Plaidoyer pour la généralisation des autorités nationales de protection de la vie privée en Afrique
mercredi 16 octobre 2013
Des acteurs de la société civile d’Afrique francophone réunis récemment à Dakar, ont plaidé pour la création d’autorités nationales de protection de la vie privée dans les pays africains qui n’en disposent pas et de mener des activités de sensibilisation du grand public sur les enjeux de la protection de la vie privée et des données à caractère personnel.
« Il faut la création des autorités nationales de protection de la vie privé et les données personnelles dans les Etats qui n’en disposent pas encore.
Il faut également des actions de sensibilisation du grand public sur les enjeux de la protection de la vie privée et des données à caractère personnel », ont recommandé les participants au séminaire sur « Droit à la vie privée et protection des données à caractère personnel » tenu à Dakar les 10 et 11 octobre 2013.
Ce séminaire international a été organisé par l’association Jonction en partenariat avec l’ONG Privacy international à l’intention des acteurs de la société civile d’Afrique francophone.
Selon les organisateurs de la rencontre, l’avènement de la société de l’information, fruit de l’évolution scientifique et technologique, a conduit véritablement à une demande croissante en matière du droit au respect de la vie privée.
Et il est avéré que les technologies de l’information et de la communication ont démontré à suffisance leurs capacités à contribuer de manière considérable à métamorphoser la physionomie du monde entier.
Toutefois, il est évident qu’elles constituent un véritable vecteur de comportements et d’agissements préjudiciables aux droits de l’homme.
Le monde assiste de plus en plus à de nombreuses atteintes à la vie privée, notamment en termes de détournements ou de divulgations des informations tenant aux données à caractère personnelles.
« C’est pourquoi, recommandent les participants, il faut développer un cadre de partenariat pour la protection de la vie privée et les données personnelles regroupant les Etats, les organisations internationales, les ONG, la Société Civile, le secteur privé, le monde de l’enseignement et de recherche, etc ; la création de synergies entre les autorités spécialement dédiée à la protection des données personnelles et les commissions nationales des droits de l’homme ; et l’appui à la mise en œuvre et la transposition des textes communautaires de la CEDEAO sur la protection des données personnelles ».
Ils préconisent également l’appui au renforcement des autorités indépendantes de protection de la vie privée et les données personnelles, notamment dans les dotations budgétaires et la formation du personnel.
Il s’agit aussi de la mise à niveau du personnel de la chaine judiciaire (OPJ, Magistrats, Huissiers, etc) sur la protection des données à caractère personnel et sur la spécificité de la procédure judiciaire liée aux TIC en général et de tous les acteurs impliqués, entre autres.
(Source : APA, 16 octobre 2013)