OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2016 > Février 2016 > Présumées fausses déclarations de recettes : Ce que risque Orange… Que peut (…)

Présumées fausses déclarations de recettes : Ce que risque Orange… Que peut faire l’Etat ?

vendredi 12 février 2016

Fiscalité

Tenez-vous bien, 400 milliards, c’est la rondelette somme que la compagnie a pernicieusement dissimulé en sous évaluant pendant 3 ans ses recettes. C’est du moins ce que révèle le dit journal dans sa livraison du 01er Février 2016. Face à de telles révélations, il est impératif que l’Etat sévisse pour décourager les adeptes des fraudes fiscales. Mais tout compte fait, que risque l’Opérateur Orange et que peut faire l’Etat dans ce cas d’espèce ? Notre consultant en droit en droit fiscal répond. ..

La nécessaire spécialisation de nos organes de contrôle

Tout d’abord, il est nécessaire de renforcer la spécialisation de nos organes de contrôle pour leur permettre de mieux aller en croisade contre l’indiscipline fiscale des entreprises. Tel est le cri de cœur de notre interlocuteur. A en croire ce dernier, l’administration fiscale doit comprendre en son sein des brigades de contrôle spécialisées dans des domaines complexes tels que la téléphonie ou encore les assurances. Cela lui permettra de mieux contrôler les entreprises dans ces dits domaines afin de les taxer à juste valeur.

Une spécialisation des agents des impôts faciliterait donc les opérations de contrôle fiscal, et par ricoché entrainerait une hausse importante des recettes fiscales résultant de redressements de certaines entreprises telles que Orange dont la nature et le contenu de leurs activités ne sont pas facilement accessibles et intelligibles pour tout vérificateur.

Carton rouge aux conventions fiscales de non double imposition entre la France et le Sénégal

Et notre expert en droit fiscal de dénoncer les conventions fiscales de non double imposition qui lient la France et Sénégal. Selon lui, le Sénégal est presque toujours perdant dans ces conventions. Une convention fiscale de non double imposition est un traité entre deux pays visant à éviter la double imposition des personnes et des entreprises. En particulier, elle définit comment est déterminée la résidence fiscale, c’est-à-dire le lieu d’imposition, de sorte que le citoyen ou l’entreprise d’un pays résidant dans un autre pays ne soit pas imposé dans chaque pays.

En application de cette convention fiscale France -Sénégal, on se rend compte que pratiquement tous les critères de rattachement prévus par le Droit fiscal permettent de conférer le droit d’imposition à la France, car la plupart des entreprises qui effectuent des prestations de services à grande envergure ont leur siège social ou leur lieu de résidence fiscale en France.

Cette convention est décriée dans le cas d’espèce car tout comme les autres entreprises françaises intervenant au Sénégal, la société Orange en est une. Ce qui conditionne l’application de la convention fiscale France Sénégal au détriment de la loi nationale en raison du principe de conventionalité. Donc une révision de cette convention s’avère nécessaire pour un rééquilibrage des rapports entre les deux Etats afin qu’il y ait un dialogue fiscal démocratique.

Les moyens juridiques de l’Etat contre l’indiscipline fiscale

En ce qui concerne les moyens juridiques dont dispose l’Etat face à Orange, l’expert en droit fiscal a tout d’abord cité le droit de reprise. Ce concept renvoi au pouvoir dont dispose l’administration fiscale pour réparer et pénaliser les fraudes, omissions et erreurs commises par les contribuables pendant un délai qui est en général de quatre années. Cette action trouve sa base légale dans le code Général des impôts et domaines.

En application de ce droit de reprise général, l’administration fiscale a la possibilité de faire un retour sur les exercices non prescrits (exercice fiscal qui est toujours couvert par le droit de reprise général de 4 ans)pour non seulement contrôler les activités de l’entreprise, mais aussi et surtout de tirer les conséquences fiscales d’un quelconque manquement à ses obligations fiscales. Ces conséquences sont le plus souvent la notification d’un redressement fiscal qui vise à rétablir à juste titre les déclarations fiscales souscrites par le contribuable afin de lui faire payer la contribution fiscale qui sied.

Ces redressements souvent assortis de sanctions fiscales et/ou pénales qui visent à réprimer les infractions à la loi fiscale. Ces infractions pouvant aller d’un simple défaut de déclaration d’un impôt ou d’une taxe jusqu’à une fraude fiscale avérée. Cette fraude fiscale peut donner lieu à des sanctions pénales telles des amendes pénales et des peines d’emprisonnement.

C’est dire alors que l’Etat dispose d’une panoplie de mesure contre les auteurs de ces ‘’dissimulations intentionnelles et répétitives’’ de recettes fiscales tel qu’on le présume pour l’opérateur Orange et dont leur imposition par le Sénégal aurait permis de réaliser d’importantes infrastructures au profit du peuple sénégalais qui est au bord de la crucifixion.

Les fraudes fiscales handicapent le développement du pays

« De telles pratiques portent non seulement une atteinte grave aux intérêts du pays, mais aussi mettent un coup de frein à son développement. Le Sénégal, pays souverain, devra agir en toute indépendance, et en tout mépris des agissements de l’Occident (la France en particulier), pour sanctionner de la façon la plus sévère possible, et en toute conformité avec le Droit ce comportement criminel s’il est avéré » soutient l’expert fiscaliste.

Toutefois la question qui se pose est de savoir si l’Etat aura les coudées franches pour mettre en branle l’appareil judiciaire contre ce géant ? Wait and see !

(Source : Sunu Infos, 12 février 2016)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4428/5124 Régulation des télécoms
  • 374/5124 Télécentres/Cybercentres
  • 3490/5124 Economie numérique
  • 2022/5124 Politique nationale
  • 5124/5124 Fintech
  • 547/5124 Noms de domaine
  • 1790/5124 Produits et services
  • 1539/5124 Faits divers/Contentieux
  • 761/5124 Nouveau site web
  • 4896/5124 Infrastructures
  • 1814/5124 TIC pour l’éducation
  • 230/5124 Recherche
  • 275/5124 Projet
  • 3591/5124 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1874/5124 Sonatel/Orange
  • 1640/5124 Licences de télécommunications
  • 273/5124 Sudatel/Expresso
  • 975/5124 Régulation des médias
  • 1295/5124 Applications
  • 1064/5124 Mouvements sociaux
  • 1662/5124 Données personnelles
  • 138/5124 Big Data/Données ouvertes
  • 620/5124 Mouvement consumériste
  • 372/5124 Médias
  • 672/5124 Appels internationaux entrants
  • 1667/5124 Formation
  • 98/5124 Logiciel libre
  • 2125/5124 Politiques africaines
  • 970/5124 Fiscalité
  • 182/5124 Art et culture
  • 593/5124 Genre
  • 1637/5124 Point de vue
  • 1065/5124 Commerce électronique
  • 1521/5124 Manifestation
  • 342/5124 Presse en ligne
  • 141/5124 Piratage
  • 216/5124 Téléservices
  • 929/5124 Biométrie/Identité numérique
  • 322/5124 Environnement/Santé
  • 352/5124 Législation/Réglementation
  • 355/5124 Gouvernance
  • 1819/5124 Portrait/Entretien
  • 157/5124 Radio
  • 812/5124 TIC pour la santé
  • 306/5124 Propriété intellectuelle
  • 73/5124 Langues/Localisation
  • 1059/5124 Médias/Réseaux sociaux
  • 2003/5124 Téléphonie
  • 194/5124 Désengagement de l’Etat
  • 1076/5124 Internet
  • 120/5124 Collectivités locales
  • 454/5124 Dédouanement électronique
  • 1105/5124 Usages et comportements
  • 1070/5124 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 595/5124 Audiovisuel
  • 3226/5124 Transformation digitale
  • 388/5124 Affaire Global Voice
  • 167/5124 Géomatique/Géolocalisation
  • 341/5124 Service universel
  • 680/5124 Sentel/Tigo
  • 187/5124 Vie politique
  • 1572/5124 Distinction/Nomination
  • 36/5124 Handicapés
  • 776/5124 Enseignement à distance
  • 907/5124 Contenus numériques
  • 593/5124 Gestion de l’ARTP
  • 187/5124 Radios communautaires
  • 1754/5124 Qualité de service
  • 464/5124 Privatisation/Libéralisation
  • 144/5124 SMSI
  • 521/5124 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2872/5124 Innovation/Entreprenariat
  • 1374/5124 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 50/5124 Internet des objets
  • 177/5124 Free Sénégal
  • 602/5124 Intelligence artificielle
  • 207/5124 Editorial
  • 35/5124 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous