OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Septembre 2018 > Régulation du secteur des télécommunications : La réforme de la discorde

Régulation du secteur des télécommunications : La réforme de la discorde

jeudi 13 septembre 2018

Liberté d’expression/Censure de l’Internet

L’Etat du Sénégal s’engage à réguler le secteur de la communication numérique, en instaurant une loi qui régira le fonctionnement de ce secteur - Selon certains utilisateurs de l’internet, cette réforme serait une entrave à la liberté d’expression.

L’Etat du Sénégal s’engage à réguler le secteur de la communication numérique, notamment en instaurant une loi qui régira le fonctionnement de ce secteur. Selon certains utilisateurs de l’internet, cette réforme serait une entrave à la liberté d’expression des citoyens. Par ailleurs, il fait noter qu’il est aussi important qu’une organisation soit apportée dans ce secteur hautement anarchique.

L e projet de loi portant code des communications électroniques, adopté par le gouvernement du Sénégal en conseil des ministres du 06 Juin 2018, et devant être voté à l’Assemblée nationale en octobre prochain, menace, en son article 27, l’accès des Sénégalais aux applications de téléphonie par internet : WhatsApp, Facebook Messenger, Skype, Viber », se sont insurgées des associations d’utilisateurs de l’internet en conférence de presse le 31 août dernier. Elles ont jugé que l’aboutissement d’une telle mesure porterait un sérieux coup à l’économie numérique du pays et pourrait remettre en cause des avancées significatives de la vitrine démocratique que se veut le Sénégal. Ces associations ont fondé leur argumentaire sur le fait que l’article en question stipule que « l’autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour, notamment, préserver la concurrence dans le secteur des télécommunications électroniques et veiller au traitement équitable des services similaires ». Se basant sur cet article de la loi portant code des communications électroniques, les organisations ont estimé que cette disposition met en péril la neutralité du Net et donne ainsi à l’Autorité de régulation des postes et des télécommunications (Artp) et aux opérateurs la possibilité de bloquer, ralentir, filtrer, imposer ou encore surveiller l’accès à WhatsApp et les autres applications en ligne pour préserver les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile, au détriment des intérêts des utilisateurs sénégalais

Le Sénégal sous une hantise de l’Internet

Le gouvernement du Bénin a pris le décret 2018-341 du 25 juillet 2018 instituant de nouvelles taxes sur la communication et les services fournis par les réseaux mobiles. Le Sénégal s’engage donc à suivre cette voie de restriction des services fournis par l’internet. Une réforme qui semble mieux être en faveur des opérateurs de télécommunications. En effet, ceux-ci dénoncent notamment la chute des appels téléphoniques. Mieux, l’internet est devenu actuellement, un cadre d’échange et de conscientisation des masses populaires. Dans certains pays, au moment des élections, l’accès à l’internet est restreint. Le Sénégal n’est-il pas dans cette logique ? Les organisations des utilisateurs de l’internet dans leur conférence de presse du vendredi 31 août, ont jugé la loi est restrictive car elle permettrait de couper toutes les communications en ligne au moment de la publication de résultats d’élection. Cependant, l’usage de l’internet a pris des proportions importantes dans la société sénégalaise ces dernières années surtout avec l’avènement de l’application WhatsApp. Même dans les coins les plus reculés du pays, cette nouvelle forme de communication y est présente. Des groupes sont formés pour échanger sur tout ce qui touche la vie sociale. Même les personnes non instruites peuvent maintenant à travers un simple message vocal, donner leur avis. Restreinte la communication sur l’internet ou instaurer un taxe sur cette forme de communication reviendrait à priver ces personnes-là du droit à l’information et à la communication.

Nécessité de la la lutte contre les dérives des internautes

Même si la liberté d’expression est consacrée par la Constitution, force est de constater qu’il existe des manquements relatifs à la forte présence de l’internet dans les foyers sénégalais. C’est à l’image des fausses informations diffusées en un temps éclair sur les réseaux sociaux. A cela s’ajoute l’atteinte à la vie privée des citoyens. L’on se rappelle la semaine écoulée de l’histoire collée au président directeur général du groupe des Medias, Bougane Guèye Dany. Des accusations ont été portées contre sa personne sans aucun soubassement clair. Les réseaux sociaux sont devenus aussi le lieu pour proférer des insultes ou des propos déplacés à l’encontre de certaines personnes. L’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, après avoir posté un texte de démenti sur son supposé cinquième mariage que lui aurait prêté des internautes, a eu droit à un véritable lynchage. Des gens qui ne lui ont pas pardonné sa transhumance vers le parti présidentiel se sont saisi de l’occasion pour lui balancer toutes les insanités. Il a été obligé de retirer son post. A cela s’ajoute très souvent la reprise de textes tirés d’articles de journaux sans que la source ne soit citée, comme le fait que l’information soit tronquée à cause d’une mauvaise diffusion.

Les dispositions de la réforme

La loi instaure la création d’un conseil du numérique pour apporter davantage de concertation et de coordination dans l’élaboration de la politique sectorielle. Le projet de loi portant code des télécommunications prévoit aussi la réforme du mode de gouvernance de l’autorité de régulation conformément aux meilleures pratiques internationales, en vue d’une grande efficacité, peuton lire dans ledit projet. La loi compte aussi renforcer les pouvoirs de l’autorité de régulation pour imposer des mesures aux opérateurs possédant une puissance significative sur des marchés pertinents et pour sanctionner les pratiques anticoncurrentielles. Le renforcement de la sécurité et de l’intégration des réseaux ainsi que la lutte contre la fraude au trafic international est au menu du texte législatif. La loi prévoit aussi la mise en place d’une protection spécifique des données personnelles des utilisateurs de service de télécommunications en accord avec les impératifs de sécurité et d’ordre public.

Fatou Ndiaye

(Source : Sud Quotidien, 13 septembre 2018)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4476/4770 Régulation des télécoms
  • 376/4770 Télécentres/Cybercentres
  • 3266/4770 Economie numérique
  • 1682/4770 Politique nationale
  • 4770/4770 Fintech
  • 555/4770 Noms de domaine
  • 1749/4770 Produits et services
  • 1481/4770 Faits divers/Contentieux
  • 758/4770 Nouveau site web
  • 4668/4770 Infrastructures
  • 1693/4770 TIC pour l’éducation
  • 201/4770 Recherche
  • 256/4770 Projet
  • 2987/4770 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1820/4770 Sonatel/Orange
  • 1642/4770 Licences de télécommunications
  • 279/4770 Sudatel/Expresso
  • 998/4770 Régulation des médias
  • 1299/4770 Applications
  • 1060/4770 Mouvements sociaux
  • 1616/4770 Données personnelles
  • 123/4770 Big Data/Données ouvertes
  • 621/4770 Mouvement consumériste
  • 380/4770 Médias
  • 670/4770 Appels internationaux entrants
  • 1497/4770 Formation
  • 118/4770 Logiciel libre
  • 1799/4770 Politiques africaines
  • 945/4770 Fiscalité
  • 174/4770 Art et culture
  • 597/4770 Genre
  • 1572/4770 Point de vue
  • 1059/4770 Commerce électronique
  • 1504/4770 Manifestation
  • 336/4770 Presse en ligne
  • 125/4770 Piratage
  • 222/4770 Téléservices
  • 938/4770 Biométrie/Identité numérique
  • 323/4770 Environnement/Santé
  • 351/4770 Législation/Réglementation
  • 362/4770 Gouvernance
  • 1760/4770 Portrait/Entretien
  • 155/4770 Radio
  • 720/4770 TIC pour la santé
  • 288/4770 Propriété intellectuelle
  • 60/4770 Langues/Localisation
  • 1088/4770 Médias/Réseaux sociaux
  • 1987/4770 Téléphonie
  • 213/4770 Désengagement de l’Etat
  • 1031/4770 Internet
  • 122/4770 Collectivités locales
  • 400/4770 Dédouanement électronique
  • 1068/4770 Usages et comportements
  • 1085/4770 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 585/4770 Audiovisuel
  • 2915/4770 Transformation digitale
  • 403/4770 Affaire Global Voice
  • 157/4770 Géomatique/Géolocalisation
  • 322/4770 Service universel
  • 688/4770 Sentel/Tigo
  • 186/4770 Vie politique
  • 1561/4770 Distinction/Nomination
  • 36/4770 Handicapés
  • 713/4770 Enseignement à distance
  • 687/4770 Contenus numériques
  • 622/4770 Gestion de l’ARTP
  • 186/4770 Radios communautaires
  • 1726/4770 Qualité de service
  • 468/4770 Privatisation/Libéralisation
  • 146/4770 SMSI
  • 480/4770 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2719/4770 Innovation/Entreprenariat
  • 1378/4770 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 51/4770 Internet des objets
  • 170/4770 Free Sénégal
  • 373/4770 Intelligence artificielle
  • 218/4770 Editorial
  • 22/4770 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous