OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Année 2025 > Juin 2025 > Quand arriva La Disruption dans le secteur Télécoms

Quand arriva La Disruption dans le secteur Télécoms

samedi 14 juin 2025

Economie numérique

Le secteur des télécommunications a connu, ces dix dernières années, de profondes mutations qui ont fini par enfermer le modèle économique des opérateurs dans une véritable impasse.

En effet, avec la révolution numérique (l’arrivée de la 4G, 4G+ et 5G), l’explosion des usages chez les consommateurs, l’émergence d’acteurs digitaux de plus en plus agressifs et innovants, ainsi que la forte demande d’abondance du marché, les opérateurs historiques se retrouvent dans une impérieuse nécessité d’investir massivement. Ces investissements visent non seulement à moderniser les réseaux pour absorber un trafic de plus en plus dense, mais aussi à adapter les infrastructures classiques aux nouveaux usages induits par la révolution digitale (vidéo, streaming, télémédecine, téléenseignement, robotique, intelligence artificielle…). Par ailleurs, ces entreprises doivent désormais intégrer pleinement leur responsabilité sociétale, notamment à travers la préservation de l’environnement et le recours aux énergies dites « propres ».

À cela s’ajoute un environnement concurrentiel extrêmement agressif, doublé d’une pression réglementaire soutenue.

Dans ce contexte, se réinventer devient un impératif de survie. Plusieurs opérateurs l’ont compris très tôt, optant pour des stratégies axées sur l’expansion géographique, le développement de services à forte valeur ajoutée, l’exploration de nouveaux métiers, et l’essor du Mobile Money ou du mobile banking.

Force est de constater, néanmoins, qu’après toutes ces années, la situation ne s’est guère améliorée. Les opérateurs font toujours face à de nombreuses menaces : décroissance du chiffre d’affaires, rentabilité affaiblie, profits insuffisants pour satisfaire les actionnaires. Pendant ce temps, de nouveaux acteurs digitaux, plus agiles et mieux organisés, proposent des services innovants qui facilitent le quotidien des populations. Ces entreprises créent davantage de valeur pour leurs actionnaires, attirent les investisseurs, dominent les places boursières, et relèguent progressivement les télécoms traditionnelles au second plan.

Dès lors, une remise en question s’impose, non seulement pour survivre, mais aussi pour repositionner ces entreprises au cœur de l’écosystème numérique, en leur assurant une rémunération équitable à la hauteur de leur contribution.

Il est vrai que les nouveaux entrants dynamisent le secteur en développant les usages. Cependant, leur succès repose largement sur l’infrastructure des opérateurs : couverture réseau, qualité de service, équipes marketing et commerciales pour l’acquisition clients, services après-vente… Autant d’éléments financés et gérés par les opérateurs eux-mêmes.

Répondre aux interrogations suivantes pourrait permettre aux télécoms de se repositionner durablement dans cet écosystème, de garantir leur pérennité tout en assurant leur mission de service public et en contribuant à la souveraineté numérique de nos États.

La croissance externe est-elle encore une option viable ?

La réponse peut être positive, sous réserve d’une évaluation rigoureuse des risques, notamment :

  • L’instabilité politique et sociale des pays cibles ;
  • L’émergence d’un patriotisme économique privilégiant les entreprises locales ;
  • Des régulations et fiscalités défavorables pouvant compromettre la rentabilité ;
  • La complexité et les conséquences d’un éventuel « roll back ».
  • Ne faut-il pas repenser les organisations classiques ?

L’évolution technologique, le digital et les réseaux sociaux imposent de nouvelles compétences, une manière renouvelée de collaborer, de communiquer, et d’innover. L’agilité, l’anticipation et la rapidité deviennent des leviers clés pour gagner des parts de marché et générer de la valeur.

Le marketing classique est-il toujours adapté ?

Les solutions traditionnelles génèrent encore l’essentiel du chiffre d’affaires, avec une rentabilité supérieure aux relais de croissance. Cette dépendance constitue toutefois un risque majeur, car ces solutions arrivent à maturité et pourraient entrer en déclin : baisse du trafic international, usage croissant des réseaux sociaux pour communiquer, pression sur les prix, capacités réseaux limités face à l’explosion du trafic data.

La question se pose alors : ne faudrait-il pas confier la monétisation du réseau aux équipes techniques, mieux placées pour évaluer les coûts, capacités et usages ? Cela libérerait les équipes marketing pour se concentrer sur le développement de nouveaux services et métiers, garants d’un cash flow soutenu.

