OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2021 > Novembre 2021 > Orange vs Wave : quand les prestataires sabotent Orange

Orange vs Wave : quand les prestataires sabotent Orange

mercredi 24 novembre 2021

Fintech

Les intermédiaires qui sont utilisés par Orange sont souvent lents et il y a eu des circonstances où ces intermédiaires ont été accusés par les prestataires d’utiliser leurs fonds, pour faire quelques transactions, en tirer profit, avant de restituer les fonds…

Kodak est une entreprise américaine qui évolue dans le domaine de la photographie. Elle était leader en 1976 et détenait 90 % des ventes de pellicules et 85 % des ventes d’appareils photo. Vous savez ce qui a poussé Kodak à déclarer faillite ? La complaisance. Certains diront que Kodak s’est montrée conservatrice et cela n’est pas faux, mais il ne faut pas oublier qu’elle détenait quand même le premier brevet de caméra numérique en 1976, mais elle ne croyait jamais que les gens allaient abandonner les appareils photo et que les entreprises de téléphonie allaient les intégrer aux téléphones.

Orange est resté le leader incontestable du marché malgré la libéralisation du secteur à cause de sa longue présence dans le marché, de sa notoriété et de son statut d’entreprise cotée en bourse. Cette posture, a-t-elle poussé Orange à penser qu’elle est devenue incontournable ou bien était-ce une erreur de stratégie en interne ?

Quand les nouveaux barèmes des frais de services avaient été publiés par Orange, on a ressenti une grogne de la part des prestataires de services, qui à leur tour, ont décidé unanimement de facturer à leurs clients les frais de service pour les dépôts et retraits. Pendant ce temps, Free, deuxième opérateur mobile du Sénégal menaçait Orange mobile et il fallait innover le plus vite possible pour éviter de perdre des clients.

Orange avait sous-estimé la menace posée par Wave dans le secteur du mobile money. C’est en ce moment que la fintech Wave a surpris Orange avec une offre ultra-compétitive et en guise de riposte. Orange a bloqué la possibilité d’acheter du crédit téléphonique via l’application et il fallait réagir immédiatement, car Orange ne s’est pas préparée conséquemment face à cette menace sous-estimée depuis le début.

Fondée en 2011 par deux Américains, Wave s’est officiellement installée en 2016 à Dakar ; son modèle est simple, il s’agit d’appliquer des frais de transaction fixes de 1 % et ne pas répercuter les frais sur les paiements de factures à ses clients, contrairement à Orange, qui facture ces frais à ses clients.

Orange ne doit pas copier Wave aveuglément, mais plutôt prendre le temps de mettre en point une stratégie innovante et payante, car elle a d’autres avantages que Wave n’a pas comme les autres services offerts.

Un autre point plus important qu’ Orange a négligé est la satisfaction des prestataires qui sont les influenceurs directs des clients, vu qu’ Orange n’a pas assez de kiosques pour satisfaire tous ses clients. Les prestataires sont incontournables et leur satisfaction et leur survie sont importantes et doivent être prises en compte par Orange.

Par exemple, si vous êtes prestataire et que vous détenez 250 000 FCFA de fonds de roulement et qu’un client se présente dans votre point pour faire un retrait de 150 000 FCFA via Orange Money, allez-vous donner vos 150 000 FCFA pour une commission faible par rapport à Wave et une difficulté à reprendre vos fonds ou allez-vous juste demander au client d’aller voir votre compétition directe ? On voit qu’il y a deux problèmes à ce niveau : le premier étant le fait que la commission est faible pour les prestataires et que même avec la nouvelle grille, Wave offre des commissions plus compétitives qu’ Orange Money.

Un autre problème est le fait que Wave dispose de boutiques où les prestataires peuvent aller reprendre leurs fonds et qu’avec Wave, il est possible de faire des transactions de plus d’un million avec 250 000 FCFA dans une journée alors que c’est presque impossible avec Orange Money, car il n’y a pas d’accès directs avec les prestataires. Les intermédiaires qui sont utilisés par Orange sont souvent lents et il y a eu des circonstances où ces intermédiaires ont été accusés d’utiliser les fonds des prestataires pour faire quelques transactions, en tirer profit, avant de restituer les fonds.

Dans ce cas, on constate que les prestataires redirigent leurs clients vers l’offre Wave, car étant plus opportun pour les deux parties et en ne faisant pas de retrait Orange money de sommes assez colossales. Quand les prestataires refusent de faire des retraits Orange money, les clients seront plus enclins à utiliser les services de Wave, car ils sont sûrs de pouvoir accéder à leurs fonds. Il est important qu’ Orange sache que le diable se trouve dans les détails et d’essayer de satisfaire les prestataires pour que ces derniers puissent accepter de donner leurs fonds pour les retraits Orange money.

Il ne faut pas non plus oublier les kiosques qui ne disposent pas d’assez de fonds et que par moment, ils sont dans l’obligation d’appeler un intermédiaire pour leur apporter des fonds et le client doit attendre ; ce client risque d’utiliser les services de Wave la prochaine fois. Orange doit revoir toute sa stratégie et essayer de fidéliser ses clients à la limite du possible, car les clients ne sont plus fidèles et ne cherchent que les services les moins chers. Il est aussi important qu’ Orange rectifie les lenteurs et les commissions pour pouvoir gagner cette bataille.

Jadis connue d’utiliser l’effet Veblen ou effet de snobisme qui décrit une conséquence que peut avoir la consommation ostentatoire : le renchérissement des biens est assorti d’une augmentation de la consommation de ceux-ci ». La consommation ostentatoire est définie comme « une consommation destinée soit à montrer un statut social, un mode de vie ou une personnalité, soit à faire croire aux autres que l’on possède ce statut social, mode de vie ou personnalité ». Il est très important qu’Orange commence à être perçue comme l’affaire de tous et non d’un groupe privilégié à cause de la cherté de ses prix qui se conjuguent quand même avec la qualité.

Il est utile de rappeler qu’à ce jour, la part d’Orange est de 42, 3 %, la part de l’Etat du Sénégal est de 27,2 %, le personnel de la SONATEL détient 7,3 % et le bloc flottant est de 23,2 %.

Mohamed Dia

(Source : Xibaaru, 24 novembre 2021)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4123/4451 Régulation des télécoms
  • 349/4451 Télécentres/Cybercentres
  • 3098/4451 Economie numérique
  • 1586/4451 Politique nationale
  • 4451/4451 Fintech
  • 499/4451 Noms de domaine
  • 1655/4451 Produits et services
  • 1385/4451 Faits divers/Contentieux
  • 721/4451 Nouveau site web
  • 4342/4451 Infrastructures
  • 1616/4451 TIC pour l’éducation
  • 180/4451 Recherche
  • 242/4451 Projet
  • 2792/4451 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1717/4451 Sonatel/Orange
  • 1544/4451 Licences de télécommunications
  • 264/4451 Sudatel/Expresso
  • 940/4451 Régulation des médias
  • 1198/4451 Applications
  • 994/4451 Mouvements sociaux
  • 1510/4451 Données personnelles
  • 120/4451 Big Data/Données ouvertes
  • 594/4451 Mouvement consumériste
  • 360/4451 Médias
  • 642/4451 Appels internationaux entrants
  • 1427/4451 Formation
  • 102/4451 Logiciel libre
  • 1678/4451 Politiques africaines
  • 821/4451 Fiscalité
  • 168/4451 Art et culture
  • 568/4451 Genre
  • 1462/4451 Point de vue
  • 961/4451 Commerce électronique
  • 1441/4451 Manifestation
  • 312/4451 Presse en ligne
  • 124/4451 Piratage
  • 204/4451 Téléservices
  • 830/4451 Biométrie/Identité numérique
  • 300/4451 Environnement/Santé
  • 312/4451 Législation/Réglementation
  • 334/4451 Gouvernance
  • 1679/4451 Portrait/Entretien
  • 144/4451 Radio
  • 707/4451 TIC pour la santé
  • 264/4451 Propriété intellectuelle
  • 58/4451 Langues/Localisation
  • 996/4451 Médias/Réseaux sociaux
  • 1832/4451 Téléphonie
  • 190/4451 Désengagement de l’Etat
  • 970/4451 Internet
  • 114/4451 Collectivités locales
  • 378/4451 Dédouanement électronique
  • 988/4451 Usages et comportements
  • 1018/4451 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 550/4451 Audiovisuel
  • 2675/4451 Transformation digitale
  • 382/4451 Affaire Global Voice
  • 150/4451 Géomatique/Géolocalisation
  • 290/4451 Service universel
  • 667/4451 Sentel/Tigo
  • 174/4451 Vie politique
  • 1457/4451 Distinction/Nomination
  • 34/4451 Handicapés
  • 674/4451 Enseignement à distance
  • 640/4451 Contenus numériques
  • 588/4451 Gestion de l’ARTP
  • 178/4451 Radios communautaires
  • 1602/4451 Qualité de service
  • 425/4451 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4451 SMSI
  • 448/4451 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2542/4451 Innovation/Entreprenariat
  • 1309/4451 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4451 Internet des objets
  • 170/4451 Free Sénégal
  • 351/4451 Intelligence artificielle
  • 197/4451 Editorial
  • 16/4451 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous