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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Septembre > Procès la Gazette/Thierno Ousmane Sy : Plaidoiries, Me Djiby Diallo, avocat (…)

Procès la Gazette/Thierno Ousmane Sy : Plaidoiries, Me Djiby Diallo, avocat de la défense : « Toute une stratégie a été mise en place pour transférer de l’argent »

jeudi 30 septembre 2010

Faits divers/Contentieux

« Je voudrais tout simplement commencer par poser la question que se pose tout le monde à savoir pourquoi M. Sy s’est retrouvé dans ces structures nébuleuses ? Latif Coulibaly a dit beaucoup de choses. Mais c’est M. Sy, lui-même qui est venu devant le tribunal confirmer que M. Keinde qui réclamait dans le mail la commission de 5 milliards était son ami. Ils ont fait l’école ensemble et ils ont des relations. Si cela n’est pas un scandale, je me demande ce que c’est un scandale. Et au-delà de cette question, il y a toute l’arrogance qui est servie par le plaignant. Mon excellent confrère, Me El Hadji Diouf, a essayé de démontrer que lorsque M. Sy déposait sa plainte son père n’était pas ministre de la Justice. C’est vrai, mais il était conseiller du président de la République et il est devenu ministre de la Justice quelque temps après.

Nous avons aujourd’hui un cas qu’on peut appeler le pot de fer contre le pot de terre. Je comprends pourquoi mon confrère a essayé de décrire son client comme le plus faible. Comme une victime. C’est parce qu’il sait que son client est un bébé au dos. Le bébé au dos est en califourchon sur le dos de sa mère. Parfois, il descend, il vous jette une pierre et retourne se refugier sur le dos de sa mère. Il sait qu’il est protégé. Combien de fois des gens sont venus ici déposer des plaintes contre des ministres qui refusent de comparaître. La position qu’occupe le plaignant devrait le conduire à plus d’humilité. D’autant que c’est un homme public. En quoi, le fait de publier sa photo, comme il le dit, constitue-t-il une diffamation à son endroit, lorsqu’il gère nos deniers, lorsqu’il négocie nos contrats et qu’on le retrouve dans des sphères nébuleuses ? Ce n’est pas un hasard si M. Keinde, son ami est au centre de cette affaire. Parfois, quand on est intelligent et qu’on essaie de manipuler les gens, c’est votre intelligence qui risque de vous perdre. Personne ne nie le contrat de commission ou d’assistance entre la société Pcg et la Sudatel. Il dit ne pas être au courant de contrat, mais s’il était au courant, il ne viendrait jamais l’admettre devant le tribunal. Encore que M. Coulibaly a établi que cette société, Pcg n’existe pas, elle est fictive. C’est toute une stratégie qui a été mise en place pour transférer de l’argent.

M. le président, on nous dit ici que l’argent de la licence c’est 100 milliards, par là c’est 80 milliards et par ci c’est 89 milliards. Cette imprécision dans la gestion des deniers publics n’est-il pas un scandale ? La preuve est établie que ce contrat a été évalué trois fois par des hommes d’Etat haut placés. J’ai demandé au plaignant s’il savait qu’il était interdit aux autorités sénégalaises de négocier en dollar. Il a dit qu’il le savait ! Mais pourquoi alors n’a-t-on pas évalué ce contrat en Euro, sachant que la parité du Cfa avec l’Euro est invariable ? Le simple fait de négocier en dollar alors que la loi l’interdit, si ce n’est pas un scandale, je me demande bien ce que c’est un scandale. Nous ne sommes peut-être pas intelligents, mais nous savons que le fait de négocier en dollar est un moyen de nous dire qu’au lieu dse 100 milliards de francs Cfa à encaisser, nous pouvons encaisser moins, compte tenu des fluctuations du dollar. N’importe quel Sénégalais peut s’interroger sur cette situation et M. Coulibaly a établi avec des preuves qu’il y a un scandale depuis les négociations jusqu’à l’exécution du contrat. La partie civile nous dit : « montrer nous où on a encaissé l’argent ». Mais, cela vous seuls le savez ! Vous êtes assez intelligents pour cacher où vous avez mis l’argent. Mais, nous n’avons jamais dit que vous avez encaissé l’argent. Nous nous sommes interrogés sur ce contrat scandaleux dans ses conclusions et dans son exécution. Il y a beaucoup de nébuleuses et parfois la preuve n’est pas toujours matérielle, parfois on la trouve dans le silence. Il ya dans ce dossier des faits qui sont prouvés que personne ne peut contester : lorsqu’on vous dit que l’Etat du Sénégal a signé un contrat de 100 milliards, ensuite on vient vous dire que c’est 80 milliards, ensuite on revient vous dire que c’est à 89 milliards. Il est également prouvé que M. Sy est l’ami de M. Keinde. (...)

La vérité n’a pas changé de camp. La vérité ne change pas de camp. C’est pourquoi, mon confrère disait tout à l’heure que Latif Coulibaly doit être décoré. Il ya des hommes comme lui, courageux qui essaient de sensibiliser l’opinion sur la manière dont nos deniers sont gérés. Au lieu de les traîner ici, ils doivent être décorés. Heureusement qu’entre le fort et le faible, comme on a l’habitude de le dire, c’est la Justice qui libère. Seule la vérité est révolutionnaire. Le bon Dieu est avec la vérité. Tout à l’heure, lorsqu’un confrère a parlé du bon Dieu, il a failli tomber. Dans ces genres de procès, il faut faire très attention avec le bon Dieu. Quand vous parlez de Lui, il peut se manifester tout de suite, faites attention à ce vous dites. Me El Hadji Diouf a dit tout à l’heure qu’il y a des ministres voleurs, à qui le chef de l’Etat dit : « taisez-vous ! » Il reconnaît qu’il y a des voleurs hauts placés et qu’on leur demande de se taire avant d’aller en prison. M. le président, ça, c’est scandaleux. »

Boly Bah, Ahmed Diamé, Baye Makébé Sarr, Cheikh Fadel Barro et Papa Adama Touré

(Source : La Gazette, 30 septembre 2010)

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