OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2012 > Avril > MTL substituée à Global Voice sur les appels entrants : 144 milliards pour (…)

MTL substituée à Global Voice sur les appels entrants : 144 milliards pour un contrat de nul effet

vendredi 27 avril 2012

Gestion de l’ARTP

La société privée « Magal Holding Limited »-SA (Mtl-SA) de Moustapha Yacine Guèye voudrait se« taper » 144 milliards de Fcfa sur cinq ans, durée du contrat qui la lie depuis décembre dernier à l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Le hic, c’est que son contrat « est nul et de nul effet ».

Subrepticement substituée à la célèbre société « Global Voice » pour surveiller, depuis décembre dernier, les appels entrants pour le compte de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), la société « Magal Holding Limited »-SA (Mtl-SA) devrait, les doigts dans le nez, encaisser mensuellement quelque 2 milliards 400 millions de FCfa. Une somme à défalquer des cinq milliards de FCfa environs représentant la quote-part mensuelle de l’Etat sur le trafic international entrant de téléphonie au Sénégal. Cumulée sur cinq ans, la durée du contrat qui la lie depuis décembre dernier à l’Artp, Mtl Sa de Moustapha Yacine Guèye, encore lui, s’enrichirait à termes de 144 milliards de FCfa.

Ainsi que le rapportent, dans une récente édition, nos confrères de « l’Enquête », le sieur Moustapha Yacine Guèye semble avoir été sur le tard, l’homme lige du pouvoir déchu des Wade. Le régime balayé le 25 mars dernier avait cherché à « l’alourdir » de plusieurs milliards de FCfa en si peu de temps par le biais de contrats plus que juteux. Devrait-il ristourner ? A quelle hauteur ? A qui ?

Toujours est-il que Mtl SA a fait l’objet de sollicitations bienveillantes et enrichissantes de l’Etat qui lui a fourni contrats sur contrats, conventions sur conventions. Et les milliards ou du moins leur projection de s’accumuler. Si le décret n°2012-301 portant approbation de sa convention de concession pour l’exploitation d’infrastructures de télécommunications et aujourd’hui abrogé, a porté la signature des autorités, le contrat portant sur la surveillance des appels entrants n’a, lui, reçu aucune approbation par l’autorité compétente. Les « contractants » ont ainsi fait fi de toute règle administrative pour faire passer leur « affaire ».

Le nom de Moustapha Yacine Guèye est encore revenu dans les colonnes de nos confrères de « Libération », dans leur édition d’hier, jeudi 26 avril. Le bonhomme serait parmi les « gestionnaires » du Fonds de développement du service universel de téléphonie (Fdsut) d’une dizaine de milliards de FCfa. Décidemment, tout ce qui touche aux télécommunications n’est pas étranger à l’homme et à sa société. Est-ce la raison pour laquelle, l’Artp s’est attaché ses services ? La structure que dirigeait Ndongo Diaw a, pour se faire, fait appel au décret n°2011-1944 modifiant celui n° 2011-1048 du 27 juillet 2011 portant Code des marchés. Un décret qui lui a offert la possibilité de se faire assister, par une des fameuses « dérogations wadiennes » dont l’ancien président avait le secret.

Parce que l’Etat du Sénégal, dit le rapport de présentation du décret n°2011-1271 du 24 août 2011, « a le souci légitime de connaitre le volume du trafic téléphonique international entrant, ceci d’autant plus que la destination Sénégal est l’une des plus prisées par ce trafic… », l’Artp est autorisée à passer, par un « appel d’offres restreint », un marché avec une société de surveillance de la place. Appel d’offres restreint et non de gré-à-gré, car l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), par lettre n° 1741/ARMP/DG datée de novembre dernier, lui a signifiée « que les prestations d’assistance technique… restent soumises au code des marchés publics… » L’Armp précise même à Ndongo Diaw, alors Directeur général de l’Artp, que seul « le recours au service de cabinet d’avocats, pour l’assistance et la représentation devant une instance juridictionnelle ou d’arbitrage en est exclu ».

Un contrat nul et de nul effet

La curiosité est que personne ne semble avoir entendu parler ni vu l’appel d’offres restreint en question. Du côté du ministère de l’Information tout comme de l’Artp, on s’inquiète de la publication. Tout ce que l’on sait c’est que Mtl Sa a trouvé grâce aux yeux de l’Artp pour l’assister, depuis la mi-décembre, dans la surveillance du trafic international de la téléphonie. Un contrat qui offre sur un plateau à la société 2,4 milliards de FCfa par mois sur les cinq milliards mensuellement escomptés par l’Etat qui, selon des sources généralement bien informées, n’a pas encore empoché un sou « troué » là-dessus, même s’il a budgétisé les montants estimés. A charge pour Mtl, informent les mêmes sources, de désintéresser la société Global Voice à hauteur de 17 milliards de FCfa qui avait vu, elle, son marché cassé en septembre 2010 au motif que la procédure utilisée n’était pas conforme au code des marchés. A quel titre ? Qu’a versé Global Voice ? A qui ? Pourquoi ? On parle d’installations « techniques », mais avouons que 17 milliards de FCfa pour surveiller des appels entrants, c’est assurément cher payé.

Cependant, l’Etat du Sénégal n’aura pas à décaisser un seul penny, non pas parce qu’il n’a pas encore perçu sa quote-part des appels entrants, mais et surtout parce que le contrat liant l’Artp à Mtl SA dans ce domaine, n’a fait l’objet d’aucune approbation du côté du ministère de l’Economie et des finances où l’on a traîné des pieds, informe-t-on pour s’en désoler un peu du côté du ministère de l’Information. D’autant plus que, indique-t-on, « l’Artp est autorisée à acquérir, installer et exploiter des équipements de supervision et de signalisation aux fins de mesurer le volume et la qualité des communications téléphoniques entrant sur les réseaux desdits opérateurs… » A cet effet, elle peut s’attacher, par contrat d’assistance technique, les services d’une société pour la supervision du trafic international et la lutte contre la fraude… Peut-être, mais pas suffisant pour les trésoriers du pays qui ne semblaient pas convaincus de la pertinence d’un tel contrat et surtout de son montant. Ils se gardèrent alors de le parapher.

Malick Ndaw

(Source : Sud Quotidien, 27 avril 2012)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 2172/2266 Régulation des télécoms
  • 175/2266 Télécentres/Cybercentres
  • 1567/2266 Economie numérique
  • 820/2266 Politique nationale
  • 2266/2266 Fintech
  • 253/2266 Noms de domaine
  • 848/2266 Produits et services
  • 724/2266 Faits divers/Contentieux
  • 366/2266 Nouveau site web
  • 2204/2266 Infrastructures
  • 815/2266 TIC pour l’éducation
  • 92/2266 Recherche
  • 121/2266 Projet
  • 1436/2266 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 869/2266 Sonatel/Orange
  • 795/2266 Licences de télécommunications
  • 132/2266 Sudatel/Expresso
  • 482/2266 Régulation des médias
  • 633/2266 Applications
  • 512/2266 Mouvements sociaux
  • 772/2266 Données personnelles
  • 60/2266 Big Data/Données ouvertes
  • 301/2266 Mouvement consumériste
  • 180/2266 Médias
  • 324/2266 Appels internationaux entrants
  • 768/2266 Formation
  • 54/2266 Logiciel libre
  • 880/2266 Politiques africaines
  • 456/2266 Fiscalité
  • 84/2266 Art et culture
  • 288/2266 Genre
  • 816/2266 Point de vue
  • 488/2266 Commerce électronique
  • 730/2266 Manifestation
  • 156/2266 Presse en ligne
  • 65/2266 Piratage
  • 105/2266 Téléservices
  • 451/2266 Biométrie/Identité numérique
  • 151/2266 Environnement/Santé
  • 159/2266 Législation/Réglementation
  • 167/2266 Gouvernance
  • 879/2266 Portrait/Entretien
  • 72/2266 Radio
  • 345/2266 TIC pour la santé
  • 133/2266 Propriété intellectuelle
  • 29/2266 Langues/Localisation
  • 507/2266 Médias/Réseaux sociaux
  • 946/2266 Téléphonie
  • 95/2266 Désengagement de l’Etat
  • 499/2266 Internet
  • 59/2266 Collectivités locales
  • 189/2266 Dédouanement électronique
  • 510/2266 Usages et comportements
  • 533/2266 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 277/2266 Audiovisuel
  • 1441/2266 Transformation digitale
  • 193/2266 Affaire Global Voice
  • 79/2266 Géomatique/Géolocalisation
  • 153/2266 Service universel
  • 333/2266 Sentel/Tigo
  • 87/2266 Vie politique
  • 749/2266 Distinction/Nomination
  • 17/2266 Handicapés
  • 345/2266 Enseignement à distance
  • 326/2266 Contenus numériques
  • 294/2266 Gestion de l’ARTP
  • 91/2266 Radios communautaires
  • 853/2266 Qualité de service
  • 214/2266 Privatisation/Libéralisation
  • 66/2266 SMSI
  • 226/2266 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 1306/2266 Innovation/Entreprenariat
  • 655/2266 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 23/2266 Internet des objets
  • 85/2266 Free Sénégal
  • 190/2266 Intelligence artificielle
  • 101/2266 Editorial
  • 11/2266 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous