OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2010 > Octobre > Prix des licences 3G en Afrique : comment sont-ils fixés ?

Prix des licences 3G en Afrique : comment sont-ils fixés ?

vendredi 1er octobre 2010

Licences de télécommunications

La semaine dernière, Moussa Benhamadi, le ministre algérien des Postes et des TIC a annoncé le lancement des services mobiles 3G en Algérie pour 2011.

Cette annonce faisait suite à plusieurs autres annonces faites récemment par les pays d’Afrique subsa harienne sur leurs intentions d’offrir des licences 3G. Le gouvernement du Gabon par exemple a en juillet dernier lancé un appel d’offres invitant les opérateurs intéressés par le réseau mobile 3G. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont également des objectifs identiques.

Dans de nombreux pays sub-sahariens, les licences 3G ne sont pas encore attribuées. Isabelle Gross jette ici un regard sur les prix des licences 3G déjà attribués sur le continent, ainsi que sur comment ces exemples pourraient donner des indications aux organismes de réglementation et aux ministères des TIC dans les processus d’appel d’offres sur des licences 3G.

Le gouvernement tunisien vient d’attribuer une licence 3G à l’opérateur historique Tunisie Telecom pour un montant de 80 millions de dollars, environ 40 milliards de CFA. En Juin 2010, le pays comptait environ 11,5 millions abonnés aux mobiles avec une part de marché de 49% pour Tunisie Telecom. Par conséquent, le coût de la licence 3G par abonné de Tunisie Télécom équivaut à 14,2 $.

Dans le cas où l’adoption des services 3G par les abonnés actuels n’atteindraient que 10% des activités de Tunisie Telecom, le coût d’acquisition pourrait aller jusqu’à 142 $ US par abonné, un montant que l’opérateur peut encore espérer récupérer en quelques années.

En 2006, le Maroc a octroyé des licences 3G à Maroc Telecom, Meditel et Maroc Connect (aujourd’hui rebaptisé Wana) pour un montant de US $ 40 millions chacun, 20 milliards de CFA. À l’époque, le nombre total d’abonnés au mobile était d’environ 16 millions. Avec un coût total des licences 3G (120 millions $ US), le coût d’acquisition de la licence 3G est de 7,5 $ par abonné.

En Mars 2007, les trois grands opérateurs de téléphonie mobile au Nigeria, MTN Nigeria Limited Communications, Celtel Nigeria Limited (maintenant rebaptisé Zain Nigeria et qui sera bientôt rebaptisé Bharti Airtel-, le propriétaire actuel) et Globalcom Limited aux côtés du peu connu ALHERI techniques, ont acheté des licences 3G à 150 millions de dollars, 75 milliards de FCFA l’unité.

Bon pour 600 millions de dollars (300 milliards de FCFA) dans les coffres du gouvernement nigérian. A l’époque, le nombre d’abonnés au mobile s’élevait à 32 millions au Nigeria. Le coût d’acquisition de la licence était alors d’environ 19 US $ par abonné.

Le Kenya lui, a délivré le premier permis 3G à Safaricom en 2007 à un prix de US $ 25 millions. À la suite de pressions exercées par les autres opérateurs mobiles, la Commission des communications du Kenya (CCK) a récemment revu à la baisse le prix d’une licence 3G.

Selon Charles Njoroge, le DG de CCK, « fideles à notre politique dans laquelle nous avons de temps en temps ajusté les frais de licence pour divers services afin d’attirer le plus de joueurs pour le bénéfice des consommateurs, la CCK a récemment réduit les frais initiaux d’accès au bande large supplémentaire 3G, de 25 millions USD (12,5 milliards de fcfa) à 10 millions de dollars .

Avec quatre opérateurs de téléphonie mobile sur le marché, CCK peut s’attendre à recueillir 40 millions $ US pour la délivrance des licences 3G. Le Kenya qui compte environ 20 millions d’abonnés mobiles a donc un faible coût d’acquisition, pour une licence 3G à US $ 2 par abonné.

Quand l’Egypte a décidé de délivrer des licences 3G, la National Telecommunications Regulatory Authority (ANRT) a fixé la barre beaucoup plus haut. La valeur d’une licence 3G (pour Mobinil et Vodafone Egypte) a été fixé à 20% du prix de la licence 2G/3G attribué à l’opérateur tiers en 2006. EGP16.7 milliards (2,89 milliards de dollars US, plus de 1000 milliards de FCFA), serait le coût des 3 licences 3G dans ce pays.

Mobinil a dû verser USD578 millions pour près de 8 millions d’abonnés. Le coût d’acquisition de la licence 3G pour Mobinil a donc été d’environ US $ 73 par abonné. Avec seulement 10% de ventes des services 3G, le coût courant d’acquisition pourrait se situer à 730 dollars par abonné pour Mobinil.

Les exemples ci-dessus montrent un certain nombre de disparités en termes de prix des licences 3G. Le coût d’acquisition par abonné est presque 37 fois plus élevé en Egypte qu’au Kenya alors que les opérateurs nigérians eux ont versé près de dix fois plus que les opérateurs kenyans.

Quels ont été les critères utilisés pour définir ces prix ?}=

La taille potentielle du marché des services de données ou la richesse relative de la population ? Le Nigeria avec une population d’environ 160 millions d’habitants est quatre fois plus peuplé que le Kenya (avec une population d’environ 39 millions), mais la population de l’Egypte (80 millions) n’est que la moitié de celle du Nigeria.

Le PIB par habitant (méthode PPP), s’élève à US $ 6123 pour l’Égypte suivie par le Nigéria à US $ 2.249 et le Kenya à US $ 1730 (chiffres du FMI pour 2009). Bien que l’Égypte ne possède pas le plus grand nombre d’habitants dans ce groupe de pays, il a le plus haut PIB par habitant.

Les recettes sont donc potentiellement plus élevées qu’au Nigeria et au Kenya. Sur la base des critères ci-dessus, les petits et peu aisés pays africains subsahariens auront besoin de soigneusement réfléchir aux cartes de prix qu’ils ont à l’esprit pour leurs licences 3G. Placer la barre trop haut risquerait de desservir les ventes susceptibles ou pire pourrait tuer l’intérêt du côté des opérateurs télécoms.

Russell Southwood

(Source : Balancing Act, 1er octobre 2010)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2053/2215 Régulation des télécoms
  • 173/2215 Télécentres/Cybercentres
  • 1538/2215 Economie numérique
  • 791/2215 Politique nationale
  • 2215/2215 Fintech
  • 251/2215 Noms de domaine
  • 812/2215 Produits et services
  • 692/2215 Faits divers/Contentieux
  • 359/2215 Nouveau site web
  • 2158/2215 Infrastructures
  • 797/2215 TIC pour l’éducation
  • 90/2215 Recherche
  • 121/2215 Projet
  • 1368/2215 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 857/2215 Sonatel/Orange
  • 772/2215 Licences de télécommunications
  • 132/2215 Sudatel/Expresso
  • 463/2215 Régulation des médias
  • 599/2215 Applications
  • 494/2215 Mouvements sociaux
  • 771/2215 Données personnelles
  • 60/2215 Big Data/Données ouvertes
  • 295/2215 Mouvement consumériste
  • 179/2215 Médias
  • 321/2215 Appels internationaux entrants
  • 697/2215 Formation
  • 45/2215 Logiciel libre
  • 836/2215 Politiques africaines
  • 406/2215 Fiscalité
  • 83/2215 Art et culture
  • 284/2215 Genre
  • 773/2215 Point de vue
  • 479/2215 Commerce électronique
  • 696/2215 Manifestation
  • 157/2215 Presse en ligne
  • 62/2215 Piratage
  • 102/2215 Téléservices
  • 415/2215 Biométrie/Identité numérique
  • 149/2215 Environnement/Santé
  • 155/2215 Législation/Réglementation
  • 167/2215 Gouvernance
  • 817/2215 Portrait/Entretien
  • 72/2215 Radio
  • 337/2215 TIC pour la santé
  • 139/2215 Propriété intellectuelle
  • 29/2215 Langues/Localisation
  • 507/2215 Médias/Réseaux sociaux
  • 915/2215 Téléphonie
  • 95/2215 Désengagement de l’Etat
  • 484/2215 Internet
  • 57/2215 Collectivités locales
  • 188/2215 Dédouanement électronique
  • 496/2215 Usages et comportements
  • 514/2215 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 276/2215 Audiovisuel
  • 1345/2215 Transformation digitale
  • 191/2215 Affaire Global Voice
  • 75/2215 Géomatique/Géolocalisation
  • 146/2215 Service universel
  • 330/2215 Sentel/Tigo
  • 87/2215 Vie politique
  • 727/2215 Distinction/Nomination
  • 17/2215 Handicapés
  • 336/2215 Enseignement à distance
  • 318/2215 Contenus numériques
  • 292/2215 Gestion de l’ARTP
  • 90/2215 Radios communautaires
  • 798/2215 Qualité de service
  • 212/2215 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2215 SMSI
  • 223/2215 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1270/2215 Innovation/Entreprenariat
  • 651/2215 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2215 Internet des objets
  • 86/2215 Free Sénégal
  • 173/2215 Intelligence artificielle
  • 98/2215 Editorial
  • 8/2215 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous