OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2009 > Septembre > Rapport 2007 sur le cadre juridique et organisationnel de l’Artp : Les (…)

Rapport 2007 sur le cadre juridique et organisationnel de l’Artp : Les défaillances du système

samedi 19 septembre 2009

Gestion de l’ARTP

L’Artp entretient un flou artistique dans le cadre organisationnel et juridique qui régit son fonctionnement. L’enquête de l’Inspection générale d’Etat (Ige) dévoile des violations flagrantes des règles de procédure.

Les entorses aux règles de procédure constatées à l’Artp par les enquêteurs de l’IGE sont à chercher dans sa structuration sur le plan organisationnel et juridique. Les conclusions des investigations consignées dans le rapport relèvent des zones d’incertitudes. Le premier aspect remis en cause, concerne les pouvoirs importants conférés au Directeur général, qui sont sources d’abus.

Selon les dispositions du code des télécommunications n° 2001-15 du 27 décembre 2001, le Directeur général de l’agence dispose de pouvoirs exorbitants. « II est représentant de la structure auprès de l’Etat, des administrations publiques et des tiers et, à ce titre, il peut agir en son nom. Il est ordonnateur des dépenses et des recettes de l’Agence ». Une panoplie d’attributions et de pouvoirs qui mettent le directeur hors de contrôle du conseil de régulation. En outre, les indemnités mensuelles de représentation de 800 000 francs qu’il perçoit depuis sa nomination sont un cas typique d’abus de pouvoir.

A la date du 07 mars 2007, le Dg avait reçu globalement, 20 800 000 francs. Or, les articles 8 et 9 du décret 88-1726 du 22 décembre 1988 fixant la rémunération des directeurs généraux des entreprises du secteur parapublic et portant classement des entreprises indiquent que « les frais de représentation du directeur lui sont remboursés, sur vérification, dans la limite de la prescription prévue au budget. Donc il est clair qu’il s’agit plutôt de frais exposés à rembourser sur justification et non de prime ou d’indemnité mensuelle à payer », comme le fait l’Artp.

A la lumière des dispositions de la loi exposées, les enquêteurs proposent à l’Etat « d’émettre un ordre de recette à l’encontre de Daniel Seck, pour la somme de 20 800 000 francs représentant les frais de représentation. Les factures présentées, relatives à des frais de représentation justifiés devront être déduites de la somme de 20 800 000 f. »

DES RESPONSABILITES MAL DEFINIES

Selon les dispositions de l’article 32 du décret n 2003-63 du 17 février 2003, les fonctions d’agent comptable assignataire des recettes et dépenses de l’Artp sont assurées par un Directeur financier et comptable. En plus, l’article 51 portant code des télécommunications précise que « l’Artp est autorisée à ouvrir des comptes bancaires administrés par le directeur général responsable et signataire de tout acte relatif ». Un pouvoir qui place le directeur dans une situation de décision exclusive et sans entrave.

A la suite des actes de malversations et de détournements constatés, la responsabilité avérée du Dg pousse les vérificateurs à recommander la modification de l’article 51 du code des télécommunications afin de permettre au Ministre de l’Economie et des Finances de nommer un comptable suite à un appel à candidatures.

Concernant les membres du conseil de régulation, ils sont « nommés par décret et choisis en raison de leur qualification dans les domaines technique, juridique et économique », comme l’indique l’article 47 du code des télécommunications. Selon les dispositions de l’article 9 du décret n° 2003- 63 du 17 février 2003 qui fixe les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Artp, les conditions de rémunération et d’avantages en nature à allouer aux membres du conseil sont fixées par décret.

Or, ce décret n’est pas toujours pris. Cette absence de base juridique de l’octroi d’une indemnité aux membres du conseil de régulation est une brèche permettant le contournement des règles préétablies. Le rapport montre que le système d’imputation des dossiers renforce la confusion car tout responsable peut recevoir une imputation directe par le Dg, sans référence évidente à sa position et à ses responsabilités. En définitive, les relations fonctionnelles et hiérarchiques entre les agents ne sont pas bien définies. Au point que l’IGE recommande « la définition des fonctions de chaque niveau et de préciser les responsabilités de chacun »

DES CONTRATS FLOUS

Les contrats liant l’Artp à certains de ses agents portent les estampilles d’une anomalie qui va à l’encontre des règles régissant le fonctionnement d’une administration. C’est le cas de Babacar Ndiaye recruté par un contrat à durée déterminée en qualité de Secrétaire général (Sg) de l’Artp. Un an après sa prise de fonction, il a bénéficié d’un reclassement catégoriel. La modification de l’organigramme de ladite structure en 2005 a supprimé le poste de Sg.

