OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2004 > Janvier > Post-alphabétisation et formation des adultes : Pari sur le multilinguisme (…)

Post-alphabétisation et formation des adultes : Pari sur le multilinguisme et les NTIC

lundi 12 janvier 2004

Langues/Localisation

L’Association nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des adultes (ANAFA) organise, depuis vendredi au Centre socioculturel de Sacré-Cœur, un atelier de partage sur l’expérience Alf@net (lire Alfanet). L’initiative consiste à élargir la maîtrise et l’utilisation des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) par le biais des langues nationales sénégalaises.

Selon les responsables de l’ANAFA, le programme, destiné aux adultes néo-alphabètes (qui ont déjà appris à lire et à écrire en langues nationales), a démarré, en juin 2003 à Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga et Koungheul. L’expérience, ont-ils indiqué, a porté, en wolof, sur 43 apprenants, dont 86 % de femmes. L’ensemble des personnes formées avait une moyenne d’âge de 43 ans.

Après cinq mois d’application, le projet a été évalué par Lamine Kane, évaluateur et expert en éducation non formelle. À en croire le président de l’ANAFA, Amadou Abdoul Sy, l’expert en question est reconnu au niveau de l’UNESCO, de l’ICAE et de la PALAAE (Association panafricaine pour l’alphabétisation et l’éducation des adultes). Aux dires de l’évaluateur, la discussion « en profondeur », notamment sur des questions de contenu de leur formation, leurs appréciations du travail des formateurs, la fréquentation, etc., a concerné 16 apprenants rencontrés (soit 37,2 % du total).

M. Kane note que « l’atteinte des objectifs en moins de quatre mois de formation constitue en soi un exploit qui mérite d’être salué ». Les objectifs dont il s’agit sont la production de supports multimédia en langues nationales, la construction du site web d’ANAFA et la formation, surtout des femmes, à l’utilisation de l’ordinateur. Les statistiques, estime M. Kane, montrent que 80 % des jeunes femmes sénégalaises, en milieu rural, âgées de 15 à 39 ans, sont analphabètes. « Tout au long de l’évaluation, nous avons été frappés par l’engouement des apprenants vis-à-vis de l’outil informatique », a souligné l’expert évaluateur. M. Kane note que « des apprenants femmes ont exprimé leur regret de n’avoir pas plutôt cette formation ». Il ajoute qu’une des femmes apprenantes aurait confié : « après chaque réunion de mon groupement, j’enregistre moi-même nos comptes sur l’ordinateur ».

M. Kane estime que « les apprenants se retrouvent dans cette formation dispensée dans leurs propres langues, véhiculant ainsi leur propre culture ». L’expert fait savoir que le support didactique de base a été un Cd-rom traduisant en Wolof tous les concepts informatiques avec images à l’appui, comme en atteste la diffusion d’un diaporama, lors du séminaire de partage.

Le résultat de l’expérience net au niveau de la section ANAFA de Koungheul (à environ 335 km de Dakar) a été jugé « fort intéressant » aussi bien par le concepteur du projet, Ousmane Faty Ndongo, que par l’évaluateur. Selon M. Ndongo, cette section à vocation rurale est dirigée par des paysans alphabétisés en wolof, dont le président, du nom de Ndao Samb, initié au projet, aurait affirmé : « je peux écrire un rapport en wolof, envoyer, récupérer et lire un e-mail ». M. Ndongo ajoute qu’aujourd’hui, « les rapports en wolof nous parviennent de Koungheul par e-mail en fichier attaché ».

Les responsables de l’ANAFA croient pouvoir dresser un bilan positif de la première phase d’application du projet Alf@net. Cette expérience, font-ils savoir, est une sous-composante du programme triennal de l’association financé en 2000 par l’Organisation non gouvernementale (Ong) Oxfam Grande-Bretagne. D’après le concepteur du programme Alf@net, M. Ndongo, ANAFA a été inspiré par les recommandations d’une consultation régionale sur l’éducation des adultes entreprise à Dakar par l’UNESCO, en 1996. Cette consultation préparatoire à la cinquième Conférence sur l’Education des Adultes de Hambourg 1997 a porté, notamment, sur les problèmes et les nombreuses possibilités offertes par les NTICS en matière d’éducation, d’alphabétisation et d’éducation permanentes et aussi comment accéder aux nouveaux moyens d’éducation et de formation.

Combinaison multilinguisme et multimédia

L’Anafa, indique-t-on s’est appropriée la onzième des douze recommandations. Cette 11e recommandation préconise de « mener les recherches nécessaires pour introduire les langues nationales de communication dans les réseaux électroniques avec comme objectif que chaque africain puisse écrire, imprimer et éditer dans sa propre langue maternelle : qu’il puisse l’utiliser aussi pour acquérir toujours de nouvelles compétences (apprendre à apprendre) techniques et technologiques ». Selon le président de l’association, Amadou Abdoul Sy, l’ANAFA a pris l’option d’une adaptation des connaissances aux réalités africaines et sénégalaises par l’utilisation des langues nationales dont le lexique a été enrichi et la recherche, sur ce plan, approfondie ».

L’ANAFA, rappelle-t-on, a été créée en 1990 au lendemain de la conférence de Jomtien. Et, c’est au bout de 6 ans de recherche théorique (1993-1999) que le projet Alf@net a été conçu sur la base des possibilités d’élargissement de l’alphabétisation et la formation des adultes par les NTIC. Après la première phase de mise en œuvre du projet, l’ANAFA a élaboré un Plan d’action dit du « Réseau électronique de communication d’échange et d’apprentissage permanent » pour les cinq ans à venir. Mais les responsables de l’association ne perdent pas de vue que le défi fondamental reste l’accès au matériel, aux lignes téléphoniques, au contenu et à la production de contenus.

M. L. BADJI

(Source : Le Soleil 12 janvier 2004)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2986/3326 Régulation des télécoms
  • 215/3326 Télécentres/Cybercentres
  • 2194/3326 Economie numérique
  • 1227/3326 Politique nationale
  • 3298/3326 Fintech
  • 320/3326 Noms de domaine
  • 1217/3326 Produits et services
  • 942/3326 Faits divers/Contentieux
  • 499/3326 Nouveau site web
  • 3326/3326 Infrastructures
  • 1100/3326 TIC pour l’éducation
  • 143/3326 Recherche
  • 150/3326 Projet
  • 2111/3326 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1216/3326 Sonatel/Orange
  • 1056/3326 Licences de télécommunications
  • 177/3326 Sudatel/Expresso
  • 603/3326 Régulation des médias
  • 912/3326 Applications
  • 669/3326 Mouvements sociaux
  • 1054/3326 Données personnelles
  • 97/3326 Big Data/Données ouvertes
  • 379/3326 Mouvement consumériste
  • 217/3326 Médias
  • 418/3326 Appels internationaux entrants
  • 1018/3326 Formation
  • 59/3326 Logiciel libre
  • 1434/3326 Politiques africaines
  • 596/3326 Fiscalité
  • 107/3326 Art et culture
  • 361/3326 Genre
  • 1244/3326 Point de vue
  • 683/3326 Commerce électronique
  • 1045/3326 Manifestation
  • 200/3326 Presse en ligne
  • 81/3326 Piratage
  • 134/3326 Téléservices
  • 597/3326 Biométrie/Identité numérique
  • 194/3326 Environnement/Santé
  • 222/3326 Législation/Réglementation
  • 211/3326 Gouvernance
  • 1220/3326 Portrait/Entretien
  • 91/3326 Radio
  • 498/3326 TIC pour la santé
  • 152/3326 Propriété intellectuelle
  • 35/3326 Langues/Localisation
  • 660/3326 Médias/Réseaux sociaux
  • 1326/3326 Téléphonie
  • 111/3326 Désengagement de l’Etat
  • 686/3326 Internet
  • 74/3326 Collectivités locales
  • 333/3326 Dédouanement électronique
  • 718/3326 Usages et comportements
  • 665/3326 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 363/3326 Audiovisuel
  • 2090/3326 Transformation digitale
  • 259/3326 Affaire Global Voice
  • 103/3326 Géomatique/Géolocalisation
  • 247/3326 Service universel
  • 450/3326 Sentel/Tigo
  • 109/3326 Vie politique
  • 1026/3326 Distinction/Nomination
  • 25/3326 Handicapés
  • 458/3326 Enseignement à distance
  • 435/3326 Contenus numériques
  • 367/3326 Gestion de l’ARTP
  • 127/3326 Radios communautaires
  • 1142/3326 Qualité de service
  • 261/3326 Privatisation/Libéralisation
  • 85/3326 SMSI
  • 291/3326 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1877/3326 Innovation/Entreprenariat
  • 881/3326 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 31/3326 Internet des objets
  • 109/3326 Free Sénégal
  • 558/3326 Intelligence artificielle
  • 131/3326 Editorial
  • 16/3326 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous