OSIRIS

Observatoire sur les systèmes d’information, les réseaux et les inforoutes au Sénégal

Show navigation Hide navigation
  • OSIRIS
    • Objectifs
    • Partenaires
  • Ressources
    • Société de l’Information
    • Politique nationale
    • Législation et réglementation
    • Etudes et recherches
    • Points de vue
  • Articles de presse
  • Chiffres clés
    • Le Sénégal numérique
    • Principaux tarifs
    • Principaux indicateurs
  • Opportunités
    • Projets

Accueil > Articles de presse > Archives 1999-2024 > Année 2008 > Septembre > Mouhamet Diop, initiateur du projet des 200 sites musicaux sénégalais : “Le (…)

Mouhamet Diop, initiateur du projet des 200 sites musicaux sénégalais : “Le Sénégal est en retard dans la bataille des contenus sur le Web”

mercredi 10 septembre 2008

Contenus numériques

S’appuyer sur l’expertise locale sénégalaise en matière de Technologies de l’information et de la communication et développer des secteurs d’activités dynamiques, dans la mode, le stylisme, la coiffure et la musique, ce sont autant de projets de Kheweul.com, une jeune société accréditée par l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN). Elle vient de créer 200 sites web pour des musiciens sénégalais. Mouhamet Diop, son président, brillant expert en informatique et initiateur du projet des sites musicaux, pense aujourd’hui à la conservation du patrimoine historique et culturel sénégalais.

Monsieur Mouhamet Diop, vous êtes le président directeur général de Kheweul.com. Vous venez de réaliser, en deux jours, 200 sites web en faveur de 200 musiciens sénégalais. Quel bilan tirez-vous de cette activité ?

Il faut surtout être satisfait de l’engouement qu’un tel projet a créé et de la compréhension que nous avons pu noter de la part de l’ensemble des acteurs. Car, c’est un projet qui ne peut pas être réalisé par une seule structure. Nous avons fait un appel et nous avons été entendus. Je pense que dans le domaine de l’évolution des Télécommunications et des Nouvelles Technologies, il y a des mutations profondes qui sont en train de se réaliser. Et ces mutations impactent le leadership des Etats et des nations. Ce que nous avons remarqué, c’est que le Sénégal en terme de bataille pour le contenu, pour les applicatifs et pour rendre Internet un médiat profitable aux populations, est très en retard. Ce n’est pas parce que l’expertise manque, c’est parce que nous n’avons pas pris conscience du point de vue stratégique de cette nécessité de se mettre autour d’une table pour réfléchir, sur ce que le Sénégal peut offrir, en terme de contenu, au monde entier, en profitant des opportunités numériques.

Notre société qui est une société jeune, a été créée pour relever le défi du contenu. Nous sommes un bureau d’enregistrement, un Registrar, un des trois existant en Afrique et nous sommes le seul opérationnel, qui vend des noms de domaines et accrédité par Icann qui est l’institution qui a la responsabilité, au niveau mondial, de coordonner les aspects techniques de gestion de l’Internet.

En créant cette structure, nous avons voulu relever un défi pour que les gens prennent conscience et comprennent la nécessité de donner tout son sens à la culture, au patrimoine historique, à ce que nous avons de meilleur que tout le monde.

Nous avons été surpris de voir que les partenaires sociaux et stratégiques ont compris et accueilli favorablement la dimension et l’étendue de ce projet.

De manière plus concrète, qu’avez-vous acquis à la fin de ces deux journées consacrées à la musique sénégalaise sur Internet ?

Ce que nous avons acquis, c’est cette certitude en l’expertise sénégalaise. On a réussi à prouver qu’il y avait une expertise sénégalaise du web. Une expertise en termes de développement, d’intégration, de mise en place de modules de commerce électronique, de paiement en ligne. Et on a voulu montrer qu’au-delà des artistes, des développeurs, des web-designers, qu’on peut utiliser toute cette population pour valoriser tous les autres secteurs d’activité.

Nous avons réussi à développer cet optimisme auprès des jeunes et cet événement était aussi un incubateur. Nous avons réussi à montrer qu’il y avait de jeunes talents aussi bien dans la musique qu’au niveau du développement informatique, qui voulaient montrer quelque chose mais qu’ils n’avaient pas de tribune pour le faire.

Donc, cette notion d’incubateur est essentielle dans le développement de ce concept. De même que la notion de création d’emplois pour les jeunes est aussi extrêmement importante. Les jeunes développeurs, web-designers et les communicateurs vont voir de nouvelles opportunités se créer. Mais aussi, on ne peut pas passer sous silence la dimension génératrice de revenues pour les artistes.

Nous avons aussi réussi à faire comprendre aux artistes que sur Internet, plus de un milliard trois cent millions d’habitants peuvent être intéressés par ce qu’ils font. Mais aussi permettre, de manière concrète, à ces Sénégalais qui sont à l’Etranger, à ces Européens, à ces Américains qui aiment notre musique, de prendre une carte internationale de crédit et de payer un ou deux dollars et d’écouter la musique. Derrière cet aspect événementiel, nous avons voulu montrer qu’il y avait une économie. Nous sommes en train de chercher comment « booster » la croissance, comment créer de la richesse et permettre aux jeunes de gagner leur vie.

Après cette prouesse réalisée sur la musique, comptez-vous vous lancer dans un autre domaine ?

Le concept a été décliné pour être répliqué à la fois sur d’autres secteurs d’activité comme la mode, le stylisme, la couture, la coiffure, la restauration, le sport, l’enseignement, la santé. Parce que nous considérons que quand vous avez quelque chose à vendre, l’Internet est aujourd’hui le médiat, en termes d’optimisation qui est le plus efficace. L’exemple aujourd’hui ce sont les frais d’hébergement pour un an d’un site web, c’est le coût d’un communiqué à la radio pour 30 secondes.

On constate ainsi comment ce nouveau médiat est en train de changer la donne en matière d’espace publicitaire. En matière d’espace de promotion, de visibilité et en matière d’espace économique de promotion des transactions. Parce que sur Internet tout se fait maintenant : on peut regarder un concert en ligne, payer et écouter de la musique. Tout dépend de la stratégie marketing que les artistes auront. Et dès que nous avons lancé l’initiative, nous avons eu un opérateur qui est venu nous proposer à ce que tous les artistes lui signent un contrat pour qu’il puisse lancer une publicité sur leur site web pendant un certain temps. C’est dire que les entreprises ont compris qu’un artiste c’est une image, ce sont des icônes et s’il a un site, il peut gagner de l’argent sans même produire.

Le troisième élément qui nous a le plus surpris c’est que les développeurs, les designers et les informaticiens de notre pays

ont senti qu’ils pouvaient être une communauté qui pouvait être soudée, créer des opportunités et relever des défis qu’ils seraient incapables de faire s’ils étaient seuls dans leur coin.

Vous pouvez donc confirmer que l’expertise sénégalaise en matière de Tic est une réalité palpable ?

Cette expertise est bien campée. La seule chose qu’elle demande c’est qu’on lui fasse confiance et qu’on l’associe aux grands projets tels que ce que nous avons eu à lancer. Et les plus gros chantiers qui nous attendent c’est tout le patrimoine culturel et historique du Sénégal qui est en train de se perdre et pour lequel les informaticiens et les développeurs ne demandent qu’à numériser et à rendre disponible pour les générations futures. Si ce travail n’est pas fait, c’est une perte incommensurable pour notre culture et pour notre pays.

Je pense que les Tic constituent aujourd’hui le premier secteur de croissance sur toute l’économie sénégalaise. Et toute la dynamique de la croissance accélérée est de s’appuyer sur les grappes de croissance qui marchent pour tirer l’économie vers l’avant.

Dans le court terme, envisagez-vous d’autres projets qui intéressent les Sénégalais ?

Il faut encore travailler et éviter de dormir sur des lauriers.

Ce qu’on vient de faire en 48 heures, il faut qu’on soit en mesure de le faire tous les mois pour tous les autres secteurs d’activité. Ce qu’on veut c’est créer des dynamiques et avoir 1000 kheweul. com autour de nous et qu’ils soient prêts à aller à la conquête de l’Afrique de l’Ouest, de l’Europe ou des Usa. Que la jeunesse reprenne confiance en elle-même, que l’expertise sénégalaise comprenne qu’elle est déjà là.

Et tout ce qu’il faut c’est créer un environnement favorable pour que cette expertise puisse exploser et se développer pleinement.

Entretien réalisé par Maguette Ndong

(Source : Le Soleil, 10 septembre 2008)

Fil d'actu

  • TIC ET AGRICULTURE AU BURKINA FASO Étude sur les pratiques et les usages Burkina NTIC (9 avril 2025)
  • Sortie de promotion DPP 2025 en Afrique de l’Ouest Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Nos étudiant-es DPP cuvée 2024 tous-tes diplomés-es de la Graduate Intitute de Genève Burkina NTIC (12 mars 2025)
  • Retour sur images Yam Pukri en 2023 Burkina NTIC (7 mai 2024)
  • Quelles différences entre un don et un cadeau ? Burkina NTIC (22 avril 2024)

Liens intéressants

  • NIC Sénégal
  • ISOC Sénégal
  • Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP)
  • Fonds de Développement du Service Universel des Télécommunications (FDSUT)
  • Commission de protection des données personnelles (CDP)
  • Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA)
  • Sénégal numérique (SENUM SA)

Navigation par mots clés

  • 5290/5685 Régulation des télécoms
  • 427/5685 Télécentres/Cybercentres
  • 3858/5685 Economie numérique
  • 2038/5685 Politique nationale
  • 5685/5685 Fintech
  • 622/5685 Noms de domaine
  • 2081/5685 Produits et services
  • 1717/5685 Faits divers/Contentieux
  • 887/5685 Nouveau site web
  • 5683/5685 Infrastructures
  • 2011/5685 TIC pour l’éducation
  • 222/5685 Recherche
  • 289/5685 Projet
  • 3787/5685 Cybersécurité/Cybercriminalité
  • 2114/5685 Sonatel/Orange
  • 1930/5685 Licences de télécommunications
  • 344/5685 Sudatel/Expresso
  • 1091/5685 Régulation des médias
  • 1533/5685 Applications
  • 1242/5685 Mouvements sociaux
  • 1845/5685 Données personnelles
  • 145/5685 Big Data/Données ouvertes
  • 730/5685 Mouvement consumériste
  • 419/5685 Médias
  • 763/5685 Appels internationaux entrants
  • 1921/5685 Formation
  • 151/5685 Logiciel libre
  • 2274/5685 Politiques africaines
  • 1109/5685 Fiscalité
  • 200/5685 Art et culture
  • 685/5685 Genre
  • 1990/5685 Point de vue
  • 1152/5685 Commerce électronique
  • 1881/5685 Manifestation
  • 390/5685 Presse en ligne
  • 146/5685 Piratage
  • 252/5685 Téléservices
  • 1052/5685 Biométrie/Identité numérique
  • 360/5685 Environnement/Santé
  • 400/5685 Législation/Réglementation
  • 407/5685 Gouvernance
  • 2163/5685 Portrait/Entretien
  • 190/5685 Radio
  • 832/5685 TIC pour la santé
  • 359/5685 Propriété intellectuelle
  • 75/5685 Langues/Localisation
  • 1436/5685 Médias/Réseaux sociaux
  • 2348/5685 Téléphonie
  • 224/5685 Désengagement de l’Etat
  • 1213/5685 Internet
  • 130/5685 Collectivités locales
  • 492/5685 Dédouanement électronique
  • 1324/5685 Usages et comportements
  • 1224/5685 Télévision/Radio numérique terrestre
  • 661/5685 Audiovisuel
  • 3628/5685 Transformation digitale
  • 466/5685 Affaire Global Voice
  • 176/5685 Géomatique/Géolocalisation
  • 468/5685 Service universel
  • 773/5685 Sentel/Tigo
  • 211/5685 Vie politique
  • 1799/5685 Distinction/Nomination
  • 42/5685 Handicapés
  • 827/5685 Enseignement à distance
  • 813/5685 Contenus numériques
  • 684/5685 Gestion de l’ARTP
  • 227/5685 Radios communautaires
  • 2033/5685 Qualité de service
  • 508/5685 Privatisation/Libéralisation
  • 157/5685 SMSI
  • 608/5685 Fracture numérique/Solidarité numérique
  • 3326/5685 Innovation/Entreprenariat
  • 1601/5685 Liberté d’expression/Censure de l’Internet
  • 52/5685 Internet des objets
  • 208/5685 Free Sénégal
  • 850/5685 Intelligence artificielle
  • 231/5685 Editorial
  • 27/5685 Yas

2025 OSIRIS
Plan du site - Archives (Batik)

Suivez-vous