Réduction de la fracture numérique : Les logiciels libres préconisés comme solution
mardi 18 mars 2008
L’Afrique doit être en phase avec l’évolution des Technologies de l’information et de la communication. Un impératif pour réduire la facture numérique entre pays du Nord et ceux du Sud. C’est, justement, l’objectif visé par la Conférence africaine sur les logiciels libres (Ideld3), la troisième du genre abriter par le Sénégal pour la première fois. Cette rencontre qui réunit, à Dakar, plusieurs participants francophones, anglophones et lusophones vise, du 16 au 18 mars 2008, selon le représentant du recteur de l’Ucad, à « mutualiser les idées et le savoir ». C’est, ajoute-t-il, une philosophie du partage des connaissances.
La porte-parole du conseil de la Fondation africaine des logiciels libres et sources ouvertes (Fosfa) estime, pour sa part, que les logiciels libres permettent de renforcer et de relier les universités, les médias et les gouvernements africains. L’importance de ces logiciels libres, souligne-t-elle, c’est aussi de donner une liberté de faire, de contribuer et de distribuer le savoir. Cela ne peut se faire, que lorsque « chacun laisse quelque chose ici ». Pour « réussir l’économie du savoir en Afrique », thème de la conférence, le porte-parole trouve un credo : « Soyez libres, partager vos idées. »
L’économie du savoir rime avec le partage d’autant plus que, pour le représentant de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), « la diversité culturelle et linguistique peut s’opérer à travers l’utilisation des logiciels libres ». Seulement, de l’avis du directeur de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), Mohamed Tidiane Seck, pour un partage et un développement des logiciels libres par les jeunes, « il faut que le coût leur soit accessible ». Il y a quand même un problème, constate M. Seck, c’est que « nous sommes souvent utilisateurs et non développeurs ».
Le Sénégal, par la voie du secrétaire général du ministère des Infrastructures, des transports terrestres, des télécommunications et des Tics, suggère « au niveau de chaque pays l’instauration d’une Journée nationale du libre pour que (...) cela soit l’occasion de créer un cadre de concertation entre les différents acteurs de la Société de l’information ».
Hamath Kane
(Source : Le Quotidien, 18 mars 2008)