Orange Money : les avertissements du directeur pour l’Afrique et le Moyent-Orient
vendredi 20 juillet 2018
Le directeur d’Orange Money pour la région Afrique et Moyen-Orient n’y est pas allé par quatre chemins. « L’ensemble de l’activité de l’opérateur télécom en Afrique est menacé s’il ne lance pas des services financiers plus innovants », a indiqué Alban Luherne (photo), intervenant à l’occasion de l’édition 2018 du Mobile 360 Africa, qu’organise la GSMA. Selon lui, le groupe Orange doit continuer à développer des services, passant d’un service de cash-outà des services connexes, y compris le crédit et l’interopérabilité. » Luherne considère que ce marché est concurrencé par les sociétés de technologie financière.
Lancé pour la première fois, en 2008, en Côte d’Ivoire, Orange Money n’a réalisé qucun bénéfice jusqu’en 2012. Aujourd’hui, la courbe n’est plus ascendante, mais il reste à faire, estime le boss d’Orange Money Afrique et Moyen-Orient. « Si nous n’ajoutons aucun service financier, nous considérerons que l’ensemble de l’entreprise est en danger », a-t-il ajouté. Toutefois préconise-t-il une solution. Selon lui, « les faibles dépenses d’investissement supplémentaires nécessaires pour soutenir un service d’argent mobile mature permettaient à la trésorerie d’Orange de générer de l’argent pour financer le déploiement des réseaux 3G et 4G en Afrique. »En outre, Luherne estime que pour continuer à faire de l’argent avec les services financiers, « l’entreprise devrait également investir dans des technologies telles que la notation de crédit, et mettre de côté des fonds pour la conformité introduite par les banques centrales. »
Fatou B. Diop
(source : Innovafrica, 20 juillet 2018)