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Accueil > Ressources > Points de vue > 2010 > Pourquoi les dirigeants de la SONATEL ne se prononcent pas sur l’affaire (…)

Pourquoi les dirigeants de la SONATEL ne se prononcent pas sur l’affaire Global Voice ?

mercredi 14 juillet 2010

Depuis plusieurs semaines, les syndicalistes de la SONATEL font beaucoup de bruit autour du décret présidentiel mettant en place un contrôle et une surtaxe sur les communications internationales entrantes. Rappelons que ce même système a été mis en place en république de Guinée, au Congo, et au Ghana. La Côte d’ivoire qui avait pris la même décision est revenue en arrière grâce à une décision de Président de la république.

Il est important de rappeler la structure d’un appel international pour mieux comprendre de quoi il s’agit. Un modou-modou comme moi appelant de la France vers le Sénégal paye la minute de communication à l’opérateur Français. Sur ce qu’encaisse cet opérateur français, une partie va dans les coûts d’acheminement de l’appel sur le territoire français, et une autre partie sert à payer la partie internationale du trajet jusqu’à l’interlocuteur au Sénégal. C’est cette partie internationale, c’est-à-dire la terminaison de mon appel sur un des réseaux au Sénégal qui passe de 92 Fcfa à 141 Fcfa pour les appels vers les mobiles et de 65 Fcfa à 140 Fcfa pour les appels vers les fixes.

Cette modification de ce que paye l’opérateur français pour terminer mon appel sur le Sénégal doit de manière mécanique ramener le tarif de détail que propose cet opérateur pour les appels vers le Sénégal à la hausse. L’exemple de la France est valable pour l’ensemble des pays du monde où des appels sont effectués vers le Sénégal.

Ne pouvant pas de manière brutale répercuter cette hausse de la terminaison vers le Sénégal, les opérateurs étrangers vont vraisemblablement renégocier leur contrat de partenariat avec les opérateurs sénégalais en leur proposant de revoir à la hausse le tarif que ces opérateurs sénégalais payent pour terminer du trafic chez eux, ce qui aura un impact immédiat sur les tarifs de communications du Sénégal vers l’international.

Le roaming sera aussi affecté par cette décision, les étrangers de passage à Dakar ne souhaiteront plus utiliser leur mobile en roaming car l’augmentation du tarif de terminaison sur le Sénégal rend le roaming beaucoup plus cher.

Le Sénégal a toujours été un Hub pour les pays de la sous région enclavés qui n’ont pas accès aux câbles sous-marins. Le Sénégal recueillait donc naturellement un grand volume de trafic international en transit et destiné au Burkina, au Mali, ... Cette décision rendra le chemin « Sénégal » très peu rentable, ce qui poussera les carriers (opérateurs sur l’international comme Global Voice) à chercher d’autres voies beaucoup moins chères.

L’ensemble de ces impacts va engendrer une baisse du trafic international entrant, puis une baisse des revenus des opérateurs, et in fine une baisse des recettes fiscales issues du secteur des télécoms. Il se pourrait que l’État ait déjà fait le rapport entre ce qu’il perd en terme de recettes fiscales et ce qu’il gagne sur les 140 Fcfa/minutes. En tout cas ce serait très optimiste de baser ce petit calcul sur le trafic actuel car au Congo où le taxe a été mise en place en Juin 2009, il a été noté une baisse du trafic international entrant de l’ordre de 30%.

Je ne souhaite pas revenir sur le bien fondé ou pas de cette décision. Ce qui m’intrigue plutôt c’est le silence poltron des dirigeants de la SONATEL devant cette situation. Je peux comprendre que Tigo ne réagisse pas vu qu’officiellement ils n’ont pas une licence valide, rappelons que Milicom a un contentieux pendant devant le CIRDI avec l’Etat du Sénégal. Il n’est pas surprenant aussi que le dernier venu Expresso Sénégal, réputé proche du pouvoir en place, soit le premier à exécuter le contenu du décret. Par contre, la stratégie de SONATEL reste floue.

Nous assistons à des actions mal organisées et une manifestation stupide devant le siège du régulateur alors que ce dernier n’est juste qu’une marionnette. L’amicale des cadres de la SONATEL s’est exprimée mais de manière laconique en répondant à des propos tenus par un des dirigeants de l’ARTP.

Mais pendant ce temps où sont les dirigeants de la SONATEL ? Que pensent ils de cette décision ? Ils faudraient qu’ils comprennent que ce combat est le leur, c’est dans ces situations que nous pouvons vraiment apprécier les qualités des grands managers. Cheikh Tidiane MBAYE, après avoir fait de la SONATEL ce qu’elle est aujourd’hui, a-t-il le droit de s’emmurer dans un silence coupable lorsque l’ensemble des sacrifices consentis par ses agents et par lui même risque d’être anéanti par ce décret ?

En France, lorsque l’Etat a voulu taxer le secteur des télécoms pour financer l’audiovisuel public, Didier Lombard (PDG France Telecom), Franck Esser (PDG SFR) et Xavier Niel (PDG Free) se sont personnellement prononcé tour à tour pour décrier la caractère injuste de cette énième taxe sur la vache à lait que constitue le secteur des télécoms.

Ce serait une bien triste fin de carrière pour M. Mbaye si la direction générale continuait à instrumentaliser les syndicats au lieu de « se mouiller » en contestant de manière officielle cette décision. Que risque vraiment M. Mbaye ? Si ce n’est une plus grande estime des sénégalais à son égard.

M. le directeur général, pour une fois, battez vous de manière officielle pour vos salariés et pour le Sénégal, ne serait ce que pour l’œuvre que vous vous êtes attelé à bâtir ces 25 dernières années.

Le modou-modou des télécoms

(Source : L’Afrique des télécoms, 14 juillet 2010)

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