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Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2007 > Décembre > Plaidant pour une révision de leurs cahiers de charges : Les radios (…)

Plaidant pour une révision de leurs cahiers de charges : Les radios communautaires veulent parler de politique, Bacar Dia dit niet

lundi 10 décembre 2007

Radios communautaires

Entre le ministre de l’Information, Bacar Dia, et l’Union des radios associatives et communautaires (Urac), c’est manifestement le dialogue de sourds. La pomme de discorde est partie de la volonté des radios communautaires de s’attaquer à leur cahier de charges. Une sorte de camisole de force qui leur demande de se taire sur la politique et leur ferme le robinet de la publicité.

‘Les cahiers de charges sont complètement obsolètes, elles ont même devancé les radios communautaires’, raille le président de l’Urac, Oumar Seck. Il s’exprimait en marge de l’atelier de deux jours sur la planification stratégique au bénéfice des dirigeants des radios communautaires et de leurs partenaires. La rencontre, présidée ce week-end par le ministre Bacar Dia, s’est tenue au Cesti. ‘On nous interdit de faire de la politique, c’est une aberration’, commente-t-il précisant que dire que les poubelles ne sont pas nettoyées, c’est faire de la politique. ‘La politique, on ne peut pas ne peut en faire. Nous sommes des radios de proximité, faire de la politique c’est parler des choses de la cité’, souligne, avec force Oumar Seck.

Son point de vue est partagé par Mme Ciré Diop, chargée de programmes à Kouma Fm, une radio communautaire basée à Samine, une localité située à une centaine de kilomètres de Kolda (450 km au sud-est de Dakar). ‘Je trouve que c’est normal que la radio communautaire parle des routes, des écoles ou des postes de santé’, affirme-t-elle. Et si le président du conseil rural se fâche ? ‘C’est alors parce qu’il n’aime pas sa communauté’, tranche net Ciré Diop, une des participantes à l’atelier.

Directrice du Cesti, Mme Eugénie Rokhaya Aw abonde dans le même sens en reconnaissant à la radio communautaire d’’être de sa société, être dans sa société. Il est essentiel de faire entendre la voix des sans-voix’. Partenaire de l’Urac, du côté d’Enda-Graf on reconnaît la nécessité de ‘nettoyer un peu le cahier de charges’. Le représentant de l’Ambassade de France, trouve que la radio communautaire est un ‘facteur de bonne gouvernance, de débat démocratique’. Traduit en langage simple et appliqué sur le terrain, ce propos ne s’éloigne pas, à l’évidence, ‘des choses de la cité’, évoquées par Oumar Seck, président de l’Urac.

Pour autant, les acteurs des radios communautaires reconnaissent des limites infranchissables à leur volonté d’investir le champ politique. ‘Politique oui, mais pas de politique politicienne !’, avertit-il sans en briser le noyau. On peut croire que le patron de l’Urac fait allusion à des positions du genre ‘l’alternance n’a rien fait dans notre village’, ‘Me Wade n’a pas respecté sa promesse de faire notre route’, ‘ le Ps n’a rien fait pendant 40 ans de règne’, etc. Et c’est, peut-être, là qu’il faut ranger l’appel de la directrice du Cesti en direction des radios communautaires : ‘Vous devez vous faire le point d’honneur de ne pas être comme les autres journalistes.’ Mais la perspective de voir les radios communautaires investir le champ politique fait frémir le ministre de l’Information Bacar Dia. ‘Ce travail de proximité est dangereux !’, commente-t-il. Il s’agit, en effet, de voir 34 radios se mettre subitement à mettre le doigt sur les maux de la cité. ‘Transformez-vous en radios commerciales si vous voulez faire de la politique !’, lance Bacar Dia à l’endroit des porteurs de radios communautaires. Par contre des sujets ‘nobles’, il y en a pour le ministre de l’Information qui conseille à l’Urac de se démarquer du ‘sensationnel’. ‘On n’a pas toujours besoin de sensationnel au moment où on ignore le test du diabète, le choléra, etc.’, précise-t-il ajoutant que ces radios n’ont pas fini d’occuper leur place. ‘Et que faites-vous des radios communautaires des pontes du régime à Linguère, Guinguinéo ou Dakar ?’, semble s’interroger Oumar Seck qui reproche à l’Etat de violer ses propres textes. Parce qu’avec l’alternance, des radios ont fleuri, attribuées à des dignitaires du Pds décidés à contrer la ‘propagande’ des radios commerciales. ‘Si vous changez d’orientation, je vous transformerais en radio commerciale !’, prévient Bacar Dia. Une porte est tout de même ouverte aux radios communautaires avec la proposition d’’université itinérante’. L’objectif est de former les journalistes travaillant dans ces structures.

La politique n’est pas la seule privation des radios communautaires. La loi leur interdit aussi d’accéder à la publicité en raison de leur statut. ‘Dans tous les pays qui se respectent, on a fixé les règles du jeu en matière de publicité’, affirme Seck. Mais, sur ce point, le ministre de l’Information attend, sans doute, de voir la proposition de l’Urac. Une chose est sûre, la publicité va être un nouveau sujet de discorde dans la presse déjà secouée par l’aide à la presse.

Hamidou Sagna

(Source : Wal Fadjeri, 10 décembre 2007)


Politique et publicité au niveau des radios communautaires : Que dit le cahier de charges ?

C’est l’article 18 du cahier de charges qui fixe les limites à ne pas franchir. ‘La radio communautaire ne peut diffuser des informations, messages ou débats à caractère politique’, peut-on ainsi lire au chapitre des ‘Obligations relatives aux programmes’. Au chapitre suivant, celui portant sur les ‘Obligations relatives au parrainage’, l’article 19 dispose : ‘La radio communautaire n’est pas autorisée à diffuser de la publicité commerciale. Toutefois, elle peut diffuser des avis et communiqués n’ayant pas un caractère commercial.’

Dans le cahier de charges ‘amendé’ de l’Urac, l’article 18 a été supprimé des ‘Obligations relatives aux programmes’. Au chapitre des ‘Obligations relatives à la publicité au parrainage’, l’Urac propose l’autorisation de la publicité jusqu’à hauteur de 20 % des recettes de la radio associative ou communautaire. Le texte sera sur la table du ministre de l’Information, Bacar Dia. Tout comme, sûrement, la charte de la radio communautaire. ‘Chacun se proclame communautaire à tort et à travers, parce qu’il y a des bailleurs et des opportunités. Mais la plupart (des radios) n’ont rien de communautaire, ni par leur fonctionnement, ni par leur appropriation et leur gestion’, se plaint Oumar Seck.

Dans cette charte, obligation est faite à la radio communautaire de mettre au centre les questions de développement, d’être indépendante, laïque, citoyenne, démocratique, mais aussi de promouvoir et de faire éclore les différentes formes d’expression culturelle.

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