OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2023 > Mars 2023 > Oyé Guilavogui sur la SOTELGUI : « vous pensez qu’on peut détourner, comme (…)

Oyé Guilavogui sur la SOTELGUI : « vous pensez qu’on peut détourner, comme ça, un montant de 50 millions $ ? »

jeudi 30 mars 2023

Politiques africaines

L’ancien ministre Oyé Guilavogui a comparu devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) hier, mercredi 29 mars 2023. Cet ancien dignitaire du régime Alpha Condé fait face à des accusations de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux. Il rejette les accusations portant sur le dossier de la SOTELGUI, défunte société publique de téléphonie, où 50 millions de dollars sont en jeu, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Lors de la précédente audience, la défense avait soulevé une exception préjudicielle, demandant à la Cour de surseoir à l’examen de l’affaire en attendant la décision de la Cour suprême sur le pourvoi qu’elle a exercé contre l’ordonnance de renvoi de Oyé devant la chambre de jugement. A l’ouverture de l’audience d’aujourd’hui, la Cour a d’abord rendu son délibéré par rapport à l’exception préjudicielle soulevée par le prévenu et son conseil. Dans la lecture de sa décision, la Cour a rejeté cette demande et ordonné la continuation des débats.

Répondant aux questions de la Cour et à celles du ministère public, Oyé Guilavogui a nié les accusations portées contre lui. L’un des faits à lui reprochés, c’est l’affaire de la relance de la SOTELGUI, financée par la banque chinoise China Exim Bank à hauteur de 50 millions de dollars. En ce qui concerne cette question, Oyé Guilavogui a expliqué que l’argent était bien arrivé à sa destination, mais que l’exécution du contrat de relance de la SOTELGUI, signé entre l’Etat guinéen, à travers le Ministère des Postes et Télécommunications qu’il dirigeait, et la société Huawei, s’est heurtée à un problème de gouvernance. Selon lui, c’est ce qui a fait que la SOTELGUI n’a pas pu fonctionner.

« La banque chinoise China Exim Bank a prêté à l’Etat guinéen un montant de 50 millions de dollars dans un accord signé entre l’Etat guinéen et la société Huawei pour la relance de la société SOTELGUI. C’était un prêt concessionnel, un moratoire de 3 ans et l’Etat a commencé à rembourser. Aujourd’hui, la SOTELGUI ne fonctionne pas. Quand je quittais, je vous ai dit que ce qui a fait ça ne fonctionnait pas à mon temps, c’était un problème de gouvernance. C’est le problème de gouvernance qui a bloqué complètement le fonctionnement de la SOTELGUI. Maintenant dire que l’actuel ministre des PTT et de l’Economie numérique, Ousmane Gaoual Diallo a annoncé la relance de la SOTELGUI, c’est parce qu’il a trouvé que tout est installé, tout est prêt jusqu’à maintenant. Alors, le ministre Gaoual vient d’annoncer qu’il va très bientôt relancer la SOTELGUI, il a tout à fait raison de le faire. Tout est en place. Je vous dis qu’on a été bloqué par un problème d’administration. Surtout, je ne voulais pas que ce soit l’Etat qui gère la SOTELGUI. J’ai voulu qu’on confie SOTELGUI au privé. Et tenez-vous bien, la SOTELGUI a été à un moment donné confié à Abé Sylla quand j’ai trop insisté. En faveur d’une mission que le président a effectuée aux États-Unis, Abé Sylla avait demandé à ce qu’on lui confie la SOTELGUI pour qu’il vienne la gérer. Le Président avait donné son accord. Il dit que c’est le vœu du ministre Oyé. Et Abé Sylla s’était engagé à gérer, mais subitement, ça s’est arrêté jusqu’à maintenant. Je vous ai expliqué pourquoi SOTELGUI n’a pas marché. Je ne peux expliquer autrement. La seule explication que je vous donne, c’est que je me suis séparé avec le Président Alpha Condé à cause de cette affaire de gouvernance de SOTELGUI parce qu’on n’avait pas la même vision. Je sais comment j’ai pris SOTELGUI. C’était la vache laitière. La preuve, quand j’ai quitté, ils ont mis ça dans le portefeuille de l’Etat, ça n’a pas fonctionné jusqu’à maintenant. Si c’était avec un privé, ça serait déjà fonctionnel et à l’époque, c’était les équipements de dernière génération qui ont été installés à la SOTELGUI. Même Orange n’en avait pas. L’Etat a géré. C’est pourquoi ça n’a pas fonctionné jusqu’à présent. Pour la SOTELGUI, c’était une cogestion. On confiait la gestion de la SOTELGUI à une entreprise privée. C’est différent. Au moment où on cherchait à savoir si on allait confier la gestion à l’Etat où un privé ; j’avais dit qu’il faut confier la gestion à un privé », a-t-il expliqué.

Au procureur Moustapha Mariama Diallo de poser la question de savoir comment se fait-il que l’Etat investit 50 millions de dollars dans une société pour un contrat et cette société ne puisse pas fonctionner ? D’un air confiant, Oyé répond : « Vous avez tous les canaux pour vérifier cela. Comment peut-on détourner 50 millions de dollars ? C’est facile de le dire quand même ! Nous sommes dans une société civilisée, nous sommes dans un Etat quand-même. Nous sommes avec des bailleurs de fonds. Vous pensez qu’on peut détourner, comme ça, dans un compte d’un bailleur de fonds un montant 50 millions de dollars ? Ce ne sont pas 50 millions de francs guinéens ça monsieur le procureur ! Non ! Non ! Même un dollar, c’est impossible. Vous ne pouvez pas. A plus forte raison 50 millions de dollars. Je le sais. J’ai géré des projets, j’ai trouvé avec des bailleurs de fonds, notamment la banque mondiale, le FIDA, et la BADEA, du gouvernement même. Tu ne peux pas. L’argent a été à sa destination. Ce n’est pas comme ça on détourne l’argent d’un bailleur de fonds. Si c’était l’Etat qui avait financé, je pourrais comprendre avec vous », a-t-il lancé.

Mamadou Laafa Sow

(Source : Guinée Matin, 30 mars 2023)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6880/7367 Régulation des télécoms
  • 563/7367 Télécentres/Cybercentres
  • 5020/7367 Economie numérique
  • 2638/7367 Politique nationale
  • 7367/7367 Fintech
  • 806/7367 Noms de domaine
  • 2705/7367 Produits et services
  • 2266/7367 Faits divers/Contentieux
  • 1142/7367 Nouveau site web
  • 7343/7367 Infrastructures
  • 2588/7367 TIC pour l’éducation
  • 289/7367 Recherche
  • 374/7367 Projet
  • 4849/7367 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2729/7367 Sonatel/Orange
  • 2508/7367 Licences de télécommunications
  • 441/7367 Sudatel/Expresso
  • 1454/7367 Régulation des médias
  • 2018/7367 Applications
  • 1597/7367 Mouvements sociaux
  • 2424/7367 Données personnelles
  • 212/7367 Big Data/Données ouvertes
  • 939/7367 Mouvement consumériste
  • 561/7367 Médias
  • 1010/7367 Appels internationaux entrants
  • 2482/7367 Formation
  • 186/7367 Logiciel libre
  • 2940/7367 Politiques africaines
  • 1445/7367 Fiscalité
  • 254/7367 Art et culture
  • 904/7367 Genre
  • 2499/7367 Point de vue
  • 1513/7367 Commerce électronique
  • 2422/7367 Manifestation
  • 499/7367 Presse en ligne
  • 195/7367 Piratage
  • 324/7367 Téléservices
  • 1381/7367 Biométrie/Identité numérique
  • 470/7367 Environnement/Santé
  • 510/7367 Législation/Réglementation
  • 538/7367 Gouvernance
  • 2813/7367 Portrait/Entretien
  • 246/7367 Radio
  • 1105/7367 TIC pour la santé
  • 457/7367 Propriété intellectuelle
  • 90/7367 Langues/Localisation
  • 1832/7367 Médias/Réseaux sociaux
  • 3060/7367 Téléphonie
  • 298/7367 Désengagement de l’Etat
  • 1615/7367 Internet
  • 179/7367 Collectivités locales
  • 649/7367 Dédouanement électronique
  • 1690/7367 Usages et comportements
  • 1607/7367 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 863/7367 Audiovisuel
  • 4699/7367 Transformation digitale
  • 606/7367 Affaire Global Voice
  • 228/7367 Géomatique/Géolocalisation
  • 589/7367 Service universel
  • 1023/7367 Sentel/Tigo
  • 276/7367 Vie politique
  • 2330/7367 Distinction/Nomination
  • 53/7367 Handicapés
  • 1068/7367 Enseignement à distance
  • 1058/7367 Contenus numériques
  • 918/7367 Gestion de l’ARTP
  • 284/7367 Radios communautaires
  • 2676/7367 Qualité de service
  • 680/7367 Privatisation/Libéralisation
  • 207/7367 SMSI
  • 773/7367 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 4309/7367 Innovation/Entreprenariat
  • 2077/7367 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 71/7367 Internet des objets
  • 263/7367 Free Sénégal
  • 1054/7367 Intelligence artificielle
  • 303/7367 Editorial
  • 44/7367 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous