OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Ressources > Points de vue > 2006 > Noms de domaines : Pourquoi l’extension en « .sn » est-elle si chère ?

Noms de domaines : Pourquoi l’extension en « .sn » est-elle si chère ?

vendredi 18 juillet 2008

Au niveau mondial, la gouvernance d’Internet est assurée par l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN) qui est une organisation à but non lucratif. Ayant parmi ses attributions la gestion des codes nationaux (ccTLD), l’ICANN délègue le plus souvent l’attribution des noms de domaines à extensions nationales de type ccTLD à une entité nationale appelé registre qui joue le rôle d’intermédiaire. Au Sénégal, cette tâche est dévolue au NIC Sénégal (http://www.nic.sn/) logée à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et dirigée par un enseignement du Département de Génie informatique de l’Ecole supérieure polytechnique (ESP) qui se trouve être également à la tête du chapitre sénégalais d’Internet Society (ISOC-Sénégal). De manière pratique, pour obtenir un nom de domaine en « .sn », il faut s’adresser au NIC Sénégal ou à un des intermédiaires qui joue le rôle de registrar en revendant les noms de domaines qu’ils ont réservés auprès de NIC Sénégal. Parmi ces revendeurs, nous pouvons citer Kheweul.com (http://www.khewel.com/) et Sonatel Multimédia (http://www.orange.sn/).

Jusque là, la démarche est quasi identique à celle qui existe dans d’autres pays. Cependant, en nous intéressant à la tarification pratiquée, nous constatons que l’extension en « .sn » est céder annuellement à un prix excessif par rapport à ce qui se fait dans d’autres pays. Ainsi, au Sénégal, pour obtenir un nom de domaine en « .sn », il en coûte pas moins de 50.000 FCFA pour la création auxquels viennent s’ajouter les années suivantes, 30.000 FCFA pour la redevance annuelle payée au titre de la maintenance du nom de domaine (selon les tarifs affichés sur le site du NIC Sénégal). Chez Kheweul.com, un tarif unique de 50.000 FCFA est affiché, correspondant certainement à la somme requise pour la création du compte et celle correspondante à la redevance mensuelle. Le tarif pratiqué par Sonatel Multimédia est de 40.000 FCFA pour la création du nom de domaine en .sn et 40.000 FCFA pour la maintenance annuelle du compte (selon le site orange.sn).

Ne voulant pas juger ces tarifs sans les avoir comparer avec ce qui se pratique sous d’autres cieux, nous avons essayer d’acquérir des ccLTD dans d’autres pays et le constat est frappant. En France, une extension en .fr peut être réservée à moins de 5 euros, l’équivalent d’un peu plus de 3000 FCFA, soit dix fois moins que ce que demande le NIC Sénégal pour la maintenance annuelle d’un nom de domaine avec l’extension en .sn. En Europe, les tarifs sont pratiquement équivalant à ceux de la France mais restent toujours très éloignés des 30.000 FCFA du NIC Sénégal. En Afrique, les tarifs varient en fonction des pays, mais sont le plus souvent du même ordre que ceux pratiqués au Sénégal, et restent donc élevés. En Côte d’ivoire, il existe cependant une différence entre la pratique du NIC.CI (http://www.nic.ci/) et celle du NIC.SN. Au moment où l’entité sénégalaise est habilitée à recevoir des demandes de réservation de nom de domaine venant du client final, son homologue ivoirien NIC.CI a délégué cette activités à une vingtaine de registrars agrées dont la société sénégalaise kheweul.com.

Bien entendu en préparant cet article, nous nous sommes rapproché du NIC Sénégal pour avoir des explications sur leur structure de prix, en vain. Mais nous avons pu joindre une personne ressource au bureau d’ICANN à Bruxelles qui nous a expliqué le fonctionnement de la gestion des ccLTD. Cette personne nous précise que NIC Sénégal est totalement libre dans la définition de sa politique tarifaire qui est souvent fonction des ses contraintes techniques et/ou fiscales. La somme symbolique que les registres (Ex NIC Sénégal) versent à ICANN n’est pas en corrélation avec le nombre de noms de domaine réservés et se trouve être forfaitaire et dérisoire. Cette personne ressource nous précise aussi qu’en général, dans les pays où le prix de réservation d’un nom de domaine ccLTD est abordable, le registre (ex NIC Sénégal) ne traite qu’avec les registrars (ex kheweul.com ou SONATEL multimédia) et c’est cette concurrence sur le marché de détail qui rend le prix final attrayant. Il nous a cité l’exemple du registre français Afnic.

Nous estimons qu’une pluralité de registrars agréés à délivrer des noms de domaines en .sn pourra instaurer une concurrence sur ce marché et permettre une baisse des prix. Pour cela il faudra que NIC Sénégal se limite à octroyer des noms de domaines aux registrars et qu’il oriente ses tarifs vers les coûts car 30000 FCFA pour la maintenance d’un nom de domaine nous semble disproportionné et non justifié. N’oublions pas que pour promouvoir Internet et démocratiser son usage, il est important que les internautes africains puissent jouer leur partition dans la magnifique symphonie qu’est Internet. Il est nécessaire et urgent que le coût de réservation d’un noms de domaine avec une extension nationales (ccTLD) soit revu à la baisse et adapter au niveau de vie des populations africaines.

Au moment où secteur privé, pouvoirs publics et institutions internationales oeuvrent pour une vulgarisation des TIC dans les pays africains, il faudrait que les conditions d’accès aux ccLTD soit allégées tant du point de vue des prix pratiqués que des documents à fournir car le nombre de noms de domaines réservés faits partie des indicateurs fiables sur le niveau de développement des TIC dans un pays. Le meilleur moyen de vulgariser un outil, c’est d’en faire une banalité, pas un luxe, surtout si ce dernier appartient, d’une certaine manière, au patrimoine culturel sénégalais.

Amadou Makhtar Fall
Expert en réglementation des communications électroniques et de l’audiovisuel
Mel : amadoumakhtar.fall@gmail.com
Site Web : http://www.regultelcoafrik.org/

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4102/4412 Régulation des télécoms
  • 346/4412 Télécentres/Cybercentres
  • 3059/4412 Economie numérique
  • 1607/4412 Politique nationale
  • 4412/4412 Fintech
  • 499/4412 Noms de domaine
  • 1624/4412 Produits et services
  • 1385/4412 Faits divers/Contentieux
  • 722/4412 Nouveau site web
  • 4355/4412 Infrastructures
  • 1613/4412 TIC pour l’éducation
  • 180/4412 Recherche
  • 243/4412 Projet
  • 2872/4412 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1712/4412 Sonatel/Orange
  • 1546/4412 Licences de télécommunications
  • 264/4412 Sudatel/Expresso
  • 923/4412 Régulation des médias
  • 1203/4412 Applications
  • 989/4412 Mouvements sociaux
  • 1516/4412 Données personnelles
  • 122/4412 Big Data/Données ouvertes
  • 590/4412 Mouvement consumériste
  • 358/4412 Médias
  • 642/4412 Appels internationaux entrants
  • 1465/4412 Formation
  • 90/4412 Logiciel libre
  • 1674/4412 Politiques africaines
  • 814/4412 Fiscalité
  • 166/4412 Art et culture
  • 572/4412 Genre
  • 1383/4412 Point de vue
  • 957/4412 Commerce électronique
  • 1470/4412 Manifestation
  • 312/4412 Presse en ligne
  • 124/4412 Piratage
  • 204/4412 Téléservices
  • 831/4412 Biométrie/Identité numérique
  • 300/4412 Environnement/Santé
  • 317/4412 Législation/Réglementation
  • 334/4412 Gouvernance
  • 1702/4412 Portrait/Entretien
  • 144/4412 Radio
  • 673/4412 TIC pour la santé
  • 264/4412 Propriété intellectuelle
  • 58/4412 Langues/Localisation
  • 998/4412 Médias/Réseaux sociaux
  • 1836/4412 Téléphonie
  • 190/4412 Désengagement de l’Etat
  • 971/4412 Internet
  • 114/4412 Collectivités locales
  • 377/4412 Dédouanement électronique
  • 990/4412 Usages et comportements
  • 1020/4412 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 556/4412 Audiovisuel
  • 2688/4412 Transformation digitale
  • 382/4412 Affaire Global Voice
  • 151/4412 Géomatique/Géolocalisation
  • 290/4412 Service universel
  • 660/4412 Sentel/Tigo
  • 174/4412 Vie politique
  • 1455/4412 Distinction/Nomination
  • 34/4412 Handicapés
  • 680/4412 Enseignement à distance
  • 638/4412 Contenus numériques
  • 586/4412 Gestion de l’ARTP
  • 178/4412 Radios communautaires
  • 1596/4412 Qualité de service
  • 424/4412 Privatisation/Libéralisation
  • 132/4412 SMSI
  • 446/4412 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2541/4412 Innovation/Entreprenariat
  • 1306/4412 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 46/4412 Internet des objets
  • 170/4412 Free Sénégal
  • 312/4412 Intelligence artificielle
  • 194/4412 Editorial
  • 16/4412 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous