Monétique interbancaire : L’Uemoa lance une structure de régulation
mercredi 17 décembre 2008
Organisme international depuis 2004, le Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (Gim-Uemoa), est officiellement lancée hier à Dakar. Elle se heurte au défi de la sensibilisation pour une meilleur vulgarisation des systèmes et moyens de paiement afin de substituer l’espèce à la carte interbancaire. Selon M. Pape Mbaye Dièye, Directeur Général du Centre de Traitement Monétique Interbancaire de l’Uemoa, « il est possible aujourd’hui de faire des transactions sans espèces. Mais il faut que l’État nous aide surtout dans la fonction publique, les pensions, les bourses d’étudiants, afin que tout soit déchargé dans la monétique. La carte joue le rôle d’alternative avec les espèces et notre objectif aujourd’hui c’est de faire zéro espèce ».
Composé de 83 membres à travers les 8 pays de l’Union, 22 banques connectées dont 5 au Sénégal, le Gim-Uemoa préconise le paiement des salaires en espèce, la défiscalisation de tous les matériaux. Cela entre dans le cadre de l’interbancarité, le financement par la Bceao, du Ctmi-Gim et inciter les banques à inscrire sur les relevés de leurs clients toutes les institutions financières connectées. « La carte est utilisable dans tous les guichets automatiques de toutes les banques connectées au Gim. Les banques bénéficient alors d’économie à échelle substantielle. Dans toutes les banques où vous verrez le logo Gim, vous pourrez retirer de l’argent », a déclaré M. Jean Baptiste Compaoré, vice-gouverneur de la Bceao. Quant à Marcelin Zahui, il dira : « L’interbancarité sécurise les transactions et relie les infrastructures bancaires ».
D’ailleurs, un site de sauvegarde est en vue pour prévenir des catastrophes naturelles, ainsi que le lancement dans les meilleurs délais de « mobile payment » dans le but est de faciliter l’accès au système. Néanmoins, ce moyen jugé moderne, efficace et fiable se heurte à une population de 80 millions d’habitants, vivant dans la zone Uemoa et dont 6% seulement sont bancarisés. Une situation d’autant plus contraignante que le Gim-Uemoa se propose une sensibilisation à grande échelle.
(Source : Le Matin, 17 décembre 2008)