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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2018 > Février 2018 > Ramatoulaye Ndao Diouf, coordonnatrice de la Cellule d’appui à la protection (…)

Ramatoulaye Ndao Diouf, coordonnatrice de la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (Cape) : « Les réseaux sociaux font des ravages sur nos enfants »

lundi 19 février 2018

Médias/Réseaux sociaux

En lançant la semaine dernière un guide sur « L’éthique journalistique et droits de l’enfant », la Cellule d’appui à la protection de l’enfance (Cape) veut que le traitement des sujets concernant cette couche de la population soit plus respectueux de leurs droits. Dans cet entretien, la coordonnatrice de la Cape, Ramatoulaye Ndao Diouf, revient sur l’objectif de ce document, mais aussi sur le programme de sa structure pour une meilleure prise en charge des questions liées à la protection de l’enfance dans les médias et réseaux sociaux qui, selon elle, font des ravages.

Vous venez de lancer le guide sur « L’éthique journalistique et droits de l’enfant » destiné aux médias. Pouvez-vous revenir sur les raisons qui vous ont poussée à élaborer ce document ?
L’idée d’élaborer ce guide nous est venue à la suite d’un séminaire que nous avions organisé avec la Convention des jeunes reporters sur « L’éthique journalistique et les droits de l’enfant ». A l’issue de ce séminaire, il y a eu un certain nombre de recommandations qui ont été faites. La première était relative au renforcement de capacités des médias, notamment en termes de protection des droits de l’enfant. Le deuxième constat qui a été fait, c’était qu’au niveau de la formation initiale des journalistes, on gagnerait à introduire l’enseignement des droits de l’enfant. Et le troisième, c’est la production de supports, d’outils didactiques ; d’où le guide que nous avons élaboré. Il n’y a pas que cela. Nous avons voulu encourager les journalistes qui œuvrent dans ce domaine et nous avons institué avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs) le Prix droit de l’enfant dont la première édition s’est tenue l’année dernière. Enfin, le dernier axe est pour une collaboration plus étroite et un plaidoyer avec les patrons de presse afin de faire de sorte que les productions médiatiques qui traitent de sujets relatifs à l’enfant soient mieux prises en charge et plus respectueuses des droits de l’enfant.

Concrètement, dans quel sens ce guide va-t-il aider les médias à prendre beaucoup plus en compte les droits de l’enfant ?
Les journalistes qui écrivent sur les sujets qui traitent de questions relatives aux droits des enfants ne le font pas à dessein. Souvent, c’est dû à un manque d’information et de formation. Ce qu’on attend, c’est que ce guide soit largement partagé auprès de tous les acteurs des médias. Et qu’à partir de ce moment-là que les journalistes qui traitent de ce sujet fassent plus attention aux droits à l’image, à tous les autres droits de l’enfant et sachent qu’il y a une éthique et une déontologie à respecter. Le traitement fait de cette question peut amener beaucoup de problèmes à l’enfant. Par exemple dans les cas d’un viol, il arrive que l’image de l’enfant ne soit pas floutée, ou qu’on donne des détails sordides sur ce viol au regard et au su de tout le monde. Cela peut avoir des répercussions néfastes très graves sur le développement de l’enfant. Les enfants, il faut les protéger, faire en sorte que quand on traite ces genres de sujets de ne pas citer nommément l’enfant, flouter le visage, veiller à leur intérêts supérieurs.

Ce guide est destiné aux journalistes, mais à côté des médias il y a les réseaux sociaux où les familles exposent les images de leurs enfants. Qu’est-ce que la Cellule d’appui compte faire face à cette situation ?
Pour l’année 2018, nous avons un large programme de sensibilisation par rapport aux enfants et aux médias globalement et particulièrement aux réseaux sociaux. Nous avions eu par le passé à interpeller le procureur de la République sur les vidéos d’enfants qui peuvent parfois être à caractère pornographique et qui circulent sur internet et qui sont relayées par des adultes. Parfois même par les propres parents et ça c’est un sérieux problème sur lequel nous allons travailler et surtout sensibiliser les parents d’abords et les enfants aussi. Parce qu’il faut commencer par faire comprendre aux enfants qu’il y a un réel danger autour d’internet. Le fait de poster des photos sur Facebook leur échappe parce que ces photos ne leur appartiennent plus. Et dans 10, 20, 30 ans, ces images dégradantes peuvent les rattraper. Et dire aux parents de faire attention et de protéger les enfants parce qu’il y a de réels dangers qui les guettent. Surtout de faire attention à ne pas mettre les enfants devant les écrans parce qu’on sait qu’il y a des répercussions sur leur développement cognitif. Toutes ces choses-là sont un vaste chantier sur lequel nous allons nous atteler pour l’année 2018. Ce sont des choses qui nous tiennent beaucoup à cœur parce que les réseaux sociaux font des ravages sur nos enfants. Malheureusement, nous ne nous en rendons pas compte.

Il y a quelques mois, il y avait eu l’histoire de cet enfant qui insultait dans une vidéo qui circulait sur Facebook et vous aviez portez plainte. Où en est-on avec ce dossier ?
La famille, vous avez pu le suivre, a fait une vidéo pour s’excuser. L’idée n’est pas de mettre en prison, mais de les sensibiliser et de leur permettre d’être davantage attentifs. Je pense que le but que nous cherchions nous l’avons atteint, parce que les parents ont regretté et ils ont dit qu’ils étaient désolés des conséquences. Cela montre que nous avions eu raison d’attirer l’attention des autorités à ce niveau, mais surtout faire attention à ce que les gens sachent que cela peut être pénal parce que le fait de véhiculer ces images et même de les reproduire peut avoir des conséquences fâcheuses et on peut risquer des sanctions.

Au-delà de ce travail de sensibilisation, quelles sont les activités que vous menez dans le cadre de cette lutte ?
Nous avons aussi un travail important de formation des journalistes. Nous avons pu former une soixantaine de journalistes et d’acteurs des médias sur les droits de l’enfant. Nous avions commencé dans la zone nord. Nous allons continuer à mailler le territoire, faire l’axe sud (Casamance, Kolda), nous allons aller vers le centre pour finir par Dakar. De telle sorte qu’aussi bien les journalistes, les acteurs des médias et tout ce monde qui gravitent autour des médias puissent bénéficier de cette formation. Nous travaillons également à mettre en place des modules sur les droits de l’enfant dans les écoles de formation de journalistes qu’on va intégrer dans le cursus. Notre objectif, c’est que chaque journaliste puisse avoir au moins durant son cursus une formation plus ou moins longue sur les droits de l’enfant. Evidemment, il y a une large concertation que nous allons avoir avec les patrons de presse pour faire un plaidoyer pour qu’une attention particulière soit accordée à cette question. Aussi, inviter les patrons de presse aussi bien du public que du privé à mettre davantage de contenu pour enfants, que cela ne soit pas seulement un contenu ludique, mais pédagogique pour aider les enfants à se développer. Il faut du jeu, mais pas que cela.

En parlant de contenu de nos chaînes, on ne met pas d’avertissement pour interdire certains programmes au jeune public comme cela se fait dans les pays occidentaux. Que comptez-vous faire pour pallier ce manquement ?
Nous avions en son temps interpellé le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) sur cela. Il y a également les commissions qui s’occupent d’éthique et déontologie qui prennent ces questions très au sérieux. L’année 2018 sera une année où l’on fera beaucoup de choses sur ces questions. Ce sont des choses sur lesquelles on peut discuter et nous n’allons pas manquer de continuer à sensibiliser et à attirer l’attention des hautes autorités.

Quand on parle des droits de l’enfant, on pense aussi à leur présence dans la rue. Il y a eu un programme pour leur retrait. Où en est-on ?
Effectivement, il y a eu ce programme mis en œuvre par la direction de la Protection de l’enfance qui suit son cours. Il y a eu une période de pause, mais c’est un travail de longue haleine. Et comme on dit, il faut toujours commencer. Il ne faut pas s’attendre à ce que les enfants ne soient plus dans la rue en un jour. C’est un travail de longue haleine pour lequel il faut mettre en place un certain nombre de préalables, de mesures d’accompagnement pour permettre que ces enfants soient pris en charge de façon adéquate une fois qu’on les a sortis de la rue. Une fois que ces conditions seront toutes réunies, nous n’aurons plus d’enfants dans la rue. Mais il faut être conscient que c’est quelque chose qui va prendre du temps. Je n’ai pas le chiffre exact, mais je sais qu’un bon nombre d’enfants a été retiré de la rue et amener dans leur famille aussi bien ici que dans les pays de la sous-région.

Dieynaba Kane

(Source : Le Quotidien, 19 février 2018)

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