Régis Bamba : « Dans 5 ans, l’Afrique francophone pèsera très lourd dans la tech africaine »
dimanche 22 juin 2025
Dans un contexte marqué par une régulation plus stricte du secteur fintech en Afrique de l’Ouest, les acteurs du numérique financier doivent innover pour poursuivre leur développement. Fondée en Côte d’Ivoire, Djamo fait figure de pionnière parmi les fintechs francophones, en proposant une solution inclusive qui connecte les populations non bancarisées aux services financiers essentiels. Portée par une récente levée de fonds de 17 millions de dollars, la plus importante jamais enregistrée dans l’écosystème tech ivoirien, l’entreprise entend élargir son champ d’action, tant sur le plan régional qu’en matière de services aux PME.
Dans cet entretien exclusif, Régis Bamba, cofondateur de Djamo, revient sur les grandes étapes de la croissance de la start-up, la concurrence, la pression réglementaire de la BCEAO, ainsi que sa vision de l’inclusion financière en Afrique.
Agence Ecofin : Comment est née l’idée de Djamo ?
Régis Bamba : L’idée vient de mon associé, Hassan Bourgi. À son retour en Côte d’Ivoire, il a rencontré de grandes difficultés pour ouvrir un compte bancaire. Il s’est dit que si lui, avec son profil très digital, peinait autant, qu’en était-il du reste de la population ?
Cette expérience, couplée à un taux de bancarisation encore très faible, nous a confortés dans l’idée qu’il fallait repenser l’accès aux services financiers. Nous nous sommes demandé pourquoi cet accès ne passerait pas, comme pour le mobile money, par le téléphone. C’est ainsi qu’est née l’idée de Djamo. Notre premier produit a été une carte Visa accessible directement via un téléphone.
Agence Ecofin : Quelles ont été les grandes étapes du développement de Djamo ?
Régis Bamba : Djamo a cinq ans aujourd’hui. Nous avons démarré fin 2019 avec les premières lignes de code et la recherche de partenaires. En 2020, malgré la pandémie, nous avons levé 300 000 euros auprès de business angels. Début 2021, nous avons intégré Y Combinator, un accélérateur de start-up basé dans la Silicon Valley, ce qui nous a véritablement propulsés. Fin 2021, nous avons lancé le produit Djamo et obtenu nos premiers clients, avec une croissance rapide.
« Nous avons démarré fin 2019 avec les premières lignes de code et la recherche de partenaires. En 2020, malgré la pandémie, nous avons levé 300 000 euros auprès de business angels. »
En 2022, nous avons dépassé le million de transactions. En 2023, nous avons enrichi notre offre avec des services comme le coffre, les transferts, et surtout un produit d’investissement sur la BRVM – une première pour une fintech, avec une licence officielle. Nous avons aussi lancé nos activités au Sénégal. Fin 2024, nous avons introduit une offre business. Et en 2025, nous avons franchi le cap d’un million d’utilisateurs actifs, c’est-à-dire des utilisateurs effectuant des transactions régulières sur la plateforme.
Agence Ecofin : Comment Djamo se positionne-t-elle par rapport aux banques et aux autres fintechs ?
Régis Bamba : Djamo ne se positionne pas contre les banques. Nous ne sommes pas des concurrents, mais des partenaires. Notre objectif est de créer un pont entre les banques et les populations. Là où les banques n’ont pas toujours la souplesse pour atteindre certains publics, nous apportons une solution technologique qui facilite l’accès à leurs services.
« Là où les banques n’ont pas toujours la souplesse pour atteindre certains publics, nous apportons une solution technologique qui facilite l’accès à leurs services. »
Tous nos produits sont d’ailleurs développés en partenariat avec des banques, conformément à la régulation de l’UEMOA. Ce qui fait notre force, c’est une expérience client fluide, sans paperasse, sans frais cachés, avec un support disponible 24/7. Nous contribuons aussi à l’éducation financière en aidant les clients à découvrir des services bancaires au-delà du simple mobile money.
Ce dernier reste utile, mais limité : dépôts, retraits, transferts. Pour une inclusion financière complète, il faut aller plus loin : accès au crédit, à l’investissement, à l’épargne. Djamo se positionne donc comme un acteur complémentaire, agile, capable de travailler aussi bien avec les banques qu’avec d’autres fintechs, pour améliorer l’inclusion et l’éducation financière.
Agence Ecofin : Malgré un taux d’inclusion financière supérieur à 83 % grâce aux services électroniques, le taux de bancarisation reste autour de 25 %. Pourquoi, selon vous, les banques ont-elles autant de mal à toucher la population ?
Régis Bamba : Plusieurs facteurs l’expliquent. D’abord, la banque est un métier exigeant : il s’agit de gérer l’argent des gens, avec des obligations strictes imposées par la Banque centrale. Ces contraintes peuvent parfois nuire à l’expérience client. Ensuite, beaucoup de banques n’ont pas une culture de l’innovation. Elles fonctionnent comme de grandes structures peu flexibles, alors que les besoins évoluent très vite dans un monde de plus en plus digital.
Les clients s’attendent à des services accessibles, simples, disponibles en ligne. Or, beaucoup de banques ont du mal à répondre à ces attentes, en particulier chez les jeunes.
Prenons l’exemple de l’ouverture d’un compte : dans une banque traditionnelle, cela demande de se déplacer, remplir des papiers, perdre du temps. Avec Djamo, quelques clics suffisent pour obtenir un RIB, sans quitter son bureau.
« Prenons l’exemple de l’ouverture d’un compte : dans une banque traditionnelle, cela demande de se déplacer, remplir des papiers, perdre du temps. Avec Djamo, quelques clics suffisent pour obtenir un RIB, sans quitter son bureau. »
Aujourd’hui, à l’ère de l’intelligence artificielle et de la dématérialisation, les banques doivent adopter une approche plus ouverte. Elles gagneraient à s’appuyer sur des fintechs comme la nôtre, plus agiles, plus technologiques, pour innover tout en restant dans le cadre réglementaire existant.
Agence Ecofin : En avril 2025, vous avez réalisé la plus grande levée de capital-risque en Côte d’Ivoire avec 17 millions de dollars mobilisés. Alors, quels sont les objectifs visés avec ces fonds ?
Régis Bamba : L’objectif, c’est clairement la croissance. En tant que start-up, notre ambition est d’avoir une trajectoire exponentielle. Cet argent va nous permettre d’investir dans la recherche et le développement pour trouver les bons leviers de croissance. Il servira aussi à construire les fondations nécessaires pour renforcer les partenariats que nous développons, notamment avec les banques. L’idée, c’est d’offrir toujours plus de services bancaires – comme le crédit, l’épargne, voire de l’investissement – tout en gardant la simplicité et l’accessibilité du Mobile Money. C’est un modèle que les gens maîtrisent bien, donc on veut s’en inspirer pour rendre les services bancaires aussi faciles d’accès que le Mobile Money.
Agence Ecofin : L’un des enjeux de cette levée est aussi de proposer des solutions adaptées aux besoins des PME, qui peinent encore à accéder au financement. Que préparez-vous de ce côté-là ?
Régis Bamba : Les PME, qui sont aussi parmi nos clients, nous disent toutes la même chose : elles aimeraient bénéficier de la simplicité de Djamo pour leur entreprise. Aujourd’hui, ouvrir un compte courant pour une société est encore trop compliqué et frustrant. Et dans notre base d’utilisateurs, on observe un segment d’entrepreneurs informels – ceux qui ont un emploi, mais développent aussi une activité à côté, ce qu’on appelle ici un « gombo ». Avec le temps, ces activités se professionnalisent et ces entrepreneurs veulent pouvoir faire grandir leur entreprise avec des outils plus adaptés.
Notre défi, c’est donc de leur proposer des solutions professionnelles, tout en conservant la flexibilité qui fait la force de Djamo. Mais on avance prudemment : on veut d’abord bien comprendre leurs besoins, et surtout s’assurer qu’on dispose du cadre réglementaire adéquat pour proposer ces offres. C’est une évolution naturelle pour nous, car notre clientèle évolue aussi. On veut donc adapter notre simplicité au monde de l’entreprise – mais ce sera progressif.
Agence Ecofin : Vous avez évoqué votre présence au Sénégal depuis 2023. Quelles sont aujourd’hui vos ambitions d’expansion régionale ou internationale ?
Régis Bamba : Pour l’instant, nous restons concentrés sur la Côte d’Ivoire et le Sénégal, qui sont nos deux marchés prioritaires. Ce sont aussi les deux plus gros marchés de l’UEMOA. Il y a encore énormément d’opportunités à explorer dans ces pays, que ce soit en termes de services ou de segments de clientèle. Si demain, une expansion devait se faire, elle se ferait logiquement dans d’autres pays de l’UEMOA, car ils partagent la même réglementation. Cela simplifie beaucoup les choses : on connaît déjà les règles, les exigences en matière de conformité.
« Si demain, une expansion devait se faire, elle se ferait logiquement dans d’autres pays de l’UEMOA, car ils partagent la même réglementation. »
Mais pour le moment, notre stratégie, c’est de creuser en profondeur ces deux marchés. On veut y lancer de nouveaux services, consolider ceux qui existent déjà et toucher plus de personnes.
Agence Ecofin : Depuis le 6 mai, la BCEAO a lancé une campagne de régulation stricte du secteur des fintechs dans l’UEMOA, imposant des exigences renforcées pour l’agrément des établissements de paiement. Cela a conduit à des suspensions brutales d’activités, notamment au Sénégal, suscitant des inquiétudes. Comment Djamo s’adapte-t-il à ce nouveau cadre ?
Régis Bamba : Il faut rappeler que ce processus n’a pas démarré récemment. Cela fait deux ans que le sujet est sur la table, avec pas mal de pédagogie de la part du régulateur. Les fintechs ont donc eu le temps de s’y préparer. Ce qui s’est passé dernièrement au Sénégal est peut-être soudain dans sa forme, mais reste cohérent avec les annonces de la BCEAO.
De notre côté, nous étions prêts. Nous avons pris les devants, fait le nécessaire, et nous n’avons pas été impactés par ces suspensions. Malheureusement, certaines fintechs ont été touchées malgré leur volonté de se mettre en règle, mais on voit que la BCEAO commence à régulariser leur situation. Des agréments ont été délivrés récemment à celles qui étaient dans les clous.
Il faut aussi noter que cette situation ne concerne que le Sénégal. Les autres pays de l’UEMOA n’ont pas été particulièrement affectés. À mes yeux, c’est un passage obligé pour structurer et consolider l’écosystème. La BCEAO est plutôt ouverte à l’innovation, comparée à d’autres zones. Mais comme il s’agit d’argent, il est normal d’avoir un cadre rigoureux.
« La BCEAO est plutôt ouverte à l’innovation, comparée à d’autres zones. Mais comme il s’agit d’argent, il est normal d’avoir un cadre rigoureux. »
L’idée, c’est de permettre l’innovation dans un environnement sain et sécurisé. Et avec les projets en cours, notamment celui sur l’interopérabilité, je pense qu’on avance dans la bonne direction pour renforcer l’inclusion financière.
Agence Ecofin : Le secteur fintech ivoirien connaît un essor remarquable. Entre les acteurs comme vous, Push, Wave, ou les opérateurs télécoms qui se lancent aussi dans la fintech, la dynamique semble bien enclenchée. Qu’est-ce qui explique, selon vous, ce développement ?
Régis Bamba : Plusieurs tendances l’expliquent. D’abord, l’accès à Internet s’est nettement amélioré. Les prix ont beaucoup baissé, ce qui a permis à un plus grand nombre de personnes de se connecter. Ensuite, les smartphones sont devenus beaucoup plus abordables. Aujourd’hui, avec 30 000 ou 40 000 FCFA, on peut s’en procurer un. Cela n’était pas le cas il y a encore quelques années.
Tout cela a fait évoluer les usages : les gens sont de plus en plus connectés. Certains événements se déroulent entièrement en ligne, et la pandémie de Covid a accéléré cette digitalisation. Même nos parents et grands-parents sont désormais à l’aise avec WhatsApp ou les appels vidéo.
À cela s’ajoute un environnement réglementaire relativement favorable à l’innovation. La BCEAO joue un rôle facilitateur. Et surtout, la population est très réceptive. Le passage du cash au mobile money a été rapide, et aujourd’hui, on peut quasiment tout payer avec son téléphone. Cette adoption massive prépare le terrain pour la prochaine étape : la banque digitale.
« Aujourd’hui, on peut quasiment tout payer avec son téléphone. Cette adoption massive prépare le terrain pour la prochaine étape : la banque digitale. »
Les gens veulent désormais aller au-delà du simple dépôt ou retrait. Ils commencent à se poser des questions sur l’épargne, l’investissement, l’accès au crédit, etc. Cela crée une demande à laquelle les innovateurs peuvent répondre.
Enfin, il y a un contexte économique et politique relativement stable en Côte d’Ivoire. C’est un vrai facteur d’attractivité. Comparé à d’autres pays de la région comme le Nigeria ou le Ghana, qui sont confrontés à la dévaluation de leur monnaie, la Côte d’Ivoire offre plus de visibilité et de sécurité. Cela attire des entrepreneurs et des investisseurs qui voient dans ce pays un bon point de départ pour développer leurs projets.
Agence Ecofin : Peut-on dire que le gouvernement ivoirien accompagne activement cette dynamique ?
Régis Bamba : Oui, on peut le dire. Mais selon moi, ce n’est pas le principal moteur. Ce qui fait avancer le marché, c’est surtout la demande. Les besoins sont là, et des entrepreneurs y répondent avec des solutions concrètes. C’est la logique du marché : quand il y a une demande claire, et un environnement stable, les projets se lancent naturellement.
Comparé à d’autres marchés plus risqués, ici, les entrepreneurs n’hésitent pas. Le contexte est rassurant. C’est ce qui explique aussi pourquoi certains acteurs étrangers commencent à s’installer en Côte d’Ivoire.
Agence Ecofin : En parlant de la sphère anglophone, votre levée de fonds de 17 millions de dollars en 2024 dépasse celle de 2022 (14 millions). Mais comparée aux montants mobilisés dans des pays comme le Nigeria ou le Kenya, cela reste encore modeste. Qu’est-ce qui explique cette différence entre les zones francophone et anglophone ?
Régis Bamba : Ces marchés sont tout simplement plus matures que les nôtres. Ils ont pris de l’avance, sans doute parce qu’ils ont osé prendre certains risques plus tôt. Résultat, leur écosystème a évolué plus rapidement, avec davantage de compétences disponibles. Et comme il n’y a pas de barrière linguistique, les investisseurs internationaux s’orientent naturellement vers ces pays. Il faut aussi noter que ce sont de grands marchés : Nigeria, Kenya, Ghana… Cela leur donne une attractivité certaine.
Mais la tendance évolue. Dans la zone CFA, nous avons des environnements économiques plus stables, sans dévaluation monétaire, ce qui rassure les investisseurs. Et ces derniers commencent à en prendre conscience.
« Dans la zone CFA, nous avons des environnements économiques plus stables, sans dévaluation monétaire, ce qui rassure les investisseurs. Et ces derniers commencent à en prendre conscience. »
La levée de fonds que nous avons réalisée en est une preuve concrète : c’est la plus importante jamais réalisée par une start-up ivoirienne. Cela montre que c’est possible et que la francophonie attire désormais l’attention.
À nous maintenant, en tant qu’entrepreneurs, d’être à la hauteur. Il faut proposer des solutions innovantes, solides et pérennes, capables de convaincre durablement les investisseurs. Je suis convaincu que c’est un mouvement qui va s’amplifier. Chez Djamo, on commence déjà à voir cette dynamique : certains de nos collaborateurs sont inspirés au point de vouloir lancer leur propre entreprise, que nous pourrons accompagner. Cela crée un écosystème vertueux, dans lequel d’autres fintechs viendront aussi se greffer. Dans cinq ans, je suis persuadé que l’Afrique francophone aura considérablement gagné en maturité, au point de peser très lourd dans la tech africaine.
Agence Ecofin : Face à la montée de la concurrence sur votre segment, avec des acteurs qui proposent des services similaires, comment Djamo entend-il garder son avance ?
Régis Bamba : Il faut garder en tête que nos marchés restent jeunes. La vraie concurrence, ce n’est pas une autre fintech : c’est le cash. Aujourd’hui, 80 % des transactions en Afrique subsaharienne se font encore en espèces. Cela veut dire que nous avons un terrain immense à conquérir, et qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs. En général, on ne se marche même pas sur les pieds, chacun allant chercher un segment non encore converti.
« La vraie concurrence, ce n’est pas une autre fintech : c’est le cash. Aujourd’hui, 80 % des transactions en Afrique subsaharienne se font encore en espèces. »
Bien sûr, certains avancent plus vite, mais cela ne menace pas nécessairement les autres. Chez Djamo, nous misons sur la collaboration. Il y a des enjeux cruciaux comme la sécurité des transactions, la protection des données ou encore la lutte contre la fraude. Ce sont des défis qu’aucune fintech ne peut relever seule. Nous avons donc choisi d’ouvrir notre plateforme à d’autres acteurs, pour créer un écosystème intégré. Ce modèle coopératif est, à mon sens, la meilleure voie pour faire progresser l’inclusion financière.
Agence Ecofin : Et sur le plan social, quel rôle doivent jouer les fintechs dans des pays comme la Côte d’Ivoire ?
Régis Bamba : Selon moi, l’éducation financière est le pilier principal. Dans nos systèmes éducatifs, ce sujet est largement absent, alors qu’il détermine énormément la qualité de vie future des individus. Une fintech a donc le devoir de former ses utilisateurs, de les aider à comprendre comment gérer leur argent intelligemment.
Chez Djamo, nous y consacrons beaucoup de ressources. Chaque produit est conçu pour être simple, accessible, et nous créons du contenu – vidéos, articles, tutos – pour accompagner l’utilisateur. L’idée, c’est de transmettre des compétences réutilisables, même sur d’autres plateformes. C’est cela, pour moi, la vraie valeur sociale d’une fintech.
Agence Ecofin : L’éducation financière manque souvent dès le plus jeune âge…
Régis Bamba : Exactement. Et les conséquences sont visibles : régulièrement, on voit des vagues d’arnaques type Ponzi, ou des investissements douteux qui séduisent des gens mal informés. Notre rôle, c’est de sensibiliser, de rappeler que la vraie richesse se construit sur la durée, avec de bonnes habitudes. Cela passe aussi par des prix accessibles. Grâce à la technologie, nous réduisons nos charges – pas besoin d’ouvrir cinq agences, tout se fait à distance. Ces économies, on peut les répercuter sur le client pour proposer des tarifs plus bas. C’est ainsi qu’on crée un cercle vertueux qui facilite l’adoption du digital.
Agence Ecofin : Une dernière question : envisagez-vous, à terme, une entrée en bourse, notamment à la BRVM ?
Régis Bamba : C’est une piste que nous ne négligeons pas. Étant donné notre position dans l’écosystème, nous avons au moins le devoir d’y réfléchir sérieusement. La BRVM est un pilier de l’environnement financier régional, et cela aurait du sens d’y inscrire un modèle comme le nôtre. Bien sûr, cela devra aussi faire sens pour les investisseurs et pour Djamo. Mais ce n’est pas à exclure. C’est une option crédible dans notre vision à long terme.
Interview réalisée par Charlène N’dimon
(Source : WeAreTechAfrica, 22 juin 2025)