Réaménagement des frequences televisuelles et de radiodiffusion : Le Dg de l’Artp va faire le ménage
vendredi 16 août 2013
L’Etat est prêt à récupérer les fréquences télévisuelles et radiodiffusion attribuées et non utilisées. Le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Abou Lô l’a fait savoir mercredi aux professionnels du secteur lors d’une rencontre.
Quatre mois après la sortie du président Macky Sall dénonçant les attributions « sauvages » de fréquences télévisuelles par son prédécesseur, Abdoulaye Wade, le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), Abou Lô compte y mettre de l’ordre. Il l’a annoncé mercredi lors de la journée d’informations organisée par l’agence de régulation à l’endroit des acteurs du secteur.
Selon le Dg de l’Artp, le réaménagement des fréquences télévisuelles et de radiodiffusion est « inévitable et obligatoire ». Ceci est guidé par le passage de notre pays de l’analogie au numérique fixé pour 2015. Mais la revue de la carte des fréquences vise surtout à récupérer certaines d’entre elles attribuées et non utilisées.
« Nous devons revoir la carte de ces fréquences, et retirer éventuellement celles attribuées et non utilisées. Car les fréquences sont la propriété de l’Etat, s’il en a besoin, il a la prérogative et la latitude de les retirer », a soutenu Abou Lô. Car précise-t-il, « c’est l’autorité publique qui met à la disposition des citoyens ces fréquences, il peut les retirer et les donner à d’autres ».
Les fréquences non utilisées sont listées en collaboration avec le ministère de la Communication. Abdou Lo avait annoncé à l’époque le chiffre précis de 154 fréquences télés et bouquets dont seules 49 sont actuellement utilisées.
Lors de la réception des cahiers de doléances des syndicats le 1er mai dernier, le président Macky Sall avait parlé d’une centaine de fréquences attribuées. Selon le Dg de l’Artp, au Sénégal les fréquences télévisuelles et celles radiodiffusion son épuisées dans certaines localités.
Il s’agit des régions de Dakar et de Thiès. « Dans plusieurs localités du pays comme Dakar et Thiès, il n’y a plus de fréquences disponibles pour la radio.
C’est la raison pour laquelle, il est inévitable de réaménager ces fréquences », a fait savoir Abou Lô. Ce dernier avait soutenu, il y a quelques mois que la bande Fm était saturée et avait donné raison au chef de l’Etat qui parlait de « désordre total ».
Fatou K. Sène
(Source : Wal Fadjri, 16 août 2013)