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Paiement mobile : les régulateurs du FRATEL appellent à l’accélération de l’interopérabilité

vendredi 24 mai 2024

Fintech

Le 21è séminaire du Fratel s’est achevé, à Lomé, le 22 mai 2024. Les travaux du deuxième et dernier jour ont essentiellement porté sur le paiement mobile. A la fin des réflexions, les régulateurs ont souhaité une mise en place très rapide de l’interopérabilité des solutions de paiement mobile. Des recommandations ont été formulées en ce sens, avec un appel pressant lancé à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, BCEAO (en ce qui concerne l’Afrique de l’Ouest).

« En ce qui concerne l’interopérabilité des paiements mobiles, nous espérons que leur opérationnalisation sera effective au cours de l’année 2024, comme s’y est engagée la BCEAO par sa représentante ! » Ces mots de fin de Michel Yaovi Galley, Directeur général de l’Arcep Togo, traduisent l’attente des régulateurs du Fratel qui ont, durant deux jours à Lomé, réfléchi à des mécanismes de co-régulation entre institutions de régulation des communications électroniques et celles de la réglementation du secteur financier.

Quelques instants avant la fin des travaux, lors de la dernière table ronde du séminaire, Fatou Dieng Gueye, adjoint au directeur des systèmes et moyens de paiement au siège de la BCEAO se voulait rassurante, annonçant la mise en fonction de la solution de son institution pour cette année.

Si les régulateurs veulent y croire, ils ont voulu des garanties, tant la promesse dure depuis quelques années. Les régulateurs notamment africains sont convaincus que l’interopérabilité des solutions de paiements mobile devenait le chaînon manquant des initiatives prises, ces dernières années, pour libérer le plein potentiel des monnaies électroniques mobiles via les réseaux de télécommunication, sur le continent africain.

Pour des pistes de solutions à cette problématique, des experts ont été invités à partager leurs expériences avec les acteurs. Le professeur Mawuli Couchoro, doyen de la faculté de l’économie et de gestion à l’Université de Lomé, à travers des témoignages, a mis en exergue l’importance de la disponibilité et de l’accessibilité des services mobiles money pour les populations. L’Enseignant-chercheur a soutenu que « la téléphonie mobile a été une opportunité pour réintégrer ceux qui avaient été exclus des services bancaires », une très grande opportunité selon l’universitaire. Pour lui, améliorer l’impact économique du mobile money, selon les recherches, revient à répondre à des préoccupations comme « la problématique de l’électricité, les coûts des transactions, la question de la confiance à travers la lutte contre les fraudes mais aussi l’interopérabilité ; afin de permettre aux consommateurs d’adopter ces services. »

L’exemple de l’Afrique centrale

Ce que fait l’Afrique centrale est exposé par Régis Ondo Moro, directeur des marchés de l’Arcep Gabon. Son exposé a ressorti les pratiques dans la zone CEMAC, en Afrique centrale, où les opérateurs mobile money sont soumis au cadre réglementaire du secteur bancaire, en occurrence celui de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). C’est elle qui « assure l’interopérabilité du système de paiement mobile en zone CEMAC via sa plateforme GIMACPAY », a souligné M. Moro.

Deux règlements de la Cobac permettent de réguler le secteur a-t-il témoigné. Il s’agit du règlement n° 001/GR/2018 relatif à la définition de l’interopérabilité et l’interbancarité des systèmes de paiement monétique dans la zone CEMAC ; et le règlement n° 04/18/CEMAC/UMAC/COBAC relatif à la définition des services de paiement dans la zone.

Si ces dispositions réglementaires sont récentes, à en croire Régis Ondo Moro, pour le Gabon « il ne s’agit pas d’aller vite, mais il s’agit de comprendre et d’adapter les bonnes mesures à l’évolution des marchés. » L’Arcep Gabon joue sa part en garantissant la fiabilité du réseau, en veillant au respect des cahiers des charges « et en complétant si besoin les dispositions réglementaires par la mise en place des normes techniques… », a expliqué le directeur des marchés du régulateur des communications électroniques du Gabon.

De fait, il est aisé de dire qu’il existe sur le continent des bonnes pratiques sur lesquelles s’appuyer pour la mise en place de l’interopérabilité dans les autres régions notamment en Afrique de l’Ouest.

Un besoin prouvé par la donnée

Selon les données GSMA 2023, en Afrique de l’Ouest, le nombre total de transactions mobile money s’élève à 19 milliards de dollars, pour un montant total de 347 milliards ; contre respectivement 5 milliards et 72 milliards de dollars en Afrique centrale. Avec 68 services en activité pour 20 en Afrique centrale (qui s’en sort au mieux avec l’interopérabilité des ces services), l’Afrique de l’Ouest a de quoi s’impatienter.

Pour le GSMA, l’interopérabilité est importante en ce sens qu’elle permettra de favoriser la croissance à long terme du mobile money, de renforcer la pertinence des comptes mobile money pour les consommateurs, de les fidéliser et de favoriser les effets de réseau. Selon Achille Tefong Vaumi, responsable de l’engagement marché programme mobile money Afrique francophone du GSMA, l’interopérabilité contribuera également « à la numérisation de l’argent liquide dans l’écosystème, à la modernisation et à l’efficacité des systèmes de paiement ; tout comme à améliorer l’inclusion financière en comblant le fossé entre les consommateurs bancarisés et non bancarisés. »

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), devant ce besoin pressant, annonce l’imminence de sa plateforme de services SPI comme le souhaitent les régulateurs de la zone. Le processus en cours depuis 2015 devrait permettre d’accélérer l’inclusion financière dans la zone. La BCEAO espère mettre en place ce système de paiement instantané et intégré dans l’espace UEMOA, « capable de fonctionner h24, tous les jours de l’année et capable de traiter tous les cas d’usage quel que soit le type de compte », a rassuré Fatou Dieng Gueye

Attentes mutuelles

La Banque centrale recommande aux opérateurs (à travers les régulateurs), entre autres, l’accès internet par mobile limité aux services financiers numériques, gratuit dans l’UMOA, un accès réservé exclusivement à la data, sans support ni de l’audio, ni de la vidéo. Les régulateurs de leur côté espèrent enfin voir cette plateforme tant attendue être fonctionnelle cette année. Et ces derniers recommandent à la BCEAO d’aller vers des mesures “plus simple” et temporaires, si la plateforme annoncée devrait encore tarder à être mise en service.

L’Arcep Togo a par exemple amené les deux opérateurs togolais à déployer des mesures techniques leur permettant d’assurer l’interopérabilité de leurs services de monnaies électroniques mobiles. Cette initiative qui aurait pu servir de modèle de départ s’est heurtée à la réticence de la Banque centrale, regrette les régulateurs. Et pourtant, l’écosystème des services de paiement mobile veut même aller plus loin. Par exemple, l’opérateur togolais Togocom projette, au-delà des services classiques via mobile money, la mise en place d’autres solutions innovantes dans le secteur de l’assurance, de l’épargne et du crédit. De quoi dire que l’écosystème du pays, comme d’autres de la région, est mûr et n’attend que le régulateur du secteur bancaire.

Souleyman Tobias

(Source : CIO Mag, 24 mai 2024)

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