Réduction de la fracture numérique : Facilités pour l’acquisition d’ordinateurs aux enseignants
vendredi 8 juillet 2005
Le Pr Moustapha Sourang, ministre de l’Education nationale, a procédé, hier, au lancement du programme « un enseignant un ordinateur » qui rentre dans le cadre de la dotation des enseignants en ordinateur. C’était en présence du Délégué à l’informatique de l’Etat, du directeur de la Bicis et du recteur de l’Université. À terme, 10.000 à 50.000 ordinateurs doivent être mis à la disposition des enseignants.
Le projet a l’ambition, selon le ministre, de faire de l’Informatique « une réalité quotidienne pour le système éducatif du Préscolaire au Supérieur ». Car l’ordinateur n’est pas « un luxe », mais « un outil de travail », a déclaré le ministre. Le projet lancé par le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, pour réduire la fracture numérique, s’est matérialisé à travers un partenariat entre l’Etat, la Société Negocium et la Bicis.
Il comporte principalement trois volets : la « mise en place d’équipements pédagogiques dans les établissements, la mise à la disposition des étudiants d’ordinateurs et le programme un enseignant un ordinateur, afin de faciliter la recherche de connaissances », a expliqué le Pr Sourang. Le projet, qui n’est plus « une utopie », permettra d’assurer « la qualité qui est au cœur de la 2ème phase du Pdef », a-t-il ajouté, en révélant qu’il est envisagé d’acquérir « 10.000 ordinateurs à court terme et 50.000 dans dix ans », pour les mettre à la disposition des « 52.000 enseignants (titulaires comme non titulaires) que compte le secteur ». « Cela est du domaine du possible, puisque l’Etat, à travers une politique volontariste, a consenti une diminution de la fiscalité. Ainsi, un enseignant peut acquérir, à des « conditions douces », un ordinateur à 160.000 F.CFA payable en 36 mois », a affirmé le ministre.
À cet effet, le directeur de la Bicis, Amadou Kane, a informé que sa banque a dégagé une enveloppe de « 5 milliards de F.CFA renouvelables avec un crédit variant de 300.000 à 700.000 F.CFA mis à la disposition de chaque enseignant pour s’équiper ». En fait, de l’avis du Délégué à l’Informatique de l’Etat, Cheikh Tidiane Seck, le Sénégal affiche sa volonté politique de faire de l’Education « le levier du développement ». « Ce projet est un volet. Il y en aura d’autres pour réduire la fracture numérique et permettre l’extension du savoir », a-t-il dit. Toute chose qu’apprécie le recteur Abdoul Salam Sall dont l’institution se chargera de former 1.000 enseignants durant les vacances. Il est d’avis que le Sénégal est en train de réaliser « la démocratisation de l’accès à l’ordinateur et à l’Internet ». Ce qui fait dire à M. Mamadou Coulibaly, représentant du collectif des associations de disciplines que le programme participe à relever le défi de la qualité.
DAOUDA MANÉ
(Source : Le Soleil, 8 juillet 2005)