Au Sénégal, on a tendance à oublier une donnée fondamentale : c’est la loi qui définit, délimite, protège et garantit la liberté d’expression. Ainsi, la vraie problématique est rarement celle de la liberté d’expression mais de l’expression des libertés.

Ce sera peut-être toute la quintessence de la prochaine loi portant code des télécommunications électroniques. En définitive, la liberté d’expression constitue un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chaque individu ; le Sénégal l’a consacrée dans ces textes nationaux et ratifiée à travers des textes supranationaux.

La solution face à la problématique de la liberté d’expression dans les réseaux sociaux serait logiquement un cadre consensuel entre les autorités étatiques, les acteurs de la société civile, la presse en ligne, les médiateurs et régulateurs sociaux. Afin, de définir les droits et devoirs qui concourent à assurer un meilleur « vivre ensemble ».

Mariame Tity Touré

(Source : Publi Tech Echo, 13 août 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4384/5154 Régulation des télécoms
  • 363/5154 Télécentres/Cybercentres
  • 3369/5154 Economie numérique
  • 1897/5154 Politique nationale
  • 5154/5154 Fintech
  • 524/5154 Noms de domaine
  • 1797/5154 Produits et services
  • 1531/5154 Faits divers/Contentieux
  • 748/5154 Nouveau site web
  • 4724/5154 Infrastructures
  • 1743/5154 TIC pour l’éducation
  • 243/5154 Recherche
  • 244/5154 Projet
  • 3480/5154 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1867/5154 Sonatel/Orange
  • 1627/5154 Licences de télécommunications
  • 286/5154 Sudatel/Expresso
  • 943/5154 Régulation des médias
  • 1281/5154 Applications
  • 1035/5154 Mouvements sociaux
  • 1625/5154 Données personnelles
  • 131/5154 Big Data/Données ouvertes
  • 613/5154 Mouvement consumériste
  • 364/5154 Médias
  • 651/5154 Appels internationaux entrants
  • 1591/5154 Formation
  • 91/5154 Logiciel libre
  • 2018/5154 Politiques africaines
  • 957/5154 Fiscalité
  • 173/5154 Art et culture
  • 590/5154 Genre
  • 1650/5154 Point de vue
  • 1023/5154 Commerce électronique
  • 1491/5154 Manifestation
  • 321/5154 Presse en ligne
  • 126/5154 Piratage
  • 208/5154 Téléservices
  • 923/5154 Biométrie/Identité numérique
  • 322/5154 Environnement/Santé
  • 333/5154 Législation/Réglementation
  • 341/5154 Gouvernance
  • 1785/5154 Portrait/Entretien
  • 149/5154 Radio
  • 801/5154 TIC pour la santé
  • 273/5154 Propriété intellectuelle
  • 58/5154 Langues/Localisation
  • 1066/5154 Médias/Réseaux sociaux
  • 1973/5154 Téléphonie
  • 197/5154 Désengagement de l’Etat
  • 1076/5154 Internet
  • 126/5154 Collectivités locales
  • 388/5154 Dédouanement électronique
  • 1110/5154 Usages et comportements
  • 1061/5154 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 566/5154 Audiovisuel
  • 3145/5154 Transformation digitale
  • 387/5154 Affaire Global Voice
  • 163/5154 Géomatique/Géolocalisation
  • 340/5154 Service universel
  • 675/5154 Sentel/Tigo
  • 182/5154 Vie politique
  • 1546/5154 Distinction/Nomination
  • 36/5154 Handicapés
  • 705/5154 Enseignement à distance
  • 827/5154 Contenus numériques
  • 589/5154 Gestion de l’ARTP
  • 196/5154 Radios communautaires
  • 1710/5154 Qualité de service
  • 449/5154 Privatisation/Libéralisation
  • 139/5154 SMSI
  • 495/5154 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2821/5154 Innovation/Entreprenariat
  • 1354/5154 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 47/5154 Internet des objets
  • 174/5154 Free Sénégal
  • 652/5154 Intelligence artificielle
  • 202/5154 Editorial
  • 30/5154 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous