La situation qui prévaut aujourd’hui au Sénégal avec un état civil en déliquescence et une administration fragilisée par certaines pratiques liées à une utilisation abusive et subversive du numérique et de l’intelligence artificielle, interpelle tous les citoyens.
La question de l’état civil est préoccupante quand on sait toute l’histoire de ce secteur qui bien qu’étant vital, n’a jamais été véritablement pris en compte et respecté en tant qu’institution.
La plupart des agents des collectivités locales sont soit mal payés, soit des bénévoles chargés de gérer des pièces aussi stratégiques. La prise de conscience de l’état de ce secteur ne date que de ces dernières années avec le financement du projet de relance, de modernisation et de numérisation de l’état civil.
Hélas, le mal était déjà fait et la reprise en main de cet outil stratégique passe pour une corvée insurmontable. Comment y faire face alors que tout semble chamboulé et compromis ?
Quant à l’IA, elle est d’une importance capitale pour la modernisation de notre administration. Elle permet de faire des raccourcis dans la résolution de certaines questions qui interpellent notre pays. Mais, en revanche, l’IA remet en question beaucoup de certitudes quant à la viabilité de notre administration. Avec l’utilisation abusive et subversive des réponses de l’IA aux défis de sécurisation des documents, notamment les documents administratifs, les actes de justice, les signatures, en têtes et cachés.
C’est dire qu’avec l’avènement du numérique et de l’IA, le Sénégal a beaucoup de défis à relever dans un contexte où les trafics en tous genres et les pratiques peu orthodoxes gangrènent notre administration.
A nous de prendre les devants pour anticiper sur les facteurs de déstabilisation de notre pays.
Mamadou Kassé
(Source : Facebook, 5 juillet 2025)