Poursuivi pour diffamation : El Malick Seck condamné à verser 200 millions à Ousmane Masseck Ndiaye
mercredi 6 juin 2012
Le président du conseil économique et social, Ousmane Masseck Ndiaye et son épouse Me Tamaro Seydi, qui avaient porté plainte contre le journaliste El Malick Seck pour diffamation, ont gagné le procès. Le patron de l’hebdomadaire Facedakar a été déclaré coupable par la chambre correctionnelle qui le condamne à un an d’emprisonnement avec sursis et à verser 200 millions au couple.
Hier, le juge du tribunal correctionnel de Dakar a tranché l’affaire Ousmane Masseck Ndiaye, Me Tamaro Seydi contre le patron de Facedakar, le journaliste El Malick Seck. Il condamne ce dernier à payer au couple Ndiaye 200 millions de francs à titre de dommages et intérêts.
Il était écrit par l’hebdomadaire Facedakar et sur le site Facedakar.com que l’épouse du président du Conseil économique et social s’est payé les services d’un marabout pour rompre avec son mari qui ne voulait en aucun cas lui accorder le divorce.
« La notaire Tamaro Seydi paie 12 millions de francs pour divorcer d’avec Ousmane Masseck Ndiaye. Elle s’est rendu à Dubaï pour rencontrer un marabout. Ils ont divorcé deux fois, mais Ousmane Masseck Ndiaye revient, à chaque fois pour s’apitoyer sur son sort. Il ne peut plus se passer de sa femme. Ousmane Masseck Ndiaye, qui s’accroche à son épouse, a juré de ne jamais la lâcher. Cela étonne tout le monde (…) », avait écrit El Malick Seck. Un article jugé diffamatoire par les concernés qui portent plainte pour que justice soit dite. Car, la publication de l’article incriminé dans le site avait suscité des commentaires salés et injurieux des visiteurs dudit portail.
À l’audience, la notaire Tamaro dément s’être rendue chez un quelconque marabout pour se séparer de son mari.
Les avocats du couple Ndiaye dénoncent le comportement du journaliste. Un comportement qu’ils jugent contraire à la morale et attentatoire à la dignité. Ils soutiennent que l’intention de nuire à M. et Mme Ndiaye est manifeste. Selon eux, le prévenu ne respecte personne, même pas le juge, vu qu’il n’a pas daigné comparaître à l’audience malgré le fait qu’il ait été cité. Me Dior Diagne enfonce le clou en demandant au juge de mettre fin aux « dérives » du journaliste. « La liberté de presse doit s’accommoder du respect de la vie privée. La vie privée, elle consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Elle est garantie par la Constitution (…) », a-t-elle plaidé. C’est ainsi que les conseils du couple Ndiaye réclament 500 millions fcfa à El Malick Seck pour leurs clients.
Le juge condamne El Malick Seck à un an assorti de sursis et à payer au couple Ndiaye deux cent millions de francs de dommages et intérêts.
Ndèye Bineta Dieng
(Source : Wal Fadjri, 6 juin 2012)