Les Technologies de l’Information, la gestion des ressources humaines,
la communication pour le développement, sont autant de thèmes de
formation à l’intention des animateurs de radios rurales d’Afrique.
La cérémonie d’ouverture de la deuxième session de formation supérieure
en radio rurale a commencé hier au Centre d’Etudes des Sciences et
Techniques de l’Information (CESTI).
Les séminaristes, tous des communicateurs ruraux, sont venus de neuf
pays d’Afrique.
La formation va leur permettre de se perfectionner et d’acquérir des
connaissances dans certains domaines comme les Technologies de
l’Information et de la Communication, la gestion des ressources
humaines, la sociologie rurale, le Genre et la communication pour le
développement.
Ce séminaire de formation intervient dans un contexte où la
communication constitue la clef de voûte du progrès humain, selon le Pr
Oumar Diagne, directeur du CESTI, qui souhaitait, lors de la cérémonie
d’ouverture, la bienvenue aux participants. Pendant longtemps, en effet,
« l’idée de développement a été inféodée à celle de croissance
économique et personne n’ignore, aujourd’hui, que les médias sont, de
fait, infiniment plus puissants et plus déterminants que l’éducation
familiale ou nationale, dans leur fonction d’influencer les pensées et
comportements des personnes et des groupes », a ajouté le Pr Diagne.
Aussi, c’est dans ce sens que le rôle de la communication « me semble
important, si l’on sait que le communicateur doit pouvoir, aujourd’hui,
au-delà de l’état de veille qui le maintient dans la nécessité de
s’ajuster constamment aux innovations de son outil de travail,
coordonner les impulsions et les mouvements de sa société, pour
harmoniser un niveau de discours et de conduite qui peut promettre
l’épanouissement collectif et individuel », a encore ajouté Oumar Diagne.
Il a exhorté les communicateurs à doubler d’attention dans leur fonction
de veille, qui leur confère le statut d’acteurs historiques dans une
Afrique en pleine mutation.
Pour Pascal Décosterd, délégué de l’ambassade de Suisse au Sénégal, la
radio est le média le plus populaire et souvent le plus approprié au
développement. Donc, pour lui, on n’a pas besoin de savoir lire et
écrire, d’habiter dans les villes et d’être riche pour profiter de la radio.
M. Décosterd, qui s’est réjoui des thèmes de la formation, a en outre
indiqué que la Suisse a contribué, au Sénégal, en collaboration avec
l’Agence Internationale de la Francophonie, à la création de radios de
proximité à Joal, Keur Momar Sarr, Bignona, Bakel et Koumpentoum.
Pour sa part, Samba Guèye, Secrétaire général du Conseil National de
Concertation des Ruraux (CNCR) s’est dit très honoré d’être invité à
prendre part à la cérémonie d’ouverture qui revêt, pour lui, une grande
importance. En effet, l’objet de la session de formation et le thème
choisi pour la conférence introductive constituent des éléments
essentiels dans la stratégie de communication du CNCR.
Ce séminaire de formation prend fin le 16 septembre prochain.
JULES DOUKOUNDJE
(Source : Le Soleil 17 aout 2004)