Nouvelle convocation dans le scandale des primes spéciales de L’ARTP : Babacar Touré « défère », chèque en main
jeudi 1er avril 2010
Ancien directeur à la Poste, Babacar Touré était convoqué hier par le doyen des juges dans le cadre de l’instruction de l’affaire des primes spéciales de l’Artp. Ex-membre du Conseil de régulation, il a vu son audition reportée à aujourd’hui, à cause du mouvement d’humeur des greffiers. Mais Babacar Touré, comme le professeur Abdoulaye Sakho, n’a pas voulu prendre de risques. C’est chèque en main qu’il s’est présenté, avec son avocat Me Seck, dans le bureau du juge.
Sans tambour, ni trompette, le Doyen des juges d’instruction prés du tribunal hors classe de Dakar poursuit l’instruction de l’affaire dite des primes de l’Agence de régulation des postes et des télécommunications. Ancien directeur à la Poste et membre du Conseil de régulation de l’Artp, Babacar Touré était hier dans le bureau de Sémou Mahwa Diouf. Mais en raison du mouvement d’humeur des greffiers, son audition a été reportée pour aujourd’hui dans la matinée. Accompagné de son conseil Me Seck du cabinet Me Ousmane Sèye, Babacar Touré n’a pas voulu prendre de risque, puisqu’il a déjà manifesté son intention de consigner. À l’instar du professeur Abdoulaye Sakho, il sera, en toute logique, inculpé aujourd’hui et mis en liberté provisoire, en attendant son audition dans le fond.
Après Babacar Touré, c’est Mamour Niang, basé actuellement en Suisse, qui passera dans les prochains jours devant le juge.
Si pour les membres « civils » du Conseil de régulation les choses avancent, c’est aussi le cas en ce qui concerne, le colonel Cheikh Tidiane Touré et les magistrats Issakha Guèye (maintenant avocat, mais magistrat au moment des faits) et Oumar Diouf dit « Chico ». En effet, la procédure de saisine de la Cour suprême a été effectivement déclenchée et les deux magistrats devraient être inculpés dans les prochains jours. Pour Cheikh Tidiane Touré, qui dépend de la Chambre d’accusation de la Cour suprême, sa hiérarchie a été saisie d’une requête aux fins d’ordre de poursuite. Des sources militaires affirment qu’en la matière, l’armée, par tradition, fournit toujours l’ordre réclamé par la Justice.
Cheikh Mbacké Guissé
(Source : L’As, 1er avril 2010)