Mouvement d’humeur à Tigo : Les employés indexent le recrutement des étrangers
lundi 23 juillet 2012
A Tigo, les employés ruminent leur colère. Ces derniers peinent notamment à supporter le népotisme et le clientélisme qui règnent en maître dans le recrutement du personnel. Ne pouvant plus supporter la faveur accordée à l’expertise étrangère, les employés, qui se sont organisés en comité, ont bandé les muscles pour dénoncer les agissements de la Direction générale. D’ailleurs, les travailleurs ont arboré des brassards rouges vendredi dernier, pour montrer leur mécontentement aux responsables de la direction générale.
Cette dernière serait notamment à l’origine du malaise qui couve actuellement à Tigo. Pis, ceci commence au moment où il est noté un dénouement heureux du contentieux qui a opposé, depuis 2010, Tigo à l’Etat du Sénégal et pourtant sur les conditions d’acquisistion en 1999 de la licence d’exploitation de téléphonie mobile, la deuxième du Sénégal.
En dépit des énormes sacrifices consentis par le personnel, à l’époque, pour sauvegarder l’intérêt de la boîte, la Direction générale ramerait aujourd’hui, selo leurs dires, « à contre-courant de leurs intérêts ». Du coup, ils s’insurgent contre le fait que « les employés soient abusés et piétinés dans leurs droits ». Selon ces derniers, « effectuer une mission, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, relève aujourd’hui, d’un parcours du combattant. Les sommes allouées aux missionnaires sont tout simplement modiques ». Ne pouvant plus supporter les agissements de leurs dirigeants, le personnel menace de paralyser le fonctionnement de la deuxième société de téléphonie mobile au Sénégal. Les travailleurs ont donné le ton vendredi dernier, en arborant des brassards rouges. Une manière pour eux, de montrer leur « agacement aux membres de la direction générale ». Ce mouvement d’humeur a été largement suivi et ils comptent, si des solutions idoines ne sont pas adoptées, étendre le mouvement à toutes les agences que compte l’entreprise à travers le Sénégal. Affaire à suivre donc...
Thierno Assane Ba
(Source : Le Sénégalais, 23 juillet 2012)