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Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2013 > Quatrième licence de téléphonie : La rupture sera-t-elle au rendez-vous ?

Quatrième licence de téléphonie : La rupture sera-t-elle au rendez-vous ?

dimanche 31 mars 2013

Editorial

A travers le communiqué officiel du Conseil des ministres du 7 mars 2013, les Sénégalais ont appris que le Président de la république avait « instruit le gouvernement de prendre les dispositions pratiques, notamment la préparation d’un cahier de charges, en vue de l’arrivée d’un 4ème opérateur sur le marché de téléphonie ». Cette annonce constitue une première dans le paysage sénégalais des télécommunications, où l’Etat nous avais habitué aux décisions prises en catimini. Que l’on se rappelle la privatisation de la Sonatel qui n’avait jamais été évoquée dans le programme du candidat Abdou Diouf à l’élection présidentielle de février 1993 et qui sera effectuée sans qu’il n’y ait eu de véritable débat public à ce sujet. De même, lorsqu’il s’agira d’autoriser la venue d’un second opérateur de téléphonie mobile, l’Etat lancera un appel d’offres international dont le grand public n’entendra jamais parler, les autorités se contentant d’annoncer le choix de Millicom International Cellular (MIC). Le scénario de l’attribution de la 3ème licence globale sera encore plus nébuleux avec une annonce publique en février 2005, du lancement imminent de l’opération, qui sera reportée moult fois jusqu’à la révélation, par la presse en ligne en août 2007, que le processus était en cours ! Résultat : pratiquement six ans après l’attribution « très spéciale » de cette licence, elle continue de défrayer la chronique dans le cadre de l’opération menée contre les « biens mal acquis » par les responsables du régime d’Abdoulaye Wade. Les choses ne seront guère différentes en mai 2010 lorsqu’il s’agira d’accorder une licence de télécommunications à l’opérateur nigérian Globalcom pour l’atterrissage du câble Glo 1 puisque l’affaire sera réglée entre l’opérateur et le ministère de l’économie et des finances, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) ayant été contournée. Enfin, en mars 2012, une licence pour l’exploitation d’infrastructures de télécommunications sera accordée à la société MTL Infrastructure et Services S.A, dans le plus grand secret, avant que la concession ne soit dénoncée par la nouvelle direction générale de l’ARTP en mai 2012. L’évocation de la manière dont les autorités publiques ont procédé en matière d’attribution de licence de télécommunications depuis plus d’une quinzaine d’années montre que la transparence n’a jamais été au rendez-vous avec pour conséquence de nombreux scandales de grande envergure. Et encore, n’avons-nous pas parlé de l’affaire Global Voice, ni même de la manière dont ont été attribuées les fréquences de télévision aux chaines privées pendant plus d’une décennie ! Les nouvelles autorités ayant placé leur magistère sous le signe de la rupture et de la bonne gouvernance, il faut espérer que le processus d’attribution de cette nouvelle licence sera exempt de tout reproche. Cela étant, le Sénégal a-t-il besoin d’un quatrième opérateur ou faut-il mettre de l’ordre dans le secteur et mieux contrôler les opérateurs déjà installés ? Ostensiblement ces opérateurs, Orange en particulier, annoncent annuellement d’importants bénéfices après impôts dans un contexte marqué par la dégradation de la qualité de service et l’absence de soutien à l’émergence d’une industrie locale des TIC. De plus, les opérateurs déclarant avoir plus de 10 millions de clients sur les 13 millions de Sénégalais, quel rôle pourra jouer un nouvel arrivant sur un marché quasi saturé que se partage des opérateurs aux pratiques plus que douteuses. Commençons d’abord par obtenir des opérateurs existants qu’ils assurent le bon fonctionnement des réseaux et que leurs prix soient réellement à la portée des citoyens. Rien ne justifie par exemple qu’Orange puisse faire payer plus de cinq fois les tarifs appliqués en France. Sur un autre plan, l’arrivée de ce nouvel opérateur devrait coïncider avec une rupture dans la manière dont le marché des télécommunications est régulé de façon à instaurer une véritable concurrence. En effet, les consommateurs attendent en vain depuis des années la baisse significative des tarifs, l’amélioration de la qualité de service et la diversification de l’offre commerciale qui avaient été présentées comme devant être les fruits de la libéralisation. Dans ce sens, il est grand temps de mettre en œuvre un ensemble de mécanismes qui feront que la Sonatel cessera d’être en position dominante dans tous les sous-secteurs du marché des télécommunications voire en position de monopole dans certains et ce plus de quinze ans après la libéralisation du marché.

Amadou Top
Secrétaire général

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