Ainsi, une convention de départ négocié a permis à Babacar Ndiaye de rester dans l’agence à titre de consultant bénéficiant d’un salaire et non d’honoraires. Les indemnités de M. Ndiaye qui sont normalement de 12 mois de salaire, conformément au droit du travail sont gonflées à 36 mois pour atteindre 128.454.552 FCFA. Pire, ce montant n’a pas été soumis à un impôt. D’autres cas similaires sont épinglés par l’enquête.

Cinq agents ayant signés des contrats avec l’agence sont affectés à des structures de l’Etat, à savoir successivement à la Présidence, à la Primature et au Ministère des Postes et des télécommunications. Un acte dénué de tout fondement juridique car c’est l’Etat qui a la seule possibilité de détacher ses agents fonctionnaires dans ses structures décentralisées.

De ce fait, les démembrements de l’Etat ne peuvent juridiquement détacher, leurs agents auprès de la structure centrale. C’est dans un flou artistique que l’Artp paye des salaires et des avantages à ses agents en détachement.

La question des stagiaires aussi pose une équivoque. Depuis sa création la structure a reçu 43 stagiaires de différents profils. Devant l’absence de manuel des procédures, les modalités d’utilisation et d’indemnisation des stagiaires à l’Artp ne sont pas définies, entraînant des fluctuations allant de 50 000 à 300 000 f. L’ensemble de ces incohérences dans le cadre juridique et organisationnel de l’Artp favorise des comportements de déviance par rapport aux règles administratives. Ce rapport sur lequel cette enquête a été faite date du 14 Aout 2008. Il est précédé d’autres qui étalent les mêmes carences en matière de règle de gestion et des cas typiques de détournements de biens publics sans que des mesures conservatoires ne soient prises.

Baye Makébé Sarr

(Source : La Gazette, 19 septembre 2009)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4244/4949 Régulation des télécoms
  • 347/4949 Télécentres/Cybercentres
  • 3171/4949 Economie numérique
  • 1823/4949 Politique nationale
  • 4949/4949 Fintech
  • 505/4949 Noms de domaine
  • 1645/4949 Produits et services
  • 1506/4949 Faits divers/Contentieux
  • 717/4949 Nouveau site web
  • 4461/4949 Infrastructures
  • 1668/4949 TIC pour l’éducation
  • 196/4949 Recherche
  • 239/4949 Projet
  • 3303/4949 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1787/4949 Sonatel/Orange
  • 1558/4949 Licences de télécommunications
  • 268/4949 Sudatel/Expresso
  • 900/4949 Régulation des médias
  • 1259/4949 Applications
  • 1001/4949 Mouvements sociaux
  • 1532/4949 Données personnelles
  • 122/4949 Big Data/Données ouvertes
  • 593/4949 Mouvement consumériste
  • 357/4949 Médias
  • 640/4949 Appels internationaux entrants
  • 1560/4949 Formation
  • 87/4949 Logiciel libre
  • 1950/4949 Politiques africaines
  • 966/4949 Fiscalité
  • 167/4949 Art et culture
  • 565/4949 Genre
  • 1560/4949 Point de vue
  • 1001/4949 Commerce électronique
  • 1419/4949 Manifestation
  • 310/4949 Presse en ligne
  • 122/4949 Piratage
  • 198/4949 Téléservices
  • 893/4949 Biométrie/Identité numérique
  • 301/4949 Environnement/Santé
  • 318/4949 Législation/Réglementation
  • 334/4949 Gouvernance
  • 1686/4949 Portrait/Entretien
  • 142/4949 Radio
  • 748/4949 TIC pour la santé
  • 266/4949 Propriété intellectuelle
  • 57/4949 Langues/Localisation
  • 1003/4949 Médias/Réseaux sociaux
  • 1887/4949 Téléphonie
  • 191/4949 Désengagement de l’Etat
  • 1023/4949 Internet
  • 114/4949 Collectivités locales
  • 381/4949 Dédouanement électronique
  • 1092/4949 Usages et comportements
  • 1020/4949 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 547/4949 Audiovisuel
  • 3043/4949 Transformation digitale
  • 380/4949 Affaire Global Voice
  • 153/4949 Géomatique/Géolocalisation
  • 302/4949 Service universel
  • 653/4949 Sentel/Tigo
  • 175/4949 Vie politique
  • 1487/4949 Distinction/Nomination
  • 34/4949 Handicapés
  • 680/4949 Enseignement à distance
  • 763/4949 Contenus numériques
  • 580/4949 Gestion de l’ARTP
  • 177/4949 Radios communautaires
  • 1655/4949 Qualité de service
  • 424/4949 Privatisation/Libéralisation
  • 130/4949 SMSI
  • 473/4949 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2681/4949 Innovation/Entreprenariat
  • 1302/4949 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4949 Internet des objets
  • 164/4949 Free Sénégal
  • 531/4949 Intelligence artificielle
  • 194/4949 Editorial
  • 24/4949 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous