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Accueil > Ressources > Points de vue > 2001 > Nouvelle économie : Les atouts du Sénégal (article publié par Brigitte (…)

Nouvelle économie : Les atouts du Sénégal (article publié par Brigitte Breuillac dans L’Express international n°2605 du 07/06/2001)

jeudi 7 juin 2001

Le Sénégal célèbre aussi la fête de l’Internet. Cette année, un visiteur inattendu s’est dit « comblé » en découvrant quelques-uns des programmes déjà opérationnels.
Abdoulaye Wade, car c’était lui, est en fait un amateur averti. A 76 ans, le président sénégalais est internaute et a un ordinateur sur son bureau. Au pouvoir depuis un
an, il a compris tout l’intérêt que peuvent représenter les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour le développement de son pays. « Le chef
de l’Etat a une vision, il veut faire du Sénégal une plate-forme où l’utilisation des nouvelles technologies sera valorisée », se félicite Alex Corenthin, président
d’Isoc-Sénégal et organisateur de la fête de l’Internet.

De fait, le Sénégal dispose d’atouts lui permettant de jouer un rôle de leader régional. Il occupe une position géographique stratégique, c’est le nœud des liaisons par
câbles sous-marins à fibres optiques entre l’Europe et l’Amérique du Sud, et bientôt Singapour. Son réseau téléphonique a été entièrement numérisé à la suite de la
privatisation de la Sonatel (l’opérateur sénégalais) et de l’entrée dans le capital de France Câble et Radio, une filiale de France Télécom. Le réseau est donc
performant et les 6 800 télécentres ainsi que le téléphone mobile, qui a connu un formidable essor grâce au système des cartes prépayées, pallient en partie la
faiblesse du taux d’équipement téléphonique, qui atteint à peine 2%. Dakar compte aujourd’hui 15 fournisseurs d’accès à Internet. Le premier cybercafé d’Afrique de
l’Ouest y a d’ailleurs été créé. La styliste Oumou Sy a ouvert, en 1996, le Métissacana, à la fois bar-restaurant, lieu accueillant des défilés de mode et fournisseur
d’accès.

Au total, les abonnés sont encore peu nombreux, environ 12 000, car l’acquisition d’un ordinateur reste hors de portée de l’immense majorité des quelque 10
millions d’habitants. Mais il existe d’autres ressources pour se connecter à Internet, comme les cybercafés et aussi certains télécentres. Résultat, il y a près de 100
000 internautes au Sénégal dans les domaines les plus divers. Les commerçants du secteur informel commandent, par e-mail, leurs marchandises à l’étranger. Quatre
quotidiens sont disponibles en ligne. Et des efforts sont entrepris au niveau institutionnel. Ainsi, le Trade Point, une structure dépendant de l’Etat, offre la possibilité de
passer des offres et des demandes de produits ou de services. Mais, plus intéressant, un « système de facilitation électronique » où toutes les formalités de
dédouanement seraient traitées dans un intranet doit être mis en place.

Toutefois, c’est dans le secteur privé que les projets foisonnent. La société WAC (West African Computer) prévoit d’assembler des ordinateurs Hewlett-Packard à
Dakar. Le marché sénégalais est certes restreint mais il s’inscrit dans le plus grand espace de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest)
où les marchandises circulent librement, en franchise de droits de douane. Ababacar Diop, qui s’est d’abord fait connaître en France comme porte-parole des
sans-papiers de l’église Saint-Bernard, s’intéresse maintenant à une nouvelle utilisation d’Internet dans son pays. Après avoir fait fortune en revendant le nom de
domaine « vis-à-vis » à Vivendi, il veut offrir un service de visiophonie dans ses cybercafés pour que les émigrés communiquent avec leur famille.

L’association Afrique Initiatives, elle, dont Michel Rocard est le président, s’est implantée à Saint-Louis : les pêcheurs peuvent consulter en ligne la météo marine,
dans des télécentres. Et les mamans peuvent peser leur bébé et faire établir une courbe de poids, indicateur précieux de l’état de santé.

Il y a ainsi de nombreuses initiatives isolées, parfois éphémères, mais il faut davantage de moyens pour l’émergence d’une véritable industrie et pour que le Sénégal
devienne un pays de téléservices. Certains professionnels réclament une baisse des tarifs de connexion. « Dans la nouvelle économie, on a un prix moyen mondial,
argumente Amadou Top, le président d’Osiris. Le coût de la main-d’œuvre n’est plus un facteur essentiel, la différence se joue au niveau du coût des
télécommunications. Or, ajoute-t-il, les communications locales et les liaisons spécialisées sont très chères au Sénégal. » En la matière, la Sonatel est seul maître
d’œuvre. Jusqu’en juillet 2004, elle bénéficie d’un monopole pour la transmission internationale de données et le téléphone fixe. Mais elle rejette les accusations
d’abus de position dominante. « Il est insensé de dire que le monopole sur l’accès à l’international freine le développement d’Internet, affirme Cheikh Tidiane Mbaye,
le patron de la Sonatel. Nos tarifs sont en baisse. Sur les liaisons spécialisées, nous venons de les réduire de 30%. »

Une autre exigence des professionnels semble en passe d’aboutir. Une agence de régulation des télécommunications devrait être créée. Dans le nouveau
gouvernement, le ministère de la Communication a disparu, et tout le secteur des nouvelles technologies de l’information devrait être directement rattaché à la
présidence. Car Idrissa Seck, le directeur de cabinet de la présidence, s’intéresse de près à ces questions. Ce jeune ministre ambitionne d’ailleurs d’aménager un lieu
dans la ville de Thiès dont il est originaire pour accueillir, dans d’excellentes conditions d’hébergement et de travail, « les meilleurs cerveaux possibles ». Il l’appellera
« le Jardin des délices ».

Mais n’oublions pas le contexte général. Au Sénégal, une personne sur deux est analphabète. La production d’électricité est insuffisante, ce qui occasionne de
longues coupures de courant. De plus, comme le souligne Amadou Top, « ce qui compte pour développer les nouvelles technologies, ce sont les infrastructures de
base, comme les transports et les télécommunications, et aussi le cadre légal et fiscal pour l’implantation des entreprises ». Cet environnement va-t-il évoluer, avec
l’alternance ? C’est en tout cas le souhait de la dizaine de spécialistes que nous avons sélectionnés (mais nous aurions pu en citer de nombreux autres) et que
L’Express vous présente ici.

Brigitte Breuillac

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