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Oumou Wane, Directrice d’Africa 7 : ’’Ma licence de télévison a pris tout le monde au dépourvu ’’

mardi 28 juin 2011

Audiovisuel

Vous lancez au mois de juillet une chaîne de télévision au Sénégal que vous avez voulu appeler Africa 7. Pourquoi ce nom ?

Tout d’abord, c’est une question d’engagement. Mon parcours professionnel, surtout ces dernières années, a été au service de l’Afrique et des projets de développement. J’ai été consultante de beaucoup d’institutions et à ce titre j’ai mesuré le rôle fondamental de l’information dans les processus de sensibilisation des populations. Les canaux traditionnels sont lents et peuvent s’avérer inopérants dans certains cas de figure où il faut une communication éclair, instantanée, de crise disons. Cette nécessité, c’est la télévision et la radio qui y répondent de manière efficace et nette.

Vous le savez aussi, je suis très concernée et sensible aux questions d’éducation, (je suis une digne fille d’enseignant) et comme je le dis souvent, le besoin d’éduquer est un défaut génétique chez moi. N’ayant pu enseigner comme ma grande sœur et mon grand frère, j’ai choisi de le faire via la télévision. C’est comme cela que sont nées les émissions Citizen Match, Dictées et TV jobs, qui font référence aujourd’hui.

Pour donc revenir à votre question, le nom Africa 7 s’est naturellement imposé lorsqu’il s’est agi de nommer la chaîne. Il était clair à mes yeux que la télé devait aller au-delà du Sénégal, pas seulement en termes de diffusion mais surtout en terme de contenu. Pour le 7, en dehors du fait que c’est mon chiffre fétiche c’est surtout les 5 régions de l’Afrique, la diaspora et le reste du monde.

Madame, votre chaine Africa 7, avant même son lancement fascine tout le monde, à quoi cela tient il ?

Je pense tout d’abord que cela tient à ma personne. Le fait que je sois une femme dans ce monde plutôt viril n’est pas anodin. Je suis l’une des rares en Afrique, si je ne suis la seule et cela intrigue.

L’autre chose qui fascine c’est peut être la diversité culturelle et toutes ces nationalités au sein de la chaine. A ce jour, plus de 60 personnes sont déjà en poste, d’autres vont arriver et ca grouille de partout dans une ambiance studieuse et bon enfant mais aussi très glamour avec toutes ces filles fatales aux têtes bien faites qui ont investi la chaine...

Dans cet environnement économique morose, comment êtes vous parvenue à faire le montage financier ? Tout le monde dit que vous avez été financée par le Président de la République.

Il est déplorable que dans un pays comme le Sénégal, qu’on ait pu imaginer qu’un Sénégalais ou une Sénégalaise puisse relever le défi de l’initiative et de bâtir un projet quel qu’il soit sans être politicien et sans la moindre contribution étatique. Heureusement, nous avons un environnement bancaire à l’affût de projets innovants et prometteurs. Ce projet vise à démontrer qu’il n’est point besoin de venir d’outre-tombe pour réussir et seuls le travail et la détermination sont les clés du succès.

Par conséquent, si vous vous souvenez bien, j’ai obtenu les fréquences de télé et radio l’été dernier et à ce jour je suis encore en train de travailler au lancement qui est certes imminent mais n’en a pas moins pris 11 mois de préparatifs. La partie financière a été longue et pénible et cela continuera tant que nous n’aurons pas lancé la chaîne. Beaucoup d’investisseurs attendent de voir car les média sont réputés, surtout ici, ne pas gagner de l’argent et d’être des gouffres. Cela je le sais et dès lors, je n’ai pas assis le modèle économique de la chaine sur des revenus publicitaires. Il en faut juste un peu au départ mais vous verrez dès le lancement la diversité des concepts qui vont se mettre en branle pour assurer l’autonomie financière du groupe.

De plus, pour financer la chaine, j’ai fait un apport personnel, fruit de 20 ans d’expérience au service d’institutions internationales. Il m’a fallu aussi vendre une propriété à Paris. Le financement complémentaire résulte d’un emprunt obtenu auprès de la Banque Atlantique (une banque africaine), qui a bien étudié mon dossier et m’accompagne day to day pour m’éviter les erreurs qui plombent les sociétés. C’est pas moins de 700 millions qui sont en jeu, d’où le coaching serré de la banque, qui n’est pas toujours agréable mais s’avère efficace. Le Fonds de promotion économique, qui comme son nom l’indique, a pour mission notamment de promouvoir l’initiative privée, est intervenu dans le bouclage du financement à hauteur de 250 millions sur les 450 sollicités.

Pour le reste, écoutez, sur la base d’un projet bien étudié, dont l’ambition est d’éduquer, d’informer et de divertir, le Président de la République a effectivement facilité l’octroi de la licence afin de servir notre pays et l’Afrique en général. Il est évident que des mains puissantes, qui aujourd’hui s’inscrivent dans la calomnie et la désinformation, ont cherché à entraver le processus et c’est pour cette raison que le Président de la République est activement intervenu pour la délivrance de la fréquence.

Bien entendu, mes amis, car avec de tels amis, nul n’a besoin d’ennemis, ont veillé à couper toute aide du Président de la République pour que la chaine ne voit jamais le jour. Donc, même si le Président voulait m’aider, il n’aurait pu le faire. Je suis un cauchemar vivant pour certains.

En résumé, ironie du sort, je ne sais pas ce que les autres ont reçu ou pas, mais moi, je veux clore ce débat une fois pour toutes, je suis la seule ou fais partie de ces seules médias à n’avoir reçu aucun penny ni de l’Etat, ni du Président de la République ni de personne d’autre. Même pas une petite subvention pour les aspects éducatifs ou l’emploi.

(Source : Seneweb, 28 juin 2011)

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