Filialiser ou non les nouvelles activités ?

Face aux GAFA, agilité, innovation et anticipation sont impératives. Les modèles ayant le mieux résisté à l’ère mobile sont ceux gérés en entités autonomes, dotées de capacités propres d’investissement et d’innovation.

La fidélisation des ressources humaines : rempart ou obstacle ?

La baisse des marges entraîne souvent une remise en cause des acquis du personnel, générant des tensions internes, au moment même où l’entreprise a besoin de stabilité et d’engagement pour défendre ses parts de marché et développer de nouveaux métiers.

L’enjeu RH se situe alors entre la maîtrise des coûts, le maintien de la motivation des équipes existantes, et l’attraction de nouvelles compétences.

Digitalisation : la simplicité avant tout

La simplicité prime sur le prix dans l’adoption des usages. Des applications comme WhatsApp ou TikTok doivent leur succès à leur facilité d’utilisation, accessible à tous, lettrés ou non. La refonte des processus et des outils, dans une optique de simplification du parcours client, devient donc un levier stratégique de différenciation et d’attractivité.

Moussa Diop, Consultant Télécoms

(Source : Sud Quotidien, 14 juin 2025)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2245/2613 Régulation des télécoms
  • 195/2613 Télécentres/Cybercentres
  • 1819/2613 Economie numérique
  • 901/2613 Politique nationale
  • 2613/2613 Fintech
  • 300/2613 Noms de domaine
  • 909/2613 Produits et services
  • 861/2613 Faits divers/Contentieux
  • 427/2613 Nouveau site web
  • 2467/2613 Infrastructures
  • 912/2613 TIC pour l’éducation
  • 103/2613 Recherche
  • 132/2613 Projet
  • 1613/2613 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 962/2613 Sonatel/Orange
  • 856/2613 Licences de télécommunications
  • 146/2613 Sudatel/Expresso
  • 511/2613 Régulation des médias
  • 651/2613 Applications
  • 552/2613 Mouvements sociaux
  • 848/2613 Données personnelles
  • 99/2613 Big Data/Données ouvertes
  • 313/2613 Mouvement consumériste
  • 187/2613 Médias
  • 349/2613 Appels internationaux entrants
  • 949/2613 Formation
  • 56/2613 Logiciel libre
  • 988/2613 Politiques africaines
  • 565/2613 Fiscalité
  • 90/2613 Art et culture
  • 297/2613 Genre
  • 953/2613 Point de vue
  • 544/2613 Commerce électronique
  • 807/2613 Manifestation
  • 173/2613 Presse en ligne
  • 73/2613 Piratage
  • 107/2613 Téléservices
  • 543/2613 Biométrie/Identité numérique
  • 162/2613 Environnement/Santé
  • 172/2613 Législation/Réglementation
  • 187/2613 Gouvernance
  • 947/2613 Portrait/Entretien
  • 80/2613 Radio
  • 404/2613 TIC pour la santé
  • 147/2613 Propriété intellectuelle
  • 36/2613 Langues/Localisation
  • 572/2613 Médias/Réseaux sociaux
  • 1052/2613 Téléphonie
  • 104/2613 Désengagement de l’Etat
  • 519/2613 Internet
  • 69/2613 Collectivités locales
  • 213/2613 Dédouanement électronique
  • 555/2613 Usages et comportements
  • 545/2613 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 293/2613 Audiovisuel
  • 1584/2613 Transformation digitale
  • 209/2613 Affaire Global Voice
  • 81/2613 Géomatique/Géolocalisation
  • 179/2613 Service universel
  • 352/2613 Sentel/Tigo
  • 92/2613 Vie politique
  • 783/2613 Distinction/Nomination
  • 20/2613 Handicapés
  • 369/2613 Enseignement à distance
  • 379/2613 Contenus numériques
  • 310/2613 Gestion de l’ARTP
  • 97/2613 Radios communautaires
  • 961/2613 Qualité de service
  • 228/2613 Privatisation/Libéralisation
  • 72/2613 SMSI
  • 264/2613 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1366/2613 Innovation/Entreprenariat
  • 681/2613 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 25/2613 Internet des objets
  • 96/2613 Free Sénégal
  • 231/2613 Intelligence artificielle
  • 128/2613 Editorial
  • 11/2613 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous