OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Batik > Archives des éditoriaux > Année 2017 > Prenons-nous réellement la cybersécurité au sérieux ?

Prenons-nous réellement la cybersécurité au sérieux ?

vendredi 31 mars 2017

Editorial

Les révélations faites durant le mois de mars 2017 sur les cyberattaques dont ont été victimes certains établissements financiers sont particulièrement préoccupantes. A peine venait-on d’apprendre que le piratage de comptes bancaires au sein de la CBAO, avec pour le moins la complicité d’un des agents du service informatique, avait causé un préjudice s’élevant à 1,8 milliards de FCFA qu’un syndicaliste de La Poste révélait que cette institution était victime, chaque année, de cyberattaques entrainant des pertes supérieures à un milliard de FCFA. Ces affaires qui émergent ne sont que l’arbre qui cache la forêt car il est de notoriété commune que les établissements bancaires, financiers ou commerciaux victimes de ce type d’attaques ne communiquent guère sur le sujet, voire renoncent à porter plainte, afin d’éviter de dévoiler les failles de leurs systèmes informatiques et par la même de perdre la confiance de leur clientèle. Ce phénomène n’est ni nouveau ni spécifique au Sénégal, puisqu’une étude réalisé par Kapersky en 2015 montrait qu’à l’échelle mondiale, les cyberattaques réalisées contre les banques avaient causé des pertes s’élevant à un milliards de dollars américains. Ironie du sort, pratiquement à la même période, le Sénégal abritait une formation destinée aux juges et procureurs des pays francophones et lusophones d’Afrique de l’ouest, avec l’objectif de leur donner des connaissances de base sur la cybercriminalité et la preuve électronique. Certes, le Sénégal s’est doté, depuis janvier 2008, d’une loi sur la cybercriminalité visant à mettre fin à l’inadéquation des normes devant organiser le procès cybercriminel dans toutes les étapes de la procédure et d’une loi sur la protection des données personnelles, mais lorsque l’infraction est commise, il faut bien se rendre à l’évidence qu’il est déjà trop tard. Si l’on insiste beaucoup, et à juste titre, sur la formation des membres des forces de défense et de sécurité et des magistrats en matière de lutte contre la cybercriminalité, il semble que les actions qui devraient être menées en amont pour empêcher, ou du moins prévenir, les crimes et délits relevant de la cybercriminalité sont largement négligées. Ce combat passe d’abord et avant tout par la dispensation de formations pointues en cybersécurité à tous ceux qui officient au sein des systèmes d’information/systèmes informatiques des structures publiques ou privées qu’elles aient une vocation commerciale ou pas. En effet, la question de la cybersécurité n’intéresse pas uniquement les sociétés menant des activités à caractère lucratif. Aujourd’hui, avec l’information généralisée de la société un grand nombre d’organismes publics, qu’ils soient en charge ou pas de l’exécution des missions régaliennes de l’Etat, s’appuient sur d’importants dispositifs informatiques qui doivent être sécurisés car contenant les données à caractère personnel de millions de citoyens. Parmi ceux-ci, deux secteurs qui sont souvent négligés lorsque l’on parle de cybersécurité, et qui sont pourtant essentiels, à avoir l’éducation et la santé. L’éducation car chaque année des milliers d’enfants sont scolarisés et leurs données personnelles introduites dans des systèmes informatiques pour des besoins d’ordre administratifs et pédagogiques et la santé car les différentes structures de santé stockent désormais des données hautement confidentielles relatives à des milliers de nos concitoyens. Que dire de la sécurité des infrastructures essentielles, telles que la production et le transport d’électricité, le monitoring des barrages, des aéroports, des ports et autres secteurs largement équipés en systèmes intelligents ? Au-delà des formations ponctuelles dispensées dans le cadre de la formation continue, une bonne approche de la cybersécurité implique qu’elle soit au cœur des formations initiales dispensées dans le domaine de l’informatique et ce quel que soit leur niveau. Il faut également que l’ensemble des agents des structures publiques ou privées soient sensibilisés à la problématique de la cybersécurité car très souvent, ce sont des failles d’origine humaine qui sont utilisées pour pénétrer illégalement dans les systèmes informatiques. Le message comme quoi la cybersécurité est l’affaire de tous doit donc être largement véhiculé et expliqué. Enfin, à un niveau plus global, il urge plus de matérialiser le projet de création d’une Computer Emergency Response Team (CERT) agité depuis plusieurs années mais qui n’a toujours pas vu le jour sans doute coincé qu’il est entre les tentacules de la pieuvre administrative et les luttes intestines menées par les différentes structures pour savoir qui en aura le contrôle !

Alex Corenthin
Secrétaire aux relations internationales

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4102/4402 Régulation des télécoms
  • 346/4402 Télécentres/Cybercentres
  • 3063/4402 Economie numérique
  • 1603/4402 Politique nationale
  • 4402/4402 Fintech
  • 498/4402 Noms de domaine
  • 1623/4402 Produits et services
  • 1384/4402 Faits divers/Contentieux
  • 719/4402 Nouveau site web
  • 4337/4402 Infrastructures
  • 1608/4402 TIC pour l’éducation
  • 180/4402 Recherche
  • 242/4402 Projet
  • 2864/4402 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1714/4402 Sonatel/Orange
  • 1545/4402 Licences de télécommunications
  • 264/4402 Sudatel/Expresso
  • 921/4402 Régulation des médias
  • 1201/4402 Applications
  • 988/4402 Mouvements sociaux
  • 1515/4402 Données personnelles
  • 121/4402 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4402 Mouvement consumériste
  • 358/4402 Médias
  • 642/4402 Appels internationaux entrants
  • 1446/4402 Formation
  • 90/4402 Logiciel libre
  • 1672/4402 Politiques africaines
  • 813/4402 Fiscalité
  • 166/4402 Art et culture
  • 570/4402 Genre
  • 1377/4402 Point de vue
  • 956/4402 Commerce électronique
  • 1461/4402 Manifestation
  • 312/4402 Presse en ligne
  • 124/4402 Piratage
  • 204/4402 Téléservices
  • 830/4402 Biométrie/Identité numérique
  • 299/4402 Environnement/Santé
  • 314/4402 Législation/Réglementation
  • 334/4402 Gouvernance
  • 1686/4402 Portrait/Entretien
  • 144/4402 Radio
  • 671/4402 TIC pour la santé
  • 264/4402 Propriété intellectuelle
  • 58/4402 Langues/Localisation
  • 996/4402 Médias/Réseaux sociaux
  • 1834/4402 Téléphonie
  • 190/4402 Désengagement de l’Etat
  • 969/4402 Internet
  • 114/4402 Collectivités locales
  • 376/4402 Dédouanement électronique
  • 991/4402 Usages et comportements
  • 1019/4402 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 556/4402 Audiovisuel
  • 2678/4402 Transformation digitale
  • 382/4402 Affaire Global Voice
  • 150/4402 Géomatique/Géolocalisation
  • 289/4402 Service universel
  • 660/4402 Sentel/Tigo
  • 174/4402 Vie politique
  • 1453/4402 Distinction/Nomination
  • 34/4402 Handicapés
  • 677/4402 Enseignement à distance
  • 637/4402 Contenus numériques
  • 585/4402 Gestion de l’ARTP
  • 180/4402 Radios communautaires
  • 1598/4402 Qualité de service
  • 424/4402 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4402 SMSI
  • 446/4402 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2541/4402 Innovation/Entreprenariat
  • 1303/4402 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4402 Internet des objets
  • 170/4402 Free Sénégal
  • 314/4402 Intelligence artificielle
  • 194/4402 Editorial
  • 16/4402 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous