Paratus Group soutient l’éducation en Afrique grâce à Starlink
mardi 8 juillet 2025
Alors que de vastes zones rurales africaines restent exclues de la révolution numérique, les initiatives visant à connecter les écoles se multiplient. Dans un contexte de transition numérique accélérée, l’accès à Internet devient un levier stratégique pour moderniser l’éducation et améliorer l’employabilité.
Le groupe panafricain Paratus, spécialiste des télécommunications et revendeur officiel de Starlink, a lancé une solution de connectivité satellitaire destinée aux écoles isolées du continent. Déployée dans sept pays (Botswana, Eswatini, Kenya, Malawi, Mozambique, Rwanda et Zambie), l’offre comprend un kit Starlink, l’installation professionnelle, un service d’assistance locale et 2 To de données prioritaires mensuelles. Une mémoire tampon assure la continuité de l’apprentissage même en cas de dépassement du quota. Ce dispositif est réservé aux établissements reconnus par l’État et vise en priorité les zones rurales exclues des infrastructures numériques classiques.
« Paratus EduLINK ne se limite pas à la connectivité, il s’agit de créer un accès équitable à l’éducation », affirme Barney Harmse, président exécutif du groupe. L’initiative donne accès aux ressources pédagogiques en ligne, aux formations à distance et aux examens numériques, tout en facilitant l’enseignement hybride. Dans les régions enclavées, où les jeunes restent souvent privés des compétences numériques de base exigées par le marché du travail, cette avancée pourrait être déterminante.
Selon l’Association mondiale des opérateurs mobiles (GSMA), seulement 27 % de la population d’Afrique subsaharienne utilisait Internet mobile en 2023, malgré une couverture bien plus étendue. En s’affranchissant des infrastructures terrestres, la technologie Starlink veut contourner cette limite. En Namibie, un projet similaire porté par Paratus, Eduvision, a permis d’améliorer la réussite scolaire de plus de 12 000 élèves.
L’avenir de ce modèle dépendra toutefois de sa viabilité économique, de la formation des enseignants et de l’intégration de ces solutions dans les politiques éducatives nationales. D’autres initiatives émergent, comme le programme « iMlango » d’Avanti, qui a permis de connecter 99 190 filles dans des écoles rurales du Kenya à des ressources numériques via satellite.
Si ce type d’initiative est prometteur pour réduire les inégalités éducatives, la technologie seule ne saurait suffire. Pour produire un impact durable, elle doit s’accompagner de formations ciblées, de partenariats solides avec les ministères de l’Éducation et d’un modèle de financement pérenne. Si les gouvernements parviennent à intégrer ces outils dans leurs stratégies nationales et à renforcer les compétences numériques, la connectivité pourrait devenir un véritable levier de transformation pour l’éducation en Afrique.
Félicien Houindo Lokossou
(Source : Agence Ecofin, 8 juillet 2025)