OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Octobre > Mouhamet Diop : « le marché africain de production de contenu manque de (…)

Mouhamet Diop : « le marché africain de production de contenu manque de maturité »

lundi 6 octobre 2008

Contenus numériques

Pour Mouhamet Diop, le fondateur de Kheweul.com, un registrar africain et membre du conseil d’administration de l’Icann (Internet for assigned names and numbers), l’ouverture des extensions génériques devrait favoriser le développement de l’internet. Mais cette libéralisation aura un effet limité pour le marché africain.

Les Afriques : Pourquoi l’Afrique ne pèse-t-elle que 2% sur le marché de l’attribution des noms de domaines ?

Mouhamet Diop : Le premier facteur qui l’explique est relatif à la gestion des noms de domaines africains. On constate un écart entre une gestion purement universitaire ou de type associative et la gestion marketing. Dans la gestion universitaire d’un nom de domaine, la dimension marketing n’est pas nécessairement mise en avant par rapport à la dimension technique qui garantit le fonctionnement du site.

Au Sénégal, cette dimension marketing est prise en compte par le recteur qui est le responsable de la structure de gestion des noms de domaines .sn. Il dit d’ailleurs à ce propos : « Nous (l’Université : Ndlr) allons nous ouvrir pour permettre au privé de prendre en charge la gestion du nom de domaine .sn. Et nous permettre de passer à des dizaines de milliers de noms de domaines. » Ceci est valable dans beaucoup d’autres pays africains.

Ensuite vient la dimension « utilité ». Tout le monde convient que l’internet est intéressant. Mais très peu d’entreprises africaines tirent profit de ses potentialités. Au niveau africain nous ne parvenons pas à organiser ce marché de manière concertée. La majeure partie des sociétés pensent pouvoir vivre sans l’internet.

Nous rencontrons des difficultés d’archivage. A la Radiotélévision sénégalaise, chaque année des centaines de bandes magnétiques qui ont été enregistrées sur des supports ne peuvent plus être reconstituées.

Le troisième aspect, c’est le manque de maturité du marché africain de production de contenu. Le marché est très mal structuré, parce qu’on ne retrouve pas une cartographie claire des acteurs : qui fait quoi ? Aujourd’hui un web-développeur prétend pouvoir tout faire. Il vend le nom de domaine, il le développe et l’enregistre en son nom. On ne fait pas la part des choses entre un professionnel des noms de domaines, un professionnel du développement et un professionnel de l’hébergement de sites web.

LA : Fin juin 2008, l’Icann annonçait qu’il allait libéraliser les extensions génériques de noms de domaines. Est-ce que cette mesure va favoriser le marché africain ?

MD : Il y a deux grandes décisions qui auront un impact sur tout le monde. La première décision, c’est le fait de considérer des caractères qui ne sont pas latins (nommés IDN : noms de domaines internationaux). Cette mesure aura un effet majeur sur le développement de l’internet, parce que de nombreuses communautés vont pouvoir produire et accéder à un contenu dans leur langue. Le deuxième impact, c’est que l’internet est constitué en « noms de domaines racines » (les TLD) que l’on retrouvent en .com, .net, .org avec les noms de domaines pays (par exemple, .ci pour la Côte d’Ivoire). Certaines communautés se forment et essaient de démontrer l’intérêt d’avoir un nom de domaine racine.

LA : Est-ce que tout le monde y a accès financièrement ?

MD : Il faut d’abord soumettre une requête et déposer un montant pour qu’une application soit examinée. Ensuite, il existe toujours des plateformes techniques pour abriter un projet. Il s’agit surtout de démontrer qu’il existe une communauté intéressée par le nom de domaine. Le business modèle doit montrer qu’elle est suffisamment organisée pour supporter le lancement et la vie d’une telle extension. Enfin une revue périodique allouera un certain nombre d’extensions pour les dossiers acceptés.

LA : Pensez-vous que ce phénomène joue en faveur du développement du marché africain ?

MD : Oui, pour un continent qui n’a pas encore démarré réellement dans la production forte de contenu, toutes les initiatives de type communautaire ou autres sont les bienvenues. Mais je pense qu’il y a déjà un travail colossal à faire au niveau africain en développant davantage les noms de domaines pays. Le marché est trop sclérosé. Beaucoup de pays se cherchent encore et cela ne facilite pas le développement de contenu sur les sites africains. Les gens négligent la dimension économique de la chose. Ces marchés de noms de domaines constituent un business.

LA : En termes de contenu des sites, est-ce que l’Icann a une influence et quelles difficultés rencontre-t-elle ?

MD : La difficulté majeure vient du fait que ceux qui doivent publier les contenus buttent sur le manque de compétences, les outils de numérisation, le dispositif à utiliser pour mettre les contenus en place. Par exemple nous rencontrons des difficultés d’archivage. A la Radio télévision sénégalaise, chaque année des centaines de bandes magnétiques qui ont été enregistrées sur des supports ne peuvent plus être reconstituées. Le problème de l’archivage de la numérisation du multimédia sont au cœur de la problématique africaine.

(Source : Les Afriques, 6 octobre 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 4370/4700 Régulation des télécoms
  • 362/4700 Télécentres/Cybercentres
  • 3197/4700 Economie numérique
  • 1655/4700 Politique nationale
  • 4700/4700 Fintech
  • 538/4700 Noms de domaine
  • 1705/4700 Produits et services
  • 1458/4700 Faits divers/Contentieux
  • 736/4700 Nouveau site web
  • 4604/4700 Infrastructures
  • 1650/4700 TIC pour l’éducation
  • 194/4700 Recherche
  • 251/4700 Projet
  • 2919/4700 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 1785/4700 Sonatel/Orange
  • 1605/4700 Licences de télécommunications
  • 271/4700 Sudatel/Expresso
  • 963/4700 Régulation des médias
  • 1275/4700 Applications
  • 1038/4700 Mouvements sociaux
  • 1582/4700 Données personnelles
  • 121/4700 Big Data/Données ouvertes
  • 611/4700 Mouvement consumériste
  • 370/4700 Médias
  • 659/4700 Appels internationaux entrants
  • 1477/4700 Formation
  • 107/4700 Logiciel libre
  • 1761/4700 Politiques africaines
  • 922/4700 Fiscalité
  • 171/4700 Art et culture
  • 587/4700 Genre
  • 1545/4700 Point de vue
  • 1034/4700 Commerce électronique
  • 1453/4700 Manifestation
  • 323/4700 Presse en ligne
  • 125/4700 Piratage
  • 212/4700 Téléservices
  • 909/4700 Biométrie/Identité numérique
  • 313/4700 Environnement/Santé
  • 335/4700 Législation/Réglementation
  • 353/4700 Gouvernance
  • 1738/4700 Portrait/Entretien
  • 151/4700 Radio
  • 704/4700 TIC pour la santé
  • 277/4700 Propriété intellectuelle
  • 61/4700 Langues/Localisation
  • 1049/4700 Médias/Réseaux sociaux
  • 1949/4700 Téléphonie
  • 203/4700 Désengagement de l’Etat
  • 1004/4700 Internet
  • 122/4700 Collectivités locales
  • 392/4700 Dédouanement électronique
  • 1043/4700 Usages et comportements
  • 1055/4700 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 565/4700 Audiovisuel
  • 2861/4700 Transformation digitale
  • 404/4700 Affaire Global Voice
  • 154/4700 Géomatique/Géolocalisation
  • 311/4700 Service universel
  • 675/4700 Sentel/Tigo
  • 179/4700 Vie politique
  • 1530/4700 Distinction/Nomination
  • 34/4700 Handicapés
  • 696/4700 Enseignement à distance
  • 666/4700 Contenus numériques
  • 609/4700 Gestion de l’ARTP
  • 187/4700 Radios communautaires
  • 1697/4700 Qualité de service
  • 450/4700 Privatisation/Libéralisation
  • 142/4700 SMSI
  • 471/4700 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 2660/4700 Innovation/Entreprenariat
  • 1336/4700 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 49/4700 Internet des objets
  • 170/4700 Free Sénégal
  • 373/4700 Intelligence artificielle
  • 219/4700 Editorial
  • 22/4700 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous