OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Août > Obtenir un certificat de naissance grâce à un sms

Obtenir un certificat de naissance grâce à un sms

dimanche 12 août 2012

Applications

Seule une poignée de naissances sont déclarées dans la région reculée de Kolda au sud du Sénégal, mais une nouvelle application pour téléphone mobile, qui permet aux parents d’envoyer par SMS les renseignements concernant leur nouveau-né afin d’obtenir un certificat de naissance, pourrait réduire le nombre d’abandons scolaires lorsque les enfants sont plus âgés.

Le droit sénégalais n’impose pas de déclarer les naissances, pourtant les certificats de naissance sont nécessaires pour l’inscription des enfants à l’école et le passage des examens écrits. L’éloignement de certains villages des centres d’état civil, associé à la pauvreté, l’ignorance ou même la négligence, sont autant d’obstacles à la déclaration des naissances.

Suite à la présentation du système de messagerie par l’ONG suisse Aide et Action, les parents participant à la phase d’essai du programme ont déclaré 20 naissances en trois mois depuis septembre 2011. Le taux de déclaration le plus élevé datait jusqu’alors de 2003, quand seulement 12 naissances avaient été déclarées.

« Un villageois qui travaille dans les champs n’a souvent pas l’argent nécessaire pour organiser un baptême. Il prénomme son enfant et retourne à la ferme - il ne se préoccupe pas de l’avenir », a déclaré Yaya Kandé, l’adjoint du chef de village, chargé de recenser les naissances.

Des téléphones mobiles avec l’application de déclaration des naissances ont été remis aux chefs de villages de Kolda. Les parents qui n’ont pas les moyens de se rendre au service d’état civil peuvent désormais transmettre les informations concernant le nouveau-né au chef qui les envoie à l’officier d’état civil par simple SMS. Les certificats de naissance coûtent 300 francs CFA (environ 60 cents), tandis que l’envoi d’un SMS coûte seulement 10 francs.

« Cette méthode garantit la sécurité des informations, car elle utilise un système de codification. Les données sont centralisées et conservées dans un serveur, et les autorités peuvent facilement en assurer le suivi », a affirmé Agnès Pfister, chargée de communication chez Aide et Action.

Selon le fonctionnaire et officier d’état civil Abdoulaye Baldé, le système « réduit les distances, les délais et le coût. Un ancien du village vivant à 20 km peut envoyer des renseignements sur un nouveau-né dans la semaine qui suit sa naissance. Pour les parents qui ne peuvent pas quitter leur ferme, cela résout aussi le problème du déplacement ».

D’après le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le coût élevé de la déclaration des naissances constituait le principal obstacle pour les parents qui ne le faisaient pas dans les 20 pays étudiés. C’est en Afrique subsaharienne qu’il y a le plus grand nombre d’enfants non déclarés, un chiffre estimé à 66 millions.

« Cela a changé. Beaucoup de naissances sont maintenant déclarées. Ces deux derniers mois [mai et juin 2012], 80 pour cent des naissances ont été déclarées », a afirmé Aliou Camara, un autre officier d’état civil.

« J’ai déclaré la naissance de mon bébé par téléphone parce que c’est très simple », a dit Sene Sally, mère de quatre enfants à Kolda.

Cette région est la plus pauvre du Sénégal et près de 60 pour cent de ses habitants sont analphabètes. Ils dépendent principalement de la culture du riz, du mil et de l’arachide pour survivre.

« Beaucoup d’élèves vont en classe pendant six ans, mais abandonnent l’école juste avant de passer les examens de sixième, car ils n’ont pas de certificat de naissance », a déclaré Oumar Baldé qui est chargé du programme de déclaration par téléphone mobile à Kolda. « Soixante pour cent des naissances à Kolda ne sont pas enregistrées ».

Les chefs de village reçoivent généralement un registre pour répertorier les naissances et transmettre ensuite les informations aux officiers d’état civil, mais les grands livres sont rarement remplacés une fois remplis. De plus, les parents doivent payer environ 12 dollars pour déclarer la naissance de leur enfant au tribunal d’instance lorsque celui-ci est âgé d’un an.

« Évidemment, les parents ne voient pas l’intérêt de revenir et de déclarer la naissance de leurs autres enfants », a dit Mohammed Salla, directeur adjoint de l’UNICEF pour le Sénégal.

L’instituteur Ousmane Coly a déclaré que peu d’élèves de ses classes de maternelle et de primaire possèdent un certificat de naissance. « C’est une tâche difficile pour nous. Ils arrivent sans certificat lorsqu’ils entrent en maternelle, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas passer les examens d’entrée en sixième. Nous négocions avec les examinateurs pendant que les parents essayent d’obtenir les papiers », a dit M. Coly.

« Souvent les parents pensent que les carnets de vaccination peuvent être utilisés à la place [...] Dans notre école, seuls 50 enfants sur 172 de la maternelle au primaire ont un certificat de naissance ».

Mme Pfister a déclaré à IRIN que des experts techniques étudiaient le programme tandis que les autorités s’employaient à faire du système de messagerie une méthode reconnue juridiquement pour la déclaration des naissances. La deuxième phase du projet est en cours et ciblera 500 villages à Kolda et Diourbel dans le sud et le centre du Sénégal.

(Source : IRIN, 12 août 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 6230/6771 Régulation des télécoms
  • 519/6771 Télécentres/Cybercentres
  • 4610/6771 Economie numérique
  • 2373/6771 Politique nationale
  • 6771/6771 Fintech
  • 753/6771 Noms de domaine
  • 2435/6771 Produits et services
  • 2076/6771 Faits divers/Contentieux
  • 1082/6771 Nouveau site web
  • 6719/6771 Infrastructures
  • 2411/6771 TIC pour l’éducation
  • 270/6771 Recherche
  • 363/6771 Projet
  • 4230/6771 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2569/6771 Sonatel/Orange
  • 2316/6771 Licences de télécommunications
  • 396/6771 Sudatel/Expresso
  • 1394/6771 Régulation des médias
  • 1858/6771 Applications
  • 1484/6771 Mouvements sociaux
  • 2273/6771 Données personnelles
  • 180/6771 Big Data/Données ouvertes
  • 885/6771 Mouvement consumériste
  • 539/6771 Médias
  • 963/6771 Appels internationaux entrants
  • 2202/6771 Formation
  • 145/6771 Logiciel libre
  • 2559/6771 Politiques africaines
  • 1218/6771 Fiscalité
  • 249/6771 Art et culture
  • 892/6771 Genre
  • 2101/6771 Point de vue
  • 1442/6771 Commerce électronique
  • 2197/6771 Manifestation
  • 468/6771 Presse en ligne
  • 189/6771 Piratage
  • 306/6771 Téléservices
  • 1247/6771 Biométrie/Identité numérique
  • 447/6771 Environnement/Santé
  • 468/6771 Législation/Réglementation
  • 501/6771 Gouvernance
  • 2579/6771 Portrait/Entretien
  • 218/6771 Radio
  • 1007/6771 TIC pour la santé
  • 396/6771 Propriété intellectuelle
  • 90/6771 Langues/Localisation
  • 1519/6771 Médias/Réseaux sociaux
  • 2751/6771 Téléphonie
  • 285/6771 Désengagement de l’Etat
  • 1530/6771 Internet
  • 174/6771 Collectivités locales
  • 564/6771 Dédouanement électronique
  • 1517/6771 Usages et comportements
  • 1530/6771 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 825/6771 Audiovisuel
  • 4081/6771 Transformation digitale
  • 573/6771 Affaire Global Voice
  • 227/6771 Géomatique/Géolocalisation
  • 435/6771 Service universel
  • 990/6771 Sentel/Tigo
  • 261/6771 Vie politique
  • 2183/6771 Distinction/Nomination
  • 51/6771 Handicapés
  • 1055/6771 Enseignement à distance
  • 957/6771 Contenus numériques
  • 876/6771 Gestion de l’ARTP
  • 269/6771 Radios communautaires
  • 2396/6771 Qualité de service
  • 636/6771 Privatisation/Libéralisation
  • 198/6771 SMSI
  • 669/6771 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3831/6771 Innovation/Entreprenariat
  • 1956/6771 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 69/6771 Internet des objets
  • 255/6771 Free Sénégal
  • 473/6771 Intelligence artificielle
  • 294/6771 Editorial
  • 24/6771 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous