Numérisation de l’Etat civil : Optic propose son expertise à l’Etat
vendredi 2 juin 2017
Les professionnels des Tic demandent aux autorités de leur faire confiance dans la mise en œuvre de la stratégie Sénégal numérique 2025. Antoine Ngom, président d’Optic Dakar l’a réitéré hier jeudi, à Dakar, en conférence de presse.
Lésée dans l’alléchant marché de numérisation des cartes d’identité numériques, chiffré à hauteur de 50 milliards de francs CFA au bénéfice des indonésiens, l’Organisation des professionnelles des Tic au Sénégal (Optic) admet avoir perdu un combat et non une guerre dans la Stratégie Sénégal numérique 2025. Pour ce faire, elle n’entend pas lâcher du lest pour celui relatif à la numérisation de l’Etat civil du Sénégal.
En conférence de presse hier jeudi, à Dakar Antoine Ngom, président de l’Optic a réitéré le vœu pieux de voir l’expertise sénégalais s’arroger de droit le marché de la modernisation de l’état civil et de faire valoir toute son expertise en la matière. « Nous avons été éliminés expertement dans l’octroi du juteux marché de confection des cartes d’identité biométriques de la Cdeao au profit de la Société indonésienne Iris. Et pourtant notre expertise est avérée », a-t-il expliqué. Pour preuve, dira-t-il : « 50 à 80% de notre expertise est monnayée à l’étranger. Donc, c’est dire que « nous sommes à la hauteur des ambitions numériques de notre pays. Nous demandons aux autorités de nous faire confiance », a-t-il lancé.
Attribution de licences Mvno
A ce sujet, il dira : « Même si l’initiative arrive trop tardivement, nous pensons que c’est une bonne initiative. Car le schéma Opérateurs mobiles virtuels (Mvno) est plus adapté à la voix qu’aux Data. Car la voix représentait une part faible des revenus des opérateurs ». Toutefois, il n’a pas manqué de dénoncer les conditions d’éligibilité trop contraignantes pour l’expertise locale.
Selon les clauses : « Le candidat à l’attribution ne peut être qu’une société de droit sénégalais ». A cela, « il faut une expérience avérée d’au moins 4 ans dans l’activité de Mvno ; avoir exercé l’activité Mvno dans pays ; justifier d’une moyenne de trois milliards de FCFA de chiffre d’affaires sur les 3 dernières années ; avoir mis en œuvre un projet similaire d’un montant d’au moins un milliard de FCFA ». Avec de telles dispositions « aucune entreprise ou groupement d’entreprise sénégalais dans ledit secteur ne saurait les remplir pour espérer gagner le marché », a-t-il vigoureusement dénoncé.
Jean Pierre Malou
(Source : Sud Quotdien, 2 juin 2017)