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Pour notre sécurité nationale, l’Etat doit peser sur le choix du nouveau patron de Sonatel

mercredi 3 janvier 2018

Politique nationale

Première entreprise du Sénégal, plus grande contributrice à l’impôt, la Sonatel est un outil stratégique. Mais elle échappe totalement au contrôle de l’Etat qui détient pourtant 27% des parts dans son capital. Cette entreprise fonctionne comme un îlot extraterritorial à l’intérieur du Sénégal. Nos autorités la perçoivent à travers le prisme d’une forteresse suspecte qui garde beaucoup d’argent mais en soustrait une bonne partie à l’impôt.

Or, la Sonatel ne vend pas du savon. Elle fait dans de la téléphonie, de l’Internet, du transfert d’argent… Elle gère nos communications personnelles et professionnelles, nos données personnelles et professionnelles, nos flux financiers… notre vie tout court. Ces informations et données stratégiques sont sous le contrôle d’une firme étrangère, France Telecom.

Cet actionnaire majoritaire, détenteur d’une concession aussi sensible, s’est opposé de toutes ses forces à l’installation de data center au Sénégal. Il a fallu le cran du directeur général sortant, Alioune Ndiaye, pour qu’il en soit érigé un à Rufisque.

Mais l’infrastructure reste une coquille vide. L’Etat doit veiller à ce que nos données y soient stockées et non plus à 6 000 km d’ici. C’est une question de sécurité nationale. Mais aussi de souveraineté. C’est trivial : qui détient l’information détient le pouvoir, qui détient tes données te tient. C’est suicidaire de continuer à stocker à l’étranger les fichiers de nos passeports et cartes d’identité biométriques, de nos transactions bancaires, de nos avoirs monétaires…

Si l’Etat ne s’assure pas de bien connaître le remplaçant d’Alioune Ndiaye, il ne pourra pas garder un œil sur Orange Money, une structure à surveiller comme du lait sur le feu. D’autant qu’Orange France vient de créer Orange Bank. Si Orange Money, qui transfère une quantité impressionnante d’argent, devient une filiale de cette banque, comme la Bicis l’est de BNP Paribas, ce sera la porte ouverte à tous les dangers. Ce sera une menace grave à notre sécurité monétaire, à notre sécurité tout court. L’exemple ivoirien le prouve.

En avril 2011, quand la France a voulu éliminer Laurent Gbagbo, il a suffi que la Société Générale et BNP Paris bloquassent à partir de Paris les transactions de leurs filiales ivoiriennes pour mettre le régime à terre. L’Etat du Sénégal doit être instruit par ce précédent pour ne pas se laisser davantage prendre en otage par la France, vu l’extranéité déjà intolérable de notre secteur bancaire.

Mieux, s’il ne prend garde, l’Etat risque de voir ses 27% baisser drastiquement en valeur. Le secteur des télécoms, partout dans le monde, est structurellement condamné à une baisse des revenus. Pour une raison évidente, la Sonatel a plafonné en termes de nombre d’abonnés. Les sources de profit sont donc recherchées ailleurs que sur le mobile. Si nos autorités ne veillent pas, la tendance actuelle va s’alourdir : les innovations mises en place créent de la valeur qui sera directement captée par la maison-mère.

Si un nouveau directeur couleur locale foncée ne renverse pas la tendance, c’est près de 10% du PIB du Sénégal et 12% de nos recettes fiscales qui risquent de fondre comme neige au soleil. L’Etat n’a pas meilleur outil que la Sonatel pour faire financer ses projets. Le cash flow de ce mastodonte et les participations détenues par ses employés peuvent satisfaire bien des besoins de financement de notre pays.

Pour des raisons stratégique, sécuritaire, économique et même symbolique, les autorités de notre pays doivent, dès la réunion du Conseil d’administration qui se tient ce 3 janvier, annoncer la couleur et afficher une position à la hauteur de nos intérêts nationaux. Mais aussi peser de tout leur poids pour faire prévaloir leur point de vue, leur volonté politique. Car, même minoritaire, l’Etat est l’actionnaire le plus influent.

Cheikh Yérim Seck

(Source : SenXibar, 3 janvier 2018)

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