Quand l’IA rencontre le journalisme : YAS ouvre la voie : l’IA, ne remplace pas le journaliste, elle l’assiste
jeudi 22 mai 2025
YAS, opérateur de télécommunications au Sénégal, a organisé une formation dédiée à l’Intelligence Artificielle (IA) à l’intention des professionnels des médias. Cette session, qui s’est tenue à SAMA l’hôtel aux Almadies, a réuni des journalistes venus approfondir leurs connaissances sur les outils IA et leur application dans le domaine de l’information. Parmi les intervenants figuraient Kamel Okba, Directeur Général de YAS, Rachid Jinkari, ancien journaliste à Tel Quel (Maroc), et Cheikh Tidiane Ndiaye du quotidien national Le Soleil.
Une formation axée sur l’innovation et l’efficacité
Kamel Okba dans son intervention a souligné l’importance de l’IA pour les journalistes. “L’IA est un levier essentiel pour améliorer la qualité de votre travail. Elle vous aide à produire, vérifier les informations, et même à anticiper les attentes du public”, a-t-il déclaré. Il a également insisté sur la nécessité de maîtriser ces outils pour mieux servir les audiences sénégalaises, ajoutant que d’autres formations suivraient, notamment sur la cybersécurité.
Rachid Jankari, journaliste marocain spécialisé dans le digital, a partagé son expérience en mettant l’accent sur les opportunités offertes par l’IA. “L’IA ne remplace pas le journaliste, elle l’assiste. Ceux qui refusent de s’adapter risquent d’être dépassés”, a-t-il affirmé. Il a cité plusieurs outils comme ChatGPT, Gemini, ou encore Perplexity, qui aident à la rédaction, à la transcription audio, ou au fact-checking. “Le vrai danger, ce n’est pas l’IA, mais l’analphabétisme digital des journalistes”, a-t-il ajouté.
Pour sa part, Cheikh Tidiane Ndiaye, journaliste au Soleil, a illustré comment l’IA optimise le travail des rédactions. “Un journaliste peut transcrire un audio d’une heure en quelques minutes, extraire les idées clés, et se concentrer sur l’analyse”, a-t-il expliqué. Il a également plaidé pour l’intégration d’”agents IA” dans les rédactions, capables de corriger les textes et d’améliorer la syntaxe. “Mais il faut une charte d’utilisation pour éviter les dérives, comme le bidonnage”, a-t-il précisé.
La formation s’est achevée sur une note collaborative, avec des ateliers pratiques pour explorer les 20 outils présentés. YAS a réaffirmé son engagement à soutenir les médias sénégalais dans leur transition numérique, en promettant d’autres initiatives similaires. “L’IA est là pour amplifier votre voix, pas pour la remplacer. Ensemble, nous pouvons relever les défis de l’information. Cette initiative marque une étape clé dans l’évolution du journalisme au Sénégal, où technologie et expertise humaine se conjuguent pour une information plus fiable et innovante.
Lamine Diédhiou
(Source : Sud Quotidien, 22 mai 2025)