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Rapport annuel 2015 du CNRA : Sous le signe de l’éducation aux médias

samedi 3 décembre 2016

Régulation des médias

Dans un contexte de transition numérique marqué par l’évolution du paysage médiatique sénégalais, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) préconise l’éducation aux médias pour une meilleure offre médiatique afin de contribuer à la création de la culture et de la richesse positive. Le rapport 2015 revient, à l’heure des convergences technologiques, sur la nécessité et l’urgence d’un professionnalisme et le respect des sacrés des contenus proposés par les médias. Car, lit-on dans le rapport, la représentation de la diversité dans les médias audiovisuels sénégalais est un chantier encore vierge. Toujours est-il que l’outil de monitoring mis en place par l’instance de régulation, fait état d’un manque à gagner et de préjudices du retard des horaires de démarrage des émissions tout au long de la journée, pénalisant la chaine, par une consommation d’énergie et une mobilisation improductive du personnel.

Sans prophétiser le chagrin, il est juste de poser le constat des pratiques médiatiques mortifères. La télévision est aujourd’hui au premier rang des artificiers qui tirent des charges violentes. Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) condense ainsi le rapport annuel d’activités 2015 de l’instance de régulation. Babacar Touré se veut toutefois clair : « il ne s’agit pas d’être nihiliste. Les médias peuvent et contribuent à créer de la culture et de la richesse positive. L’important est qu’ils s’inscrivent dans un projet de société concerté et viable ».

Toujours est-il que le rapport annuel d’activités de 2015 accorde une importance particulière sur la nécessité et l’urgence d’un professionnalisme et le respect des sacrés des contenus proposés par les médias. Le Conseil de régulation a constaté lors d’un atelier sur les séries télévisées, sur le thème : « Le défi de la qualité face à la tentation de la quantité », les 4 et 5 novembre 2015, les bouleversements intervenus dans la programmation audiovisuelle avec la multiplication de sketches à des fins essentiellement commerciales et de divertissement, en particulier pendant le mois du Ramadan.

Plus de 70 professionnels du secteur – scénaristes, producteurs, responsables de programmes, patrons de chaînes, acteurs...– tous concernés, à des degrés divers, ont déploré l’absence de la présence massive de communications publicitaires. Il s’agit d’une exposition de produits, de références systématiques à des marques et/ou services dans les dialogues. Les professionnels ont fait part de l’absence de créativité dans la plupart des productions, la pauvreté de l’écriture, un mimétisme persistant dans les mises en scène qui conduit à l’uniformisation des productions ou qui décrivent pratiquement toutes des situations qui illustrent des disputes familiales.

L’atelier initié par le Cnra a permis de dégager une palette de recommandations pour des séries télévisées Ndogu (rupture du jeûne) de qualité. Il s’agit d’une redéfinition des genres en fonction des canaux de diffusion, des audiences, des codes culturels et la distribution des rôles entre la télévision, les producteurs et les réalisateurs. Un groupe de travail sur les séries télévisées, notamment les sketches « Ndogu » a été mis sur pied. C’est le cas d’un groupe de travail sur le monitoring et le pluralisme, sur la publicité et un autre sur la protection du jeune public. S’inscrivant dans une démarche pédagogique que prône le Cnra, ces différentes initiatives composées de spécialistes sont chargées de réfléchir sur l’offre programmatique des médias audiovisuels sénégalais.

Conformément à la loi portant sa création, il ne s’agit nullement, selon le Cnra, de promouvoir une discrimination positive, ni même de singulariser les minorités, mais au contraire de les traiter comme les autres citoyens.

Economie des médias : Manques à gagner et préjudices

Pour s’assurer du respect par les éditeurs de leurs engagements contractuels inscrits dans les cahiers des charges, le CNRA, à travers son outil de monitoring, constate le flou des heures de démarrage comme de la fin des programmes de la journée, les défaillances de la signalétique, l’anarchie des annonces publicitaires, l’improvisation de la programmation. Conséquence : les manquements à la ponctualité généralisés qui induisent de l’énergie gaspillée, des heures de travail supplémentaire improductives, des déficits de crédibilité vis-à-vis des annonceurs et du public forcément déboussolé, donc des pertes d’audiences et de recettes.

Le groupe travail du Conseil a relevé des écarts d’horaires portant sur le démarrage effectif des émissions, allant de 1 heure 36 minutes 33 secondes à 4 heures 12 minutes 13 secondes, pendant la semaine du lundi 29/09/2014 au dimanche 05/10/2014, sur 5 chaines de télévisions. Les dysfonctionnements de programmation occasionnent un manque à gagner de 219 160 000 F.Cfa, si l’hypothèse selon laquelle une minute de production-diffusion audiovisuelle aurait un coût de trois cent mille (300 000) FCfa, ce qui équivaut à une seconde de production-diffusion coûtant cinq mille (5 000) F Cfa.

Ces pertes de temps d’antenne se traduisent, selon le groupe de travail du Cnra, parfois par des prolongations du générique, de la réclame ou de l’autopromotion par bandes-annonces d’émissions.

Les téléspectateurs pénalisés

Face à ces dysfonctionnements, le téléspectateur demeure pénalisé par une inconstance de la programmation et risque d’être déboussolé à force de chercher de chaîne en chaîne une régularité qui fait défaut dans le paysage audiovisuel, constate le groupe de travail. Non sans signaler que « de rares fois, une excuse du présentateur de l’émission est servie au public, lorsque le retard excède les quinze minutes, ce qui dénote une accoutumance au retard d’une ou deux minutes et qui ne semble pas émouvoir grand monde ».
Ces manquements des acteurs du paysage médiatique amènent le groupe de travail à s’interroger sur l’organigramme des groupes de médias, notamment sur les métiers stratégiques de la programmation.

Un programme d’éducation aux médias préconisé

Quelle réponse de l’instance de régulation pour faire face à ces dysfonctionnements notés dans le paysage audiovisuel sénégalais ? L’équipe de Babacar Touré pense déjà à l’éducation aux médias : apprendre à lire les médias, comprendre la société de l’information et le pouvoir de l’information doivent devenir une compétence.

En attendant l’élaboration d’un projet d’éducation aux médias, le Cnra esquisse des champs d’étude à développer, notamment accompagner l’organisation et la régulation du secteur et réinventer les mécanismes de contrôle avant diffusion. Car, selon Babacar Touré, le passage à la société de l’information impose une éducation de nos médias, une formation continue. Permanente. D’où la nécessité d’adapter et d’élargir le champ de compétences de l’autorité de régulation. Il s’agit de l’implication du CNRA dans le processus d’octroi des licences d’exploitation de service audiovisuel et la révision des cahiers des charges.

Ibrahima Baldé

(Source : Sud Quotidien, 3 décembre 2016)

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