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Plan de Stratégie Numérique : le Sénégal, décidé à se doter d’une feuille de route

lundi 21 mars 2016

Politique nationale

Afin de disposer d’un document de stratégie sectorielle du numérique en cohérence avec le Plan Sénégal Emergeant (PSE), l’Etat du Sénégal vient de confier au Cabinet Performance Group l’élaboration du plan numérique du pays. M. Mouhamed Tidiane Seck, Associé du Cabinet Performance Group, confie à Cio Mag les enjeux d’un tel document pour le Sénégal. Il partage également sa vision du secteur numérique en Afrique.

Aujourd’hui, la gouvernance est sujette à plusieurs controverses. La majorité des acteurs se plaignent de la multiplicité des pôles de décision, avec comme corollaire le manque de coordination. C’est pourquoi, il se dégage un consensus entre tous les acteurs sur la nécessité de mettre en place un « IT-Board », dont la forme, le rôle et les missions seront définis dans le cadre de la stratégie en cours d’élaboration. Pour Mouhamed Tidiane Seck, Associé du Cabinet de conseil, « les objectifs spécifiques de ce plan consistent à mobiliser les acteurs publics et privés dans le processus de finalisation de l’élaboration de la stratégie numérique et formuler un plan et une matrice d’actions tenant compte des préoccupations des acteurs publics et privés, et des orientations du PSE ». Il souligne par ailleurs, qu’à travers ce plan, le Sénégal cherche à conserver et à améliorer sa position de leadership régional dans le domaine des TIC.

… le retard du Sénégal est à rechercher, en premier lieu, dans l’instabilité institutionnelle et le manque d’expériences consolidées, fortes et stables au sein des institutions de l’Etat en charge du secteur.

Compte tenu de l’impact réel de la mise en place de ce document stratégique, le Sénégal pense ainsi rattraper le retard accumulé durant ces dernières années. Pour Mouhamed Tidiane Seck, « le retard du Sénégal est à rechercher, en premier lieu, dansl’instabilité institutionnelle et le manque d’expériences consolidées, fortes et stables au sein des institutions de l’Etat en charge du secteur ». Par ailleurs, l’ancien Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) soutient la nécessité de compter sur les jeunes, et d’appuyer les agents actuellement en place par un renforcement permanant des capacités. La seconde raison du retard du Sénégal est liée aux lenteurs dans le processus de mise en place de la stratégie nationale. Cela a eu pour conséquence une attente trop longue pour le lancement des projets structurants essentiels pour le développement du secteur comme le parc numérique et les réformes en faveur du développement des PME TIC créatrices d’emploi.

Manque de vision structurée

Au-delà du retard pris dans la mise en place de feuille de route, la prise de conscience reste à faire dans l’usage massif de la géomatique pour une meilleure connaissance du patrimoine. Selon Mouhamed Tidiane Seck, « c’est avec cette vision structurée et planifiée à long terme que l’on peut parler de développement durable en vue d’un aménagement maitrisé et conforme aux déterminants éco-géographiques de chaque pays ». Malheureusement, il existe encore des erreurs d’appréciation en Afrique. « Ces erreurs sont liées au manque de connaissance et de maitrise de nos territoires. Tous les pays souffrent de l’absence d’un cadastre aux normes ». Or, sans cet instrument, l’accès à la terre, à l’habitat et au crédit devient problématique. La fiscalité du patrimoine est difficile à mettre en œuvre, ce qui rend globalement le cadre des affaires peu attractif à cause du défaut de sécurité juridique lié à l’absence de titres fonciers. Dans le schéma d’aménagement numérique du territoire, un plan d’action global et concerté est nécessaire pour éviter une déperdition dans le système de gouvernance.

Juxtaposition de backbones non interconnectés

En général, ce sont les opérateurs qui déploient les backbones pour leurs besoins propres. Dans certains cas, le régulateur impose un cahier des charges de couverture territoriale qui peut favoriser le développement des backbones. Dans ce cas, la logique est effectivement fondée sur des besoins réels sinon les opérateurs tomberaient en faillite faute de clients. « En revanche, lorsque l’Etat laisse faire, on peut se retrouver dans un cas de figure comme au Sénégal avec une juxtaposition de réseaux backbones non interconnectés et dont la répartition territoriale est disparate », déplore Mouhamed Tidiane Seck. Par ailleurs, on peut noter, pour le regretter des projets de backbone initiés par les bailleurs de fonds et les équipementiers notamment dans les infrastructures de l’Etat qui sont quelque fois surdimensionnés par rapport aux besoins réels des administrations ou qui ne sont pas fonctionnels par manque de financement de l’Opex. Dans ces derniers cas, la solution est de concéder la gestion de ces infrastructures publiques via un PPP (Partenariat Public-Privé), pour commercialiser les excédents de capacité et rentabiliser ces backbones.

PPP gagnant

L’objectif, c’est d’abord de permettre la contribution du secteur privé à l’action publique par un financement et une mise en exploitation d’un service public à travers lequel le partenaire privé se rémunère sur l’usage. La finalité se décline sous plusieurs aspects. Notamment, l’efficacité de l’action, la soutenabilité des services concédés et la pérennisation du partenaire privé. C’est dans ce contexte que l’on qualifie les PPP de gagnant-gagnant. Lorsque les projets de backbones sont réalisés par les opérateurs de télécommunications, le problème ne se pose pas du fait même de la logique d’investissement du privé, qui ne peut se faire que si toutes les garanties de rentabilité et de retour sur investissement sont présentes. « En revanche, certains projets de backbones pilotés par les administrations publiques connaissent de véritables problèmes de gestion et de maintenance à cause du modèle économique peu viable qui sous-tend ces projets », explique Mouhamed Tidiane Seck. Néanmoins, dans tous les pays, on note aujourd’hui une tendance générale à aller vers le Partenariat public-privé, en concédant la gestion des backbones nationaux à des partenaires privés qui commercialisent les excédents de capacité et assurent la prise en charge durable des besoins des administrations.

Ce qui compte, c’est de sortir du contexte difficile auquel tout le secteur est plongé avec l’attribution de la 4G.

4G : plus de dialogue entre Etat et opérateurs

Se prononçant sur le boycott de l’appel à candidature pour la 4G par les 3 opérateurs de télécommunications sénégalais (Orange, Tigo et Expresso), Mouhamed Tidiane Seck appelle à plus de dialogue. « Ce qui compte, c’est de sortir du contexte difficile auquel tout le secteur est plongé avec l’attribution de la 4G », explique-t-il. Pour lui, « les autorités au plus haut niveau doivent apaiser la situation en vue d’une concertation fructueuse et ouverte à d’autres bonnes volontés, pour que les intérêts du pays soient préservés ». Le numérique est, aujourd’hui, un des meilleurs atouts pour le développement du Sénégal. Par conséquent, rien ne doit être fait pour mettre en péril les énormes acquis. Le problème de fond, c’est que l’Etat ne doit pas se départir des infrastructures publiques critiques (eau, électricité, télécommunications, assainissement..). Pour préserver les intérêts des générations futures, « il est plus judicieux de concéder l’exploitation des infrastructures qui concernent le secteur concurrentiel et marchand, tout en gardant la propriété de ces infrastructures à travers des sociétés de patrimoine », explique encore Mouhamed Tidiane Seck. Pour accélérer le développement du numérique en Afrique, il faut s’orienter vers une régulation plus stratégique et plus économique, avec une vision à long terme par rapport à la régulation actuelle qui semble plutôt répressive et prédatrice, et qui défavorise l’investissement et la baisse des prix au consommateur.

Mohamadou Diallo

(Source : CIO Mag, 21 mars 2016)


Mouhamed Tidiane Seck, 35 ans d’expertise dans le numérique

Titulaire d’un doctorat en physique de l’Université Paris 12, Monsieur Seck est Associé du Groupe Performances et Directeur Associé de Performances Technologies. Il a une expérience forte dans la transformation numérique des organisations après plus de 30 ans de conduite de grands projets nationaux d’infrastructures et de services numériques.

Il a été Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE) du Sénégal pendant 7 ans, période durant laquelle il a réalisé l’intranet gouvernemental, mis en œuvre l’e-gouvernement du Sénégal, assuré la maîtrise d’ouvrage de la loi sur la Société de l’Information au Sénégal et coordonné la mise en œuvre du Plan National de Géomatique. De 2011 à 2012, il a accompagné la création, l’organisation et la mise en place opérationnelle de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) du Gabon.

Ces dernières années, Tidiane Seck a joué un rôle majeur dans l’innovation à travers le développement de solutions numériques à fort impact dans la santé et la modernisation des administrations, notamment la digitalisation des services aux usagers.

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