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RDC : l’intérêt porté sur les cryptomonnaies par le gouvernement suscite des craintes

vendredi 17 juin 2022

Fintech

Depuis avril, le gouvernement congolais par le truchement du ministère du numérique a exprimé son intérêt pour les cryptomonnaies et la blockchain. Cet intérêt s’explique par son rapprochement avec la firme blockchain The open network (TON) qui déboucherait sur le développement de cette tendance technologique en République Démocratique du Congo. Cela soulève déjà des craintes autour des enjeux économiques, légaux, éthiques et technologiques de la blockchain.

Ce n’est plus un secret. La République Démocratique du Congo réfléchit désormais au développement du secteur des cryptomonnaies et de la blockchain. Selon le ministère du numérique, les discussions se portent actuellement sur « la règlementation et les conditions de succès de son expansion » au pays. Pourquoi cet intérêt soudain à cette technologie ? Quelle sera sa valeur ajoutée à l’économie congolaise ?

La fracture numérique

Pour mieux comprendre les cryptomonnaies, il convient de les définir. De manière concrète, Eric Patrick Diby, Ceo de Weathtech Innovations, une startup spécialisée dans le développement technique d’applications blockchain affirme qu’elles « sont des actifs numériques susceptibles d’être acceptés comme moyen de paiement, de récompense des investisseurs, d’accès à des produits et aux services spécifiques. Elles sont considérées aussi comme des unités spécifiques de transaction », explique-t-il. Par ailleurs, le recours à cette technologie nécessite « une bonne connexion internet », précise l’expert.

En RDC, « seuls 17,6% de la population » a accès à la connexion internet. A cela, s’ajoute le faible taux d’acculturation au numérique. Selon le résultat de l’enquête menée en 2021 par l’institut de sondage Target, « seulement 49,9% des Congolais possèdent un Smartphone contre 50,1% qui n’en disposent pas ». Est-ce une fuite en avant pour Kinshasa de s’intéresser aux cryptomonnaies alors que le pays n’est pas encore sorti de l’auberge de la fracture numérique ? Est-ce plutôt un premier pas vers l’adaptation aux tendances technologiques en vogue ? Rien n’est moins sûr !

Levier d’intégration

Pour le ministère du numérique, plusieurs raisons expliquent la démarche de la RDC. Premièrement, elle s’inscrit dans le cadre « du plan national du numérique, horizon 2025 ». Un vaste programme visant à faire du numérique congolais, un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès. En réaction, Roger Cibangala, un expert de la finance formé à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, estime que la démarche du gouvernement congolais est biaisée. « C’est imprudent pour un pays comme la RDC de s’intéresser à cette technologie alors qu’elle a encore plusieurs défis à relever ». Il illustre son point de vue par « la faible proportion de la population ayant accès au numérique ».

Problème de réglementation

L’autre crainte exprimée par le chercheur est l’absence du cadre légal en vigueur sur les cryptomonnaies en RDC. Actuellement, de nombreux pays avancés sur le plan technologique n’ont pas encore compris le mécanisme de fonctionnement des cryptomonnaies en dépit de leur investissement. « La blockchain est une technologie qui échappe au contrôle des Etats et des structures en charge de la régulation financière, telles que la fédérale réserve et la banque centrale européenne. Même les académiciens restent encore partagés sur la question de la blockchain et des cryptos », affirme le scientifique.

Cependant, cette question n’échappe pas du tout au ministère du numérique. Il a tendu la main aux acteurs du secteur, parmi lesquels la firme de la blockchain The open network ( TON) pour « la règlementation et les conditions de succès de son expansion » en RDC. Toutefois, aucune communication officielle n’a été faite jusque-là sur l’avancement des réflexions.

La volatilité des cryptomonnaies

En effet, le ministère du numérique justifie aussi son intérêt pour les cryptomonnaies par le rôle qu’elles pourront jouer dans « l’écosystème financier » du pays. Cette deuxième raison n’est pas non plus à l’abri des craintes. Pour M. Diby, c’est encore plus imprudent pour les pays d’Afrique Subsaharienne de penser que les cryptomonnaies peuvent booster l’économie, sans comprendre en amont leur mode fonctionnement. Il affirme qu’en novembre 2021, « le Bitcoin valait environ 69 000 dollars. Aujourd’hui, il est autour de 19 000 dollars ». Une perte évaluée à 72 % suite entre autres « au manque de connaissances et aux spéculations » autour du fonctionnement de cette technologie. « La blockchain est une technologie très complexe. Sa mécompréhension peut conduire à l’effondrement de l’économie de tout un pays », alerte pour sa part M. Cibangala.

Les pistes de solutions

Que faire face aux craintes soulevées autour des cryptomonnaies ? M. Cibangala propose au ministère du numérique de miser plutôt sur « des formations en trading » qui, selon lui, pourraient constituer une véritable innovation numérique du fait « de l’investissement dans les bourses ». Pour sa part, M. Diby encourage l’exploration de la technologie de la blockchain et les actifs numériques pour la création d’une monnaie virtuelle (stablecoin) au sein de la banque, « en vue de faciliter l’inclusion financière, la traçabilité, la rapidité des échanges et la facilitation des transactions au niveau international ».

Enock Bulonza

(Source : CIO Mag, 17 juin 2022)